Ce jeudi 16 mai, la flamme olympique a fait un tout petit crochet de vingt minutes à peine par Lagrasse, dans l’Aude. Mais, peu importe la durée de ce passage éclair pour René Ortega, le maire (socialiste) depuis 2008 de ce village de 550 habitants. Pour lui, le jeu en valait la chandelle. « J’ai accepté volontiers de l’accueillir car ce n’est pas tous les ans qu’un tel événement mondial exceptionnel se produit en France », argumente-t-il.
L’édile y voit surtout un avantage pour sa commune. « Nous sommes l’un des villages préférés des Français depuis 1995 dans une très belle région qui mérite une mise en lumière », affirme M. Ortega, ancien viticulteur à la retraite.
Car, si en matière sportive, la commune rurale, située à une trentaine de kilomètres de Carcassonne, est équipée d’un terrain de sport sur lequel s’entraînent les licenciés du club le Val d’Orbieu rugby XIII et d’une salle polyvalente d’une jauge de 498 places, c’est le tourisme qui fait vivre Lagrasse. Tous les ans, en moyenne, ce sont entre 150 000 et 200 000 personnes qui foulent les pavés de la cité médiévale pour visiter ses quinze bâtisses classées aux Monuments historiques.
A l’ombre, sur les marches de la bibliothèque, Marie-Carmen Romera attend que le relais s’élance depuis la halle du XIVe siècle dont l’accès est fermé par un grillage pour l’occasion. « Etre présente me donne l’impression, d’une façon symbolique, d’être aux Jeux olympiques, la foule en moins », explique cette pétillante retraitée de 67 ans, une flamme en carton dans une main, son appareil photo dans l’autre.
« Lagrasse, c’est petit, convivial et on connaît ses ruelles par cœur. En plus, on n’a pas besoin de payer un loyer hors de prix pour y assister », ajoute cette randonneuse, qui a fait le déplacement avec cinquante autres membres du club Les Zigzagueurs dans un bus affrété par la MJC de Lézignan-Corbières.
« Il y a des priorités dans la vie »
Sous les cris, les rires et les applaudissements de plusieurs dizaines d’enfants réunis sur une portion du boulevard de la Promenade, la relayeuse Jessica Delerue transmet la flamme à Mehmet Kubilay Gençkan. En petite foulée, celui-ci longe la mairie devant laquelle patientent depuis huit heures du matin Sophie Durand et ses deux fillettes, Ella 4 ans, et Lyse, 7 ans.
« Elles ne sont pas allées à l’école, car il y a des priorités dans la vie, plaisante la maman. Je ne veux pas louper ce moment car je souhaite qu’elles s’en souviennent. » Mais elle regrette l’absence de son mari, professeur d’éducation physique et sportive dans un collège de Narbonne. « C’est un comble, non ? Alors que c’est lui qui nous pousse à faire du sport. »
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