Alors que le rendez-vous Art Basel bat son plein, la rédaction de « Connaissance des arts » a sélectionné pour vous 10 expositions gratuites à voir en galerie à Paris au mois d’octobre. L’élégant design Art Déco de Süe et Mare, la créativité facétieuse de Marcel Duchamp, le bestiaire de Pompon, les silhouettes énigmatiques de Thomas Schütte ou encore une figure emblématique de la scène artistique britannique et les figures hybrides d’Enrico David… L’automne promet de merveilleuses rencontres artistiques !
1. Lumière sur 3 artistes à la Fondation Pernod Ricard
Le Nouveau Programme de la Fondation Pernod Ricard s’ouvre avec l’exposition engagée « Sorry Sun », évocation poétique et mélancolique des failles et espérances de notre époque. Commissariée par Liberty Adrien, commissaire d’exposition, critique d’art et curatrice au KW à Berlin, elle réunit trois artistes aux pratiques singulières : Saodat Ismailova, Alexandre Khondji et Hélène Yamba-Guimbi.
« Sorry Sun », Fondation Pernod Ricard, 1 cours Paul Ricard, 75008 Paris, du 16 septembre au 31 octobre
Vue de l’exposition « Sorry Sun » à la Fondation Pernod Ricard à Paris, 2025. Photo : © Nicolas Brasseur
2. Des inédits de Marcel Duchamp
Pour sa troisième exposition consacrée à Marcel Duchamp, la galerie Dina Vierny présente une trentaine d’œuvres allant des ready-mades aux dessins, enregistrements sonores ou éditions (de 15 000 € à plus d’un million d’euros), dont certaines pièces ont rarement été montrées. À côté de la célèbre Boîte-en-valise, se découvre ainsi une caricature qui pourrait préfigurer le personnage fictif de Rose Sélavy. Les figures fraternelles de Raymond Duchamp-Villon et Jacques Villon sont de la fête, témoignant d’une rare créativité familiale !
« Marcel Duchamp, L’Art d’être à l’étroit », galerie Dina Vierny, 36, rue Jacob, 75006 Paris, du 17 septembre au 8 novembre
Marcel Duchamp, L.H.O.O.Q., 1919, readymade rectifié (crayon sur une reproduction de la Joconde), 19,7 x 12,4 cm. Courtesy Galerie Dina Vierny © Jean-Alex Brunelle
3. Les œuvres intimes de Jaouad Bentama au Royal Monceau – Raffles
L’écrin prestigieux du Royal Monceau – Raffles Paris, véritable havre de l’élégance et de l’effervescence artistique, accueille à l’occasion d’Art Basel Paris l’artiste contemporain Jaouad Bentama, franco-américain d’origine marocaine, et sa nouvelle série inédite d’œuvres poignantes et intimes. À la croisée entre abstraction et figuration, les toiles de Bentama prennent racines dans les méandres de l’humanité et les stigmates invisibles de la vie pour livrer des témoignages artistiques universels qui touchent à la sensibilité de chacun. Une exposition qui invite à ressentir, à rentrer en dialogue avec l’artiste comme avec soi-même, à découvrir du 8 au 30 octobre 2025.
« Jaouad Bentama », Royal Monceau – Raffles Paris, 37 Avenue Hoche, 75008 Paris, du 8 au 30 octobre 2025
Vue de l’exposition de Jaouad Bentama au Royal Monceau – Raffles Paris, 2025. Photo : © DR
4. La poésie troublante de Berlinde de Bruyckere
En dialogue avec l’espace du Marais de la Galleria Continua, Berlinde de Bruyckere présente de nouvelles œuvres, entre Éros et Thanatos, la chair et la mort. Au rez-de-chaussée, Palindroom (2019), une sculpture monumentale qui reproduit une « jument fantôme » (utilisée pour l’insémination artificielle des chevaux), nous accueille avec une touche d’humour. À l’étage, l’artiste belge continue de troubler le visiteur avec des dessins de sa série It almost seemed a lily, qui représentent des lys juste leur fanage pour évoquer la sexualité, sa Madonna del Parto (2025), une sculpture présentée pour la première fois au public qui fait référence à la fresque éponyme de Piero della Francesca tout en reprenant une forme phallique, ou encore un travail autour de la blessure avec trois armoires suspendues qui abritent des portraits d’arbres, inspirés de la Crucifixion ou encore du mythe de Philémon et Baucis, raconté dans les Métamorphoses d’Ovide.
