
Elle restera comme l’endroit où la justice française a jugé les attentats terroristes les plus meurtriers jamais commis sur son sol, à commencer par ceux du 13 novembre 2015. La salle d’audience dite »grands procès », construite pour l’occasion au sein du palais de justice de l’île de la Cité, à Paris, est entrée ce lundi dans sa phase de démontage, qui devrait durer six mois. Sa construction avait nécessité un budget de 7,5 millions d’euros. Conçue dès le départ pour être provisoire et démontable, elle aura servi durant un peu plus de trois ans depuis sa mise en service en septembre 2021, et connu au total 13 procès.
Avec une superficie de 700m2, 550 places assises et de nombreux écrans de retransmission contrôlés par une régie, la salle »grands procès » a permis aux victimes et aux parties civiles d’assister aux débats, mais aussi d’accueillir le public – parfois des groupes scolaires – et les journalistes dans des conditions globalement satisfaisantes, et ce malgré un enchaînement d’audiences parfois intense.
Une disparition inéluctable
C’est dans cette salle, au premier jour de son utilisation, que Salah Abdeslam avait glacé le prétoire en se présentant comme « combattant de l’État islamique » le 8 septembre 2021, avant d’y présenter ses « excuses » au printemps suivant et finalement d’y être condamné à la perpétuité incompressible, au terme du procès historique des attentats du 13-Novembre. Quelques semaines plus tard, la justice y jugeait l’attentat de la promenade des Anglais à Nice. En matière de terrorisme, c’est aussi dans cette salle que se sont tenues les audiences des attaques islamistes de Trèbes et Carcassonne, du marché de Noël de Strasbourg ou encore de l’assassinat de Samuel Paty.
La salle d’audience »grands procès » a aussi connu quelques procès hors cadre terroriste : celui de Rédoine Faïd pour l’évasion en hélicoptère de la prison de Réau (Seine-et-Marne) et le dossier, jugé en appel, du Mediator. Le dernier procès qu’elle aura connu, qui s’est achevé le 14 février, était en lien avec la criminalité organisée. Un signe sans doute qu’une telle structure, au-delà des questions de terrorisme, n’avait rien de superflu sur le ressort de la cour d’appel de Paris. Toutefois, son installation au cœur de l’antique palais de justice classé au titre des monuments historiques, qui se voulait symbolique au moment de juger les attentats qui avaient frappé Paris et Saint-Denis, rendait sa disparition inéluctable. D’autant qu’elle menaçait la structure du bâtiment.
Du matériel transféré à d’autres juridictions
La salle »grands procès » ne sera pas « remontée » ailleurs. Elle va disparaître mais ses éléments les plus symboliques, comme la barre où ont défilé les témoins ou l’enseigne lumineuse qui en matérialisait l’entrée, devraient être intégrés aux collections du futur musée-mémorial du terrorisme qui doit voir le jour en 2027 à Suresnes, près de Paris. Les caméras, micros et écrans devraient être réutilisés dans d’autres salles d’audience de région parisienne, tandis que le mobilier sera mis à disposition des autres juridictions de France – le tribunal judiciaire de Toulouse est en pole position. Tout le reste sera revendu « par lots », précise le ministère de la Justice.
Quant au palais de justice de Paris, dont la majorité de l’activité a été transférée en 2018 au nouveau tribunal judiciaire des Batignolles, il doit faire l’objet d’un grand chantier de rénovation entre 2025 et 2030.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Découverte de paris » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de aquarelleparis.fr est de débattre de Découverte de paris dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Découverte de paris », vous est volontairement proposé par aquarelleparis.fr. Connectez-vous sur notre site internet aquarelleparis.fr et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

