Paris : le musée Jacquemart-André ferme ses portes pour travaux

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Depuis la fin de « Giovanni Bellini, influences croisées » en juillet dernier, les visiteurs du musée Jacquemart-André (Paris, VIIIe arrondissement) se demandaient bien quelle était l’exposition qui les attendrait à la rentrée… Finalement, aucune. Le musée, légué en 1912 par Nélie Jacquemart-André à l’Institut de France et confié à Culturespaces en gestion déléguée, se refait une beauté pendant un an. Jusqu’au 1er septembre 2024, plusieurs chantiers de restauration se tiennent dans l’hôtel particulier, sous la conduite de l’Institut de France, pour préserver le bâtiment protégé au titre des Monuments historiques.

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Les restaurations de l’escalier monumental et de la fresque de Tiepolo

Chaque année, le musée Jacquemart-André accueille près de 400 000 visiteurs. Pour continuer à accueillir le public dans les meilleures conditions possibles et respecter le testament et les volontés du duo de collectionneurs Nélie Jacquemart (1841-1912) et Édouard André (1833-1894) le musée a fermé le 1er août pour lancer sa renaissance. Les restaurations portent sur le monumental escalier à double volée, prouesse architecturale de l’hôtel sans doute conçu par l’agence de l’architecte Parent. « C’est une construction féerique, d’une légèreté surprenante malgré la densité des matériaux qui la composent : la pierre, le fer, le bronze », précise l’Institut de France dans un communiqué. Le fumoir et le plafond de la salle à manger peint par Tiepolo seront également restaurés. Des tests récents ont permis de découvrir l’aspect originel de la fresque de Tiepolo qui représente La Renommée annonçant l’arrivée du roi Henri III et qui provient de la Villa Contarini de Mira.

L'escalier, Musée Jacqumart André © Culturespaces © Thomas Garnier

L’escalier, Musée Jacqumart-André © Culturespaces © Thomas Garnier

Aussi, pour se rapprocher de son aspect d’origine, la cour du musée sera revégétalisée et les sculptures seront davantage mises en lumière. Pour améliorer l’expérience de visite et l’accessibilité du site aux personnes à mobilité réduite, le restaurant et la boutique seront également réaménagés.

Giambattista Tieppolo, La renommée annonçant la visite du roi Henri III, vers 1745, Paris, Musée Jacquemart-André, Institut de France © Institut de France © Charles Duprat

Giambattista Tieppolo, La renommée annonçant la visite du roi Henri III, vers 1745, Paris, Musée Jacquemart-André © Institut de France © Charles Duprat

Une fermeture qui permet des prêts exceptionnels, du Louvre-Lens au château de Chantilly

Si le musée Jacquemart-André ferme pendant une année, cela ne veut pas dire pour autant que les trésors qu’ils conservent seront tous inaccessibles au public. Au contraire ! La fermeture temporaire du lieu rend possible le prêt exceptionnel de plusieurs œuvres. En effet, dans le testament de Nélie Jacquemart, les conditions d’ouverture du musée et l’endroit précis de chaque œuvre sont stipulés. Ainsi, le légataire doit respecter ces conditions et les prêts des œuvres de la collection ne sont pas possibles lors de l’ouverture du musée. Toutefois, puisque le lieu est en travaux, les œuvres peuvent, dans ce cas précis, être prêtées pour être vues. La Frick Collection à New York, ayant les mêmes contraintes que le musée Jacquemart-André, a pu prêter de cette façon ses Vermeer lors de l’exposition événement du Rijksmuseum d’Amsterdam en 2023.

Rembrandt van Rijn, Les Pèlerins d’Emmaüs, vers 1628, Paris, Musée Jacquemart-André © Institut de France © Christophe Recoura

Rembrandt van Rijn, Les Pèlerins d’Emmaüs, vers 1628, Paris, Musée Jacquemart-André © Institut de France © Christophe Recoura

Parmi les prêts remarquables déjà annoncés par le musée on compte Les Pèlerins d’Emmaüs, le Portrait de la princesse Amélie de Solms et le Portrait du docteur Arnold-Tholinx, chefs-d’œuvre de Rembrandt qui seront présentés dans la Galerie de Psyché au château de Chantilly, en parallèle de l’exposition « Par-delà Rembrandt, estampes du siècle d’or néerlandais » du 14 octobre 2023 au 8 janvier 2024.

Paolo Uccello, Saint Georges terrassant le dragon, vers 1440, Paris, Musée Jacquemart-André © Institut de France © Studio Sébert Photographes

Paolo Uccello, Saint Georges terrassant le dragon, vers 1440, Paris, Musée Jacquemart-André © Institut de France © Studio Sébert Photographes

Saint Georges terrassant le dragon, tableau emblématique de Paolo Uccello (1397-1475) considérée comme l’œuvre la plus rare de la collection italienne du musée, voyagera quant à elle au Louvre-Lens du 27 septembre 2023 au 15 janvier 2024 pour faire partie des « Animaux fantastiques ». Enfin, le Portrait d’homme, un pastel de Valade (1710-1787) que Nélie Jacquemart avait choisi pour décorer sa propre chambre, sera accroché dans « Berthe Morisot et l’art du XVIIIe siècle » au musée Marmottan Monet, du 18 octobre 2023 au 3 mars 2024.


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