Paris se déguste à la Conciergerie, une exposition gourmande sur l’exception culinaire française depuis le Moyen Âge

, Paris se déguste à la Conciergerie, une exposition gourmande sur l’exception culinaire française depuis le Moyen Âge

Cette exposition ne se visite pas l’estomac vide. Une crise d’hypoglycémie est possible en regardant les vidéos de préparation d’un œuf mayonnaise ou d’un saint-honoré par la pâtissière d’origine rochelaise Nina Métayer,ou la cuisson parfumée d’un croissant signé du chef Yann Couvreur. Et ne parlons pas de la découverte du dîner XXXL offert par le roi Charles V à l’empereur germanique Charles IV, en présence de 800 convives, au Palais royal de l’île de la Cité. Même un ogre aurait…

Cette exposition ne se visite pas l’estomac vide. Une crise d’hypoglycémie est possible en regardant les vidéos de préparation d’un œuf mayonnaise ou d’un saint-honoré par la pâtissière d’origine rochelaise Nina Métayer, ou la cuisson parfumée d’un croissant signé du chef Yann Couvreur. Et ne parlons pas de la découverte du dîner XXXL offert par le roi Charles V à l’empereur germanique Charles IV, en présence de 800 convives, au Palais royal de l’île de la Cité. Même un ogre aurait capitulé.

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Un banquet, 22 000 invités

« Ce banquet préparé par Tailllevent est le geste fondateur de la gastronomie française et de la diplomatie culinaire, explique l’historien Loïc Bienassis. Le repas en trois services et une trentaine de plats semble démesuré, mais c’était comme un buffet d’aujourd’hui. »

Le bistrot parisien avec son emblématique zinc.
Le bistrot parisien avec son emblématique zinc.

Didier Plowy/Centre des monuments nationaux

L’exposition est accueillie à la Conciergerie. On y trouve des œuvres d’art, manuscrits, enluminures, menus orignaux, une sélection d’arts de la table, des photos et des vidéos.
L’exposition est accueillie à la Conciergerie. On y trouve des œuvres d’art, manuscrits, enluminures, menus orignaux, une sélection d’arts de la table, des photos et des vidéos.

Didier Plowy/Centre des monuments nationaux

Loïc Bienassis est l’un des commissaires, avec le journaliste François-Régis Gaudry, de l’exposition « Paris, capitale de la gastronomie », mise en place par le Centre des monuments nationaux jusqu’au 16 juillet à la Conciergerie, dans la salle des gens d’armes qui, au Moyen Âge, servait d’immense réfectoire aux officiers royaux.

Le bistro parisien, une institution qui occupe une place de choix dans l’exposition présentée à La Conciergerie jusqu’au 16 juillet.
Le bistro parisien, une institution qui occupe une place de choix dans l’exposition présentée à La Conciergerie jusqu’au 16 juillet.

Archives Matthieu Alexandre/AFP

Dans ce décor a priori intimidant défilent les siècles qui ont fait de Paris une capitale mondiale de la gastronomie et du plaisir de manger. L’exposition est divisée en plusieurs chapitres qui se visitent dans l’ordre ou pas. On y trouve le faste des grandes réceptions comme le festin offert en 1549 à Catherine de Médicis, celui célébré en 1810 au Louvre pour le mariage de Napoléon et Marie-Louise, le banquet des maires à l’Exposition universelle de 1900 (22 000 invités, plus de 4 800 employés, 2 430 faisans, deux tonnes de saumon, 1 200 litres de mayonnaise, 50 000 bouteilles de vin) servi en un temps record d’une heure dix, ou le dîner forcément royal offert par l’Élysée à la jeune reine Elizabeth en avril 1957.

Ceinture maraîchère

Si ce luxe vous laisse de marbre (ou de porcelaine), l’exposition propose une incursion dans l’ancien ventre de Paris, ces Halles Baltard détruites après le déménagement à Rungis, célèbres grâce à Zola et à la « gratinée ». Loïc Bienassis confesse avoir été envahi par une énorme nostalgie à la vue des photos et des vidéos.

La soupe aux Halles, site rendu célèbre grâce à Zola.
La soupe aux Halles, site rendu célèbre grâce à Zola.

Paris, musée Carnavalet

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On y découvre aussi le restaurant, invention de la capitale qui fait encore sa renommée, des bistrots aux bouillons, de nouveau à la mode, ces établissements qui se font un plaisir (et celui du client) de casser les prix sans nuire à la qualité des plats incontournables de brasserie : œuf mayo, poireau vinaigrette, hareng pommes à l’huile, blanquette de veau ou île flottante.

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Enfin, l’exposition rappelle que Paris fut dotée d’une belle ceinture maraîchère qui produisait l’asperge d’Argenteuil, le poireau de Gennevilliers, la cerise de Montmorency ou la pêche de Montreuil. Paris doit désormais compter sur l’agriculture hors de ses murs mais a heureusement gardé quelques trésors comme le brie ou le coulommiers. À déguster juste avant la poire… de Groslay, bien sûr.

« Paris, capitale de la gastronomie du Moyen Âge à nos jours », à la Conciergerie jusqu’au 16 juillet. Tous les jours de 9 h 30 à 18 heures, jusqu’à 20 heures le samedi. Tarif adulte : 11,50 €.

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