Inutile de chercher un petit bonhomme portant un pull rayé rouge et blanc et des lunettes noires. Ce n’est pas un album spécial d’Où est Charlie ? mais bien les affiches officielles de Paris 2024. Ce lundi 4 mars, le Comité d’organisation des Jeux a révélé les deux affiches, une olympique et l’autre paralympique, commandée à Ugo Gattoni. Le dessinateur a composé pendant près de 2000 heures ce diptyque « pensé comme une flânerie dans un univers foisonnant et joyeux riche en détail et microhistoire », explique le communiqué de presse. Les deux affiches sont présentées au format XXL (5 x 4 m) dans la grande nef du musée d’Orsay (Paris, VIIe arrondissement) jusqu’au 10 mars.
Et Paris devient une arène géante
« Pour moi, une affiche doit durer dans le temps, explique Ugo Gattoni lors de la présentation presse des affiches. Elle doit fonctionner aujourd’hui mais aussi dans 100 ans. » De septembre à janvier dernier, le dessinateur a créé ce Paris utopique en forme d’arène géante, dans un univers onirique, fantastique et coloré, proche du surréalisme ou des bandes dessinées de Moebius. Truffées de références aux monuments de la ville, aux disciplines des JO et à Paris 2024, les deux œuvres se complètent : à gauche, les sports olympiques, à droite, leurs pendants paralympiques, le tout peuplé de milliers de sportifs et de personnes du public. « J’avais envie de quelque chose d’épique, de grandiose et de créer une fête avec quelque chose qui grouille et qui est foisonnant », ajoute Ugo Gattoni.
On y retrouve par exemple huit mascottes de Paris 2024, les anneaux olympiques en guise ferronnerie d’un balcon haussmannien, une monumentale flamme Olympique plantée au bord de l’eau, une cariatide à l’effigie de Marianne ou encore le logo des JO appliqué sur de grandes bannières. Les monuments sont également réinventés avec fantaisie et poésie par l’artiste : la Tour Eiffel est entourée du Stade de France, semblable à une bouée, et le métro aérien traverse l’Arc de triomphe. Ugo Gattoni s’est aussi amusé à glisser quelques allusions à l’Antiquité, comme le célèbre discobole ou encore la devise Olympique Citius – Altius – Fortius (ce qui signifie : Plus vite – Plus haut – Plus fort).
L’Art Déco du futur
De la marina de Marseille, où arrivera la Flamme olympique à bord du Belem depuis la Grève, à la vague de Teahupo’o à Tahiti, là où se tiendront les épreuves de surf, différents lieux clefs sont aussi représentés aux abords de la capitale futuriste. Si l’architecture a une influence Art Déco, qui crée des ponts entre le Paris des Jeux de 1924 et ceux de 2024, le style des affiches évoque plutôt une Exposition universelle du futur et s’éloigne des précédentes affiches olympiques, plus épurée. Ici, 29 sports olympiques et 18 sports paralympiques sont dessinés par l’artiste avec quelques touches d’humour et de féerie. Par exemple, on peut observer un terrain de tennis fauteuil sur le toit de l’Arc de triomphe. Toutes ces fantaisies et touches de légèreté ne laissent pour autant aucune place au hasard. Chaque élément fait partie d’une histoire ou évoque un élément de Paris 2 024.
Dès le 5 mars, les deux affiches seront vendues aux formats 30 x 40 cm et 50 x 70 cm (à partir de 20 euros) sur la boutique en ligne de Paris 2024, dans les sept boutiques officielles physiques de Paris 2 024 et au musée d’Orsay. Elles seront également réparties sur 4 000 affiches dans les rues de la capitale pour donner un avant-goût des JO qui arrivent à grands pas.
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