Paris 2024 : où voir la flamme olympique durant les JO

, Paris 2024 : où voir la flamme olympique durant les JO

Allumée en Grèce, la flamme olympique a traversé la Méditerranée jusqu’à Marseille à bord d’un voilier mythique, le Belem. Elle s’apprête aujourd’hui à parcourir la métropole en passant par des monuments et des paysages emblématiques du patrimoine français. Après un détour par les territoires d’outre-mer, son voyage la mènera à Paris, où l’attend la cérémonie d’ouverture des Jeux. Découvrez le détail de son parcours tout au long des Jeux olympiques et paralympiques pour ne rien manquer de cette grand épopée.

Tout commence en Grèce

Avant même le démarrage des Jeux olympiques, la flamme est devenue l’héroïne d’une véritable épopée. Elle a été allumée le 16 avril, dans le sanctuaire d’Olympie, par des « prêtresses » vêtues de longues robes, grâce à un miroir parabolique qui réfléchit les rayons du soleil, lors d’une cérémonie solennelle orchestrée par le Comité olympique grec. Placée dans une urne en céramique, elle a ensuite parcouru 5 000 km des paysages mythiques, des Météores à Delphes et Santorin, avant de rejoindre le stade panathénaïque d’Athènes. C’est à cet endroit, en 1896, que les premiers Jeux olympiques modernes sont nés, sur une initiative du baron Pierre de Coubertin.

© Tous droits réservés - Paris 2024 / Costas Baltas / SIPA Press

L’allumage de la flamme olympique au sanctuaire d’olympie le 16 avril 2024. © Tous droits réservés – Paris 2024 / Costas Baltas / SIPA Press

La traversée sur le Belem

C’est d’ailleurs sur ce site que s’est déroulé la passation de la flamme au Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. Le 27 avril, elle a embarqué depuis le port du Pirée à bord du majestueux Belem, l’un des plus anciens trois-mâts d’Europe. Mis à l’eau à Nantes en 1896, ce voilier initialement conçu pour le transport de marchandises a sillonné l’Atlantique, les cales pleines de fèves de cacao ou de rhum, est devenu yacht de luxe au service du duc de Westminster, puis navire-école sous pavillon italien, avant de revenir dans le giron français en 1979.

Le Belem, trois-mâts construit à la fin du XIXe siècle, transporte la flamme olympique depuis Athènes jusqu'à Marseille. ©Pierre Bouras / Fondation Belem Caisse d'Épargne

Le Belem, trois-mâts construit à la fin du XIXe siècle, transporte la flamme olympique depuis Athènes jusqu’à Marseille. ©Pierre Bouras / Fondation Belem Caisse d’Épargne

Classé monument historique en 1984, le Belem a participé aux célébrations du centenaire de la statue de la Liberté à New York, au Jubilé de diamant de la reine Elizabeth II à Londres, ou encore au 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec. En 2024, cet ambassadeur en mer du patrimoine français fera donc cap sur Marseille, première cité fondée par les Hellènes sur le sol hexagonal vers 600 avant J.-C.

65 villes-étapes

Arrivée, le 8 mai, dans le Vieux-Port de Marseille, la flamme entame un périple de 12 000 kilomètres en France métropolitaine et ultramarine, sous forme de relais, auxquels participeront 10 000 personnes, dont 3 000 en relais collectifs, sous la houlette d’un capitaine. Une nouveauté. Les « éclaireurs » ou « éclaireuses », comme on les nomme, se succéderont sur des distances de 200 mètres. Le parcours s’étendra sur 68 jours et traversera 400 villes, dont 65 « villes-étapes » dans lesquelles, tous les soirs, la flamme fera halte, abritée dans une lanterne de sécurité, conservée dans un lieu secret et sous haute surveillance, tandis qu’aux abords seront organisés concerts, spectacles et animations diverses.

Le parcours du relais de la flamme olympique en France en 2024 © Connaissance des Arts / Julie Charvet

Le parcours du relais de la flamme olympique en France en 2024 © Connaissance des Arts / Julie Charvet

Des lieux de mémoire et des chefs-d’œuvre

De fait, le relais a été pensé pour célébrer la culture et le patrimoine au sens le plus large. Il est l’occasion de saluer le souvenir de personnalités majeures tels Jeanne d’Arc à Orléans, Robert Schuman à Scy-Chazelles ou Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, et de rappeler des événements historiques, lorsque la flamme traverse ou longe des lieux empreints de mémoire : Alésia, le mémorial de Verdun, les plages du débarquement, le mémorial de la Shoah ou encore le Bataclan. Il met en lumière les chefs-d’œuvre architecturaux de la France, du mont Saint-Michel au château de Versailles en passant par Chambord, la cité médiévale de Carcassonne, les arènes d’Arles ou l’Arc de triomphe, ainsi que ses musées, du Louvre à la Fondation Louis Vuitton, du Louvre-Lens à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, récemment inaugurée.

