Tourisme : à Paris, un « trou d’air » avant les Jeux olympiques

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Autour du chantier de la place de la Concorde en vue des Jeux olympiques. A Paris, le 6 juin 2024. Autour du chantier de la place de la Concorde en vue des Jeux olympiques. A Paris, le 6 juin 2024.

Une pause avant la folie des Jeux. En ce mois de juin, à Paris, les groupes de touristes autour de Notre-Dame sont un peu plus épars, les monuments respirent, au grand bonheur des visiteurs. La tendance devrait se poursuivre jusqu’aux Jeux olympiques (JO), et même s’accentuer pendant les trois premières semaines de juillet, période où les arrivées aériennes à Paris, un bon baromètre de l’activité touristique dans la capitale, « sont en recul de 15 % par rapport à la même période en 2023 », indique Corinne Menegaux, directrice de l’office de tourisme de Paris.

Si les touristes peuvent profiter d’une ville moins dense, les hôteliers parisiens font grise mine. Ainsi, pour la semaine du 24 au 30 juin, ils enregistrent un taux d’occupation moyen de 63 %, selon les données du cabinet MKG, qui se base sur un panel de 278 établissements parisiens. En 2023, à la même époque, ces taux oscillaient entre 80 % et 85 %.

Et pour la première quinzaine de juillet, la moitié des chambres sont vides. « La période n’est pas terrible… Alors que, normalement, juin est l’un des meilleurs mois pour l’hôtellerie dans la capitale », reconnaît Olivier Cohn, directeur général de Best Western France – ce mois-ci, ses hôtels parisiens enregistrent un chiffre d’affaires en recul de 15 % par rapport à l’année dernière.

Communication « rebutante »

Ce phénomène était attendu : Londres avait connu le même effet d’éviction en 2012, juste avant les JO. La perspective de ce méga-événement décourage certains voyageurs qui auraient pu venir à Paris, mais qui préfèrent reporter, anticipant des difficultés pour se déplacer, pour accéder à certains sites, ou bien une flambée des prix. « Les gens reportent leur projet, ou bien viennent pour les JO. Nous avons moins d’Américains à Paris en ce moment, mais c’est la première population étrangère qui sera là pendant les Jeux », remarque la directrice de l’office de tourisme de Paris.

Certains hôteliers se montrent néanmoins critiques vis-à-vis de la communication réalisée autour des Jeux, jugée « rebutante » par Pascal Donat, président du groupe Valotel, qui possède quatre hôtels à Paris. « Nous avons entendu de nombreux messages anxiogènes… Les gens se sont dit “Cet été, Paris, je n’y mets surtout pas les pieds” », remarque-t-il.

Au comité régional du tourisme de Paris – Ile-de-France, on a sorti les rames. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Paris n’est pas fermée ! A part quelques sites, comme les Invalides ou la Concorde, tout reste accessible », insiste Christophe Decloux, le directeur de cette structure, qui a lancé ces derniers jours des campagnes de promotion à destination des Belges, des Britanniques, des Néerlandais ou des Suisses susceptibles de se décider à la dernière minute pour un week-end à Paris. Il tente d’attirer les visiteurs avec les événements autour des 150 ans de l’impressionnisme, qui passent un peu sous le radar dans le contexte actuel.

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