Vidéo. Réouverture de Notre-Dame de Paris : pourquoi y a-t-il un coq au sommet de la flèche de la cathédrale

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Le coq représente la lumière du Christ

Le premier à avoir installé un coq au sommet d’un clocher est Rampert, l’évêque de Brescia en Italie, au IXe siècle. Le pape Léon IV (de 847 à 855) l’approuve et fait de même pour la basilique Saint-Pierre de Rome. Il ordonne également que toutes les églises de la chrétienté soient elles aussi surmontées d’un coq. Appelés « cochets », ces coqs de clocher vont orner le faîte des églises catholiques, partout en Europe occidentale.

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Symbole allégorique et emblème de la France depuis les Romains

La loi du 9 avril 1791 le qualifie de « symbole de vigilance »

En France, la prescription papale aura d’autant plus de succès que la symbolique de l’animal, un volatile originaire des forêts d’Asie du sud-est, a largement précédé l’implantation du christianisme. Avant d’être un symbole religieux, ce volatile originaire des forêts d’Asie du sud-est est l’un des symboles allégoriques et l’un des emblèmes du pays. Une histoire qui remonte à l’Antiquité et à une homonymie de la langue latine. Les Romains désignaient du même mot « gallus » le Gaulois et le gallinacé, roi orgueilleux, combatif et conquérant des basses-cours, dans les campagnes de la Gaule où l’on résistait aux légions de César.

Au Moyen Âge, le coq gaulois est raillé par l’ennemi, avant d’être repris aux XVe et XVIe siècle par les rois de France, François Ier en tête, comme symbole de bravoure militaire, puis de la Nation française, durant la Révolution : la loi du 9 avril 1791 le qualifie de « symbole de vigilance ». Il s’oppose notamment à l’aigle prussien ou allemand lors des guerres. Napoléon, en revanche, refusera d’en faire l’emblème de l’Empire en cours de constitution, comme le Conseil d’État le lui avait proposé : malgré son plumage flamboyant et sa crête orgueilleuse, l’oiseau n’était pas à la hauteur des ambitions du futur souverain. Cela n’a pas empêché le gallinacé fier, viril et courageux, de continuer à tracer sa route dans la mythologie du pays : il a souvent orné nos timbres et nos pièces de monnaie, et les sportifs des équipes de France l’arborent toujours fièrement.

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Le petit miracle du coq de Notre-Dame

La flèche de Notre-Dame en flammes s’effondre, le 15 avril 2019.
La flèche de Notre-Dame en flammes s’effondre, le 15 avril 2019.

Archives AFP

Lors de l’incendie du 15 avril 2019, le coq de Notre-Dame a fait l’objet d’un petit miracle. Il a été retrouvé le lendemain dans les décombres fumants, par l’un des restaurateurs chargé des fouilles. Au moment où la flèche s’est effondrée, il s’est décroché est tombé de 90 mètres de haut, sur une terrasse et non dans le brasier à 800 degrés où il aurait fondu. Il a les ailes et le corps cabossés mais sa tête est intacte, comme les reliques qu’il conservait à l’intérieur, dans un tube en cuivre, depuis le XIXe siècle : l’une des 70 épines de la Couronne du Christ et quelques ossements de saint Denis, premier évêque de Paris, et de sainte Geneviève, la patronne protectrice de la capitale.

6 juillet 2019. Patrick Palem, le directeur de la Socra, vient de recevoir le coq de Notre-Dame pour une première restauration.
6 juillet 2019. Patrick Palem, le directeur de la Socra, vient de recevoir le coq de Notre-Dame pour une première restauration.

archives Hervé Chassain

Des ailes en forme de flammes, pour rappeler que la cathédrale peut renaître de ses cendres tel le phénix.

Le coq rejoint alors les ateliers de la Socra, en Dordogne, spécialisée dans la restauration d’œuvres. « La question se pose de savoir si on va le restaurer ou pas, dans la mesure où il reste un témoin de ce qu’il s’est passé”, explique Patrick Palem, directeur de la Socra. Le choix a finalement été fait de ne pas restaurer le coq mais de le consolider pour le présenter au public comme témoin, tel qu’on l’a retrouvé, il y a cinq ans. Exposé jusqu’en juin 2024 à la Cité de l’architecture et du patrimoine, il devrait ensuite prendre place dans le futur musée de l’œuvre de Notre-Dame de Paris. C’est donc un coq tout neuf a été fixé le 16 décembre 2023, par l’entreprise de levage lot-et-garonnaise Dartus au sommet de la flèche reconstruite. Avec ses ailes en forme de flammes, pour rappeler que la cathédrale peut renaître de ses cendres tel le phénix, la statue en cuivre doré dessinée par Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques, culmine à 96 mètres.

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Creusé pour y loger les trois précieuses reliques épargnées par le feu avec un parchemin comportant les quelque 2 000 noms de toutes celles et ceux qui ont œuvré de manière directe ou indirecte à la reconstruction de la flèche, l’oiseau de 90 cm pour 25 kg veille de nouveau sur la ville, du haut de la cathédrale.

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