Abbaye du Mont Saint-Michel © CMN

L’abbaye du Mont-Saint-Michel accueille la flamme olympique le 31 mai 2024. © CMN

De Brest à Tahiti

Le relais de la flamme honore pareillement les arts vivants, en visitant le Puy du Fou ou le palais des Festivals à Cannes et, bien sûr, n’oublie pas le sport, lors de l’ascension du mont Ventoux, en s’arrêtant au stade Vélodrome de Marseille ou au stade Geoffroy Guichard de Saint-Étienne. Il rend également hommage aux savoir-faire, tous domaines confondus, des vignobles du Bordelais au viaduc de Millau et au centre spatial de Kourou en Guyane. Lors de son passage, la flamme glorifie enfin la variété et la beauté du patrimoine naturel, de la forêt de Brocéliande au lac d’Annecy, des aiguilles de Bavella en Corse à la montagne Pelée en Martinique, transmettant, quel que soit l’endroit où elle se trouve, un message de paix et d’amitié.

Le circuit n’est pas linéaire. Pour traverser les 64 territoires engagés dans l’aventure, il fait de multiples détours. Et même de sacrés détours. En effet, l’épreuve de surf se tenant à Tahiti, célèbre pour sa légendaire vague-rouleau Hava’e, des escales sont également organisées dans cinq territoires d’outremer. Depuis Brest, ce « relais des océans » mène de la Guyane à La Réunion, de la Polynésie française à la Guadeloupe et à la Martinique, à bord, cette fois, d’un voilier high-tech, l’un des plus rapides au monde, le Maxi Banque Populaire XI. Retour à Nice le 18 juin, puis direction Paris, où les 14 et 15 juillet, la flamme fera la visite des arrondissements avant de sillonner l’Île-de-France les jours suivants. Jusqu’au 26 juillet, date à laquelle le dernier relayeur embrasera symboliquement la vasque olympique, lors de la cérémonie d’ouverture, et lancera officiellement les Jeux.

La cérémonie d’ouverture à Paris : tous en Seine !

Point d’orgue du relais de la flamme, la traditionnelle cérémonie d’ouverture se déroulera le 26 juillet. Et promet un spectacle inoubliable. « C’est la première cérémonie de l’histoire des Jeux qui se déroulera non dans un stade, mais en ville, au milieu des habitants », déclare Thierry Reboul, directeur exécutif chargé des cérémonies de Paris 2024. C’est cette volonté de créer un spectacle populaire, auquel pourront assister quelque 300 000 spectateurs, qui a guidé son projet de parade fluviale.

Les épreuves de triathlon dans la Seine sont prévues le 30, 31 juillet et le 5 août 2024 dans Paris© Paris 2024 / Jean-Louis Bellurget

Les épreuves de triathlon dans la Seine sont prévues le 30, 31 juillet et le 5 août 2024 dans Paris© Paris 2024 / Jean-Louis Bellurget

Une centaine de bateaux partiront du pont d’Austerlitz pour atteindre le Trocadéro avec, à leur bord, 6 000 athlètes représentant deux cent six pays. Tout au long des 6 kilomètres du parcours, des spectacles, pensés comme des tableaux artistiques, animeront le passage de la flotte. C’est le metteur en scène Thomas Jolly qui a été choisi pour écrire la narration de ce parcours, « pour son incroyable capacité à inventer des formats nouveaux ». Le 28 août, la cérémonie d’ouverture paralympique se tiendra elle aussi en plein cœur de Paris, place de la Concorde, utilisant comme scène le stade conçu pour les épreuves de sports urbains.

De prestigieux lieux de compétition

Deux fleurons du patrimoine national accueillent les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques. Au cœur de Paris, le Grand Palais. Construit pour l’Exposition universelle de 1900 et fermé pour rénovation depuis 2021, l’édifice – qui a abrité en 2010 les championnats du monde d’escrime – est prêt à recevoir, dans sa magistrale nef restaurée, épéistes et fleurettistes. Sous la verrière aérienne sont également programmées les compétitions de taekwondo. Les jardins du château de Versailles ont, eux, été retenus pour recevoir l’équitation, la para-équitation et le pentathlon moderne.

