Paris : un musée historique va bientôt rouvrir ses portes en exposant les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

, Paris : un musée historique va bientôt rouvrir ses portes en exposant les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

Fermé depuis la fin de l’exposition « Giovanni Bellini, influences croisées » (3 mars au 17 juillet 2023), le musée Jacquemart-André (Paris, VIIIe arrondissement) commence à manquer à ses habitués. Après huit mois de travaux par l’agence Eugène Architectes, l’hôtel particulier, érigé à la fin du XIXe siècle, appartenant à l’Institut de France et géré par Culturespaces, dévoile peu à peu sa métamorphose. Le bâtiment protégé au titre des Monuments historiques est en cours de restauration pour se rapprocher au maximum de son aspect d’origine. Pour marquer sa réouverture le 6 septembre prochain, le musée présentera « Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse », une exposition qui montrera une quarantaine de trésors de célèbres artistes de la Renaissance et de la période baroque, rarement prêtés à l’étranger.

À lire aussi :

De l’escalier à double volée au fumoir

Depuis le 1er août dernier, le musée, légué en 1912 par Nélie Jacquemart-André à l’Institut de France, se refait une beauté avant de retrouver ses 400 000 visiteurs annuels. Plusieurs chantiers de restauration y sont menés pour lutter contre la dégradation due à sa forte fréquentation. Le monumental escalier à double volée, prouesse architecturale de l’hôtel, verra ses décors en stuc-marbre et faux-marbres nettoyés et stabilisés, ses dorures restaurées, les décors disparus du garde-corps nettoyés et restitués et arborera un tapis neuf. Le fumoir sera également restauré du sol au plafond : les spécialistes ont retiré l’habillage vert sapin des murs pour reproduire le décor rouge et les rideaux identifiés sur une photo du journal « L’Illustration » datant de 1913.

Le fumoir du musée Jacquemart-André se fait restaurer du sol au plafond. ©Culturespaces/Nicolas Heron

Le fumoir du musée Jacquemart-André se fait restaurer du sol au plafond. ©Culturespaces/Nicolas Heron

Des tests réalisés sur le plafond de la salle à manger peint par Tiepolo (1696-1770) ont aussi permis de découvrir l’aspect originel de la fresque qui représente La Renommée annonçant l’arrivée du roi Henri III, qui provient de la Villa Contarini de Mira. De même, les tapisseries de la tenture d’Achille qui racontent les aventures des héros de la Guerre de Troie, tissées à Bruxelles au XVIIIe siècle, ont été nettoyées en profondeur dans l’atelier de la manufacture royale De Wit, dans la capitale belge.

Le plafond peint par Giambattista Tiepolo représentant La Renommée annonçant l'arrivée du roi Henri III retrouve peu à peu tout son éclat. ©Culturespaces/Nicolas Heron

Le plafond peint par Giambattista Tiepolo représentant La Renommée annonçant l’arrivée du roi Henri III retrouve peu à peu tout son éclat. ©Culturespaces/Nicolas Heron

Un chantier à 6,5 millions d’euros

Le parquet, les menuiseries, les serrureries d’art sont également en cours de restauration. À l’extérieur, la cour a été végétalisée pour retrouver son aspect du début du XXe siècle, connu par des photographies anciennes qui montrent notamment un rond central. De même, les lampadaires historiques ont été réinstallés dans leur emplacement d’origine. En tout, le vaste chantier est évalué à 6,5 millions d’euros d’après le quotidien « Le Monde ». Il est financé par l’Institut de France, via la fondation Jacquemart-André, avec un apport de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) d’Île-de-France.

Après restauration, la cour du musée devrait retrouver l'aspect qu'elle avait au début du XXe siècle. ©Culturespaces/Nicolas Heron

Après restauration, la cour du musée devrait retrouver l’aspect qu’elle avait au début du XXe siècle. ©Culturespaces/Nicolas Heron

De Raphaël au Bernin

Pour sa réouverture, le musée proposera une exposition événement. Jusqu’au 5 janvier 2025, « Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse » présentera une quarantaine d’œuvres des grands noms de l’art italien des XVIe et XVIIe siècle comme Raphaël, Le Caravage, Botticelli, Raphaël, Titien, Véronèse, Antonello da Messina et Le Bernin, ou des célèbres peintres nordiques qui ont séjourné à Rome, tels que Rubens et Gerrit von Honthorst. Ce partenariat unique réalisé à l’occasion d’une campagne de travaux de l’institution romaine permettra de faire venir à Paris un ensemble des trésors de la collection de Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V, un des premiers et des plus importants collectionneurs et mécènes de l’histoire de l’art moderne, à l’origine du musée de la Villa Borghèse. L’occasion de plonger dans l’histoire de la prestigieuse collection et dans les grandes thématiques explorées par les artistes qu’elle conserve, tout en découvrant le nouveau musée Jacquemart-André.

Caravage, Garçon à la corbeille de fruits, vers 1595, huile sur toile, 70 x 67 cm, Galleria Borghese, Rome. © Galleria Borghese / ph. Mauro Coen

Caravage, Garçon à la corbeille de fruits, vers 1595, huile sur toile, 70 x 67 cm, Galleria Borghese, Rome. © Galleria Borghese / ph. Mauro Coen



La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Découverte de paris » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de aquarelleparis.fr est de débattre de Découverte de paris dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Découverte de paris », vous est volontairement proposé par aquarelleparis.fr. Connectez-vous sur notre site internet aquarelleparis.fr et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.