Paris : la justice s’intéresse aux « moisissures » et aux « fissures très prononcées » du Musée Picasso

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L’hôtel Salé, rue de Thorigny, dans le 3e arrondissement de la capitale, qui abrite le Musée national Picasso-Paris, avait vu apparaître en 2016 des moisissures sur les menuiseries des fenêtres des salles d’expositions du 1er étage et des fissures très prononcées dans le revêtement en « terrazzo » dans le hall d’accueil et au sous-sol du musée. La direction de cet édifice du XVIIe siècle, qui héberge 5 000 œuvres du peintre espagnol, avait obtenu en décembre 2024 du juge des référés du tribunal administratif de Paris qu’il ordonne une expertise pour déterminer « l’origine et les causes » de ces problèmes qui pourraient être en lien avec des travaux effectués quinze ans plus tôt, selon le musée. De « nombreuses réserves » qui avaient été posées lors de ces travaux n’avaient en effet « pas été levées », selon l’établissement.

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Une expertise menée après les travaux

« Le Musée national Picasso-Paris a lancé en 2009 une phase de modernisation et de développement des espaces, portant sur des travaux de réaménagement de l’hôtel Salé, puis en 2011 sur la réhabilitation de l’aile technique », expliquait ainsi le magistrat dans son ordonnance du 23 décembre 2024. Il avait donc jugé cette demande d’expertise « utile », et un expert avait été chargé de procéder à un « relevé précis et détaillé » des « désordres » et de donner un « avis motivé » sur leurs « causes et origines ».

Le groupe Eiffage et son assureur avaient alors fait appel : « aucun acte » n’était venu interrompre la « prescription », qui lui semblait « acquise ». « L’expertise est dépourvue d’utilité » abondait le cabinet d’architectes Stéphane Thouin Architecture, spécialisé dans les monuments historiques. Ce cabinet d’Agen (Lot-et-Garonne) demandait donc 2 000 euros au musée Picasso pour ses frais d’avocat. Son confrère parisien Jean-François Bodin, intervenu à ses côtés, voulait quant à lui 1 800 euros pour le même motif.

Mais « eu égard non seulement à la difficulté de déterminer en l’état, avec une certitude absolue, si était acquise la prescription (…) mais surtout à la complexité du chantier et aux interactions possibles entre les travaux (…), c’est à bon droit que (…) le premier juge a fait l’hypothèse de l’utilité d’une mission d’expertise », considère le juge des référés de la cour administrative d’appel de Paris dans une ordonnance en date du 3 octobre 2025 dans laquelle il déboute les entreprises mises en cause. 

L’architecte de Compiègne (Oise) qui avait été mandaté en 2024 a depuis dû rendre son rapport : il avait jusqu’au 13 juin 2025 pour le faire. Le tribunal administratif de Paris, réuni en formation collégiale, en tirera ses propres conclusions sur la responsabilité ou non des entreprises incriminées. Si celle-ci devait être engagée, alors les sociétés devront prendre à leur charge les honoraires de cette expertise qui n’était en tout état de cause pas « dépourvue d’utilité » pour la justice.

GF/PressPepper

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