Pour les 400 ans du château de Versailles, en 2023, 200 jeunes ont formé les anneaux olympiques devant le parterre de Latone. © Château de Versailles / T. Garnier

Pour les 400 ans du château de Versailles, en 2023, 200 jeunes ont formé les anneaux olympiques devant le parterre de Latone. © Château de Versailles / T. Garnier

Des aménagements provisoires ont été réalisés pour les athlètes et le public, dans le plus grand respect de cet environnement d’exception. Une carrière encadrée de tribunes a été installée sur une esplanade, à l’extrémité du grand canal, le long duquel se déroule une piste de 5 kilomètres ponctuée de gués pour le saut d’obstacles. Et pour le pentathlon moderne, qui comporte une épreuve de natation, un bassin de 25 mètres a été créé. Une fois les jeux achevés, les jardins, remis en état, retrouveront leur quiétude

Dans le tunnel sous la Manche

On pourrait penser que la flamme s’éteint le 11 août, au moment de la clôture des Jeux, après 19 jours de compétition. Ce qui est vrai. Néanmoins, tel un phénix, elle renaîtra le 25 août, ranimée pour les Jeux paralympiques, non pas en Grèce cette fois, mais au Royaume-Uni à Stoke Mandeville, une ville située à 60 kilomètres au nord de Londres, où l’idée des Jeux paralympiques est apparue. En effet en 1948, un neurologue allemand, Sir Ludwig Guttmann, travaillant dans l’hôpital de la cité avait monté, parallèlement aux Jeux olympiques de Londres, des rencontres sportives pour favoriser le rétablissement de ses patients paraplégiques, tous vétérans de la Seconde Guerre mondiale. L’expérience s’est poursuivie, les rencontres se sont développées, jusqu’à ce que le Comité international olympique (CIO) valide le terme de « Jeux paralympiques » en 1984. Le 25 août 2024, 80 athlètes anglais porteurs de la flamme emprunteront le tunnel sous la Manche et, rejoints à mi-chemin par 24 athlètes français, ils procéderont à la traditionnelle passation.

Le parcours du relais de la flamme paralympique en France en 2024 © Connaissance des Arts / Julie Charvet

Le parcours du relais de la flamme paralympique en France en 2024 © Connaissance des Arts / Julie Charvet

Un second embrasement

À Calais, la flamme se divisera en douze, symbolisant les douze jours de la compétition à venir, en direction de villes situées dans tout l’Hexagone, de Montpellier à Antibes, Valenciennes ou Lorient. Mille éclaireurs et éclaireuses seront donc chargés de faire circuler à travers une cinquantaine de villes, non pas une, mais 12 flammes, pendant quatre jours, les circuits convergeant tous vers Paris, pour le second embrasement de la vasque, le 28 août, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques.

Le Chaudron des Relais de la Flamme Olympique et de la Flamme Paralympique, imaginé par Mathieu Lehanneur, est allumé sur le site de célébrations de chaque ville-étape par le dernier porteur de la Flamme de la journée. © Paris 2024 / Felipe Ribon

Le Chaudron des Relais de la Flamme Olympique et de la Flamme Paralympique, imaginé par Mathieu Lehanneur, est allumé sur le site de célébrations de chaque ville-étape par le dernier porteur de la Flamme de la journée. © Paris 2024 / Felipe Ribon

C’est l’équipe Relais de la Flamme, composée de 80 collaborateurs, qui, au sein du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, a construit les itinéraires, d’octobre 2021 au printemps 2023 pour les Jeux olympiques, de juillet à octobre 2023 pour les Jeux paralympiques. Les villes-étapes ont été choisies en fonction de leur bassin de population, de manière à toucher un maximum de personnes, car les Jeux se veulent populaires et festifs. Les sites et monuments visités, une centaine au total, ont été sélectionnés sur proposition des villes et de leur maire. L’objectif étant, comme l’écrit le Comité d’organisation des Jeux, de « mettre en lumière la beauté et la diversité de la France, son histoire, ses panoramas exceptionnels, ses savoir-faire, ses traditions, ses talents, ceux qui créent et innovent ».

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