Tout est bien qui finit bien. La semaine dernière, Christian Guémy, alias C215, annonçait sur ses réseaux sociaux que ses portraits, réalisés sur les boîtes aux lettres jaunes et disséminés dans les rues de Paris, allaient disparaître. En effet, La Poste et la Ville avaient décidé de nettoyer et de repeindre le mobilier urbain des pochoirs de Street Art pour « faire plus propre » avant les Jeux olympiques de 2024. S’étant attachés au fil du temps aux œuvres de C215, les Parisiens s’en sont émus sur la toile au point de faire réagir les élus de la mairie. Vendredi dernier, Carine Rolland, adjointe à la culture à la mairie de Paris, publie en fin de soirée sur son compte Instagram : « En accord avec la Ville et la Poste, nombre d’entre elles seront conservées en l’état. L’art urbain a toute sa place à Paris ».
Des hommages aux illustres du Panthéon et aux résistants
Connu pour ses fresques monumentales, C215 a peu à peu pris le mobilier urbain de la poste comme toile, « Depuis le début de mon activité, je peins beaucoup sur des boîtes aux lettres parce que ce sont des lieux de passage, de correspondance : c’est l’évocation de l’ailleurs. », décrit l’artiste dans un communiqué. À Paris, une soixantaine de boîtes aux lettres jaunes portent une de ses œuvres.
Sur celles-ci, le Street Artiste portraitiste rend hommage aux illustres du Panthéon, aux combattants de la Grande Guerre dans le quartier du musée de la Légion d’honneur, mais pas que. En 2022, plusieurs commandes lui ont été passées pour orner les boîtes aux lettres de certains quartiers : il a notamment réalisé une série de portraits d’enfants déportés pour le Mémorial de la Shoah ainsi que des portraits de résistants célèbres, tels que Jean Moulin, Romain Gary ou encore Winston Churchill, et d’autres plus confidentiels, comme Marcelle Henry, Dominique Kosseyo ou Olivier Harty de Pierrebourg, pour La Poste, dans le cadre de son exposition « Entre ombre et lumière, portraits de Compagnons de la Libération ». Pour cette dernière, Christian Guémy a reçu le Prix national de l’initiative mémorielle de l’association des membres de l’Ordre national du Mérite.
Des portraits qui s’inscrivent dans le paysage urbain
Dès l’annonce de l’exposition, La Poste précise dans un communiqué : « Les boîtes aux lettres retrouveront leur aspect d’origine à la fin de l’exposition. » Après tout, le Street Art est par essence éphémère et une date de péremption avait bel et bien été annoncée et dépassée depuis plusieurs mois. Toutefois, ces œuvres deviennent peu à peu des repères dans la ville, tels les panneaux Histoire de Paris, installés près des monuments. Plus que de simples hommages, ces portraits de personnages illustres rappellent l’histoire de Paris et plus globalement l’histoire française. À chaque dégradation, notamment des tags antisémites sur des figures telles que Simone Veil, C215 veille au grain pour restaurer les portraits.
Aujourd’hui, ces boîtes aux lettres font partie du paysage urbain parisien et deviennent officiellement pérennes. L’artiste a annoncé qu’il va cartographier les différents spots et restaurer les pochoirs qui en ont besoin. Une des œuvres de C215 qui a été retirée de la rue, le premier portrait d’Ahmed Merabet (le policier abattu par les frères Kouachi lors des attentats de janvier 2015), rejoint même le musée Carnavalet, consacré à l’histoire de la Ville de Paris. Une victoire pour le Street Art.
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