« Berlinde de Bruyckere. Need », Galleria Continua, 87 rue du Temple, 75003 Paris, jusqu’au 30 décembre
Vue de l’exposition « Need » de Berlinde De Bruyckere à la Galleria Continua à Paris. Photo: © Hafid Lhachmi, ADAGP Paris 2025. Courtesy Berlinde De Bruyckere and Galleria Continua
5. Un monument britannique dévoilé à Paris…
Pour sa première exposition personnelle à Paris, Sir Christopher Le Brun (né en 1951 au Royaume-Uni) présente à la galerie Almine Rech un ensemble de nouvelles peintures, dont les prix s’échelonnent entre 100 000 € et 200 000 €. La galerie annonce par la même occasion la représentation de l’artiste en France, marquant une étape significative dans sa carrière internationale. Pour Almine Rech, c’est le fruit d’un choix mûrement réfléchi, car « son travail révèle une recherche approfondie de l’espace, des couleurs et des lumières. Il dialogue avec les œuvres d’autres artistes que la galerie expose, notamment ceux associés aux mouvements Light and Space et Zero ». Célèbre depuis les années 1980, Christopher Le Brun est une figure majeure de la scène artistique britannique. Peintre mais aussi sculpteur et graveur, il a joué un rôle institutionnel déterminant en tant que président de la Royal Academy of Arts de Londres, entre 2011 et 2019. Prenez le temps d’aller vous immerger dans ses peintures abstraites, vibrantes d’une lumière intérieure, où affleure une plénitude contenue. On y ressent une sensibilité rare, quelque part entre Claude Monet et Cy Twombly, dans un équilibre subtil entre lyrisme et solennité.
« Christopher Le Brun », galerie Almine Rech, 64, rue de Turenne, 75003 Paris, du 18 octobre au 15 novembre
Vue de l’exposition « Moon Rising in Daylight – Christopher Le Brun » à la galerie Almine Rech à Paris, 2025. Courtesy of the Artist and Almine Rech. Photo : © Nicolas Brasseur
6. Pompon, les délices de l’art animalier
Cette exposition événement réunit un ensemble de quarante œuvres de Pompon venant majoritairement de collections privées, de toutes époques et techniques : plâtres, pierres et les plus belles fontes. Peu d’entre elles sont à vendre – les collectionneurs ne s’en séparent guère – et leurs prix iront de 30 000 € à 400 000 €. Ours, panthères ou animaux de la ferme animent le bestiaire favori de Pompon, ancien praticien de Rodin, célèbre pour sa ligne lisse et suave.
« François Pompon – Le Mouvement et la Forme », Univers du Bronze, 27-29 rue de Penthièvre, 75008 Paris, du 20 octobre au 21 novembre
François Pompon, Panthère, v. 1931, pierre calcaire, 31,5 x 82 x 16,6 cm ©Univers du bronze, Paris.
7. Orozco, quand le son se fait couleur
Pour célébrer trente ans de collaboration avec la Galerie Chantal Crousel, Gabriel Orozco (né en 1962 à Jalapa, Mexique) présente Partituras, une nouvelle série de peintures et de dessins inspirés par la musique et les villes où il séjourne : Paris, Tokyo, Mexico et New York. L’artiste transforme ainsi ses voyages et multiples ancrages en carnets de route où le quotidien devient matière poétique. « Je cherche toujours à entendre ce que les choses ont à dire », confie-t-il. Née en 2023 de courtes improvisations au piano, cette série traduit des fragments sonores en compositions visuelles. Réalisées à l’aquarelle, au lavis, au crayon ou à la tempera, les œuvres se lisent comme des « partitions silencieuses », où traits et espacements esquissent des mélodies (à partir de 40 000€). Les gammes de rouge, bleu, blanc et or deviennent des rythmes colorés. Chaque coup de pinceau est une notation, chaque composition une mélopée. Les Partituras prolongent ses recherches sur l’abstraction entamées en 2004, pour faire naître une « pensée musicale en image ».
« Partituras », Galerie Chantal Crousel, 10, rue Charlot, 75003 Paris, du 20 octobre au 22 novembre
Gabriel Orozco,Untitled, 2025, encre et gouache sur papier, 58,5 x 46,5 cm. Courtesy of the artist and galerie Chantal Crousel, Paris. ©GLR Estudio
8. Enrico David, futuriste et baroque
Né en 1966 en Italie et résidant à Londres, où il a étudié à Central Saint Martins, Enrico David n’avait jamais eu de solo show en France, malgré un imposant CV international. En parallèle d’une rétrospective au Castello di Rivoli de Turin, White Cube a donc choisi d’introniser l’artiste à Paris, à la galerie et sur son stand d’Art Basel. Une vingtaine de sculptures, textiles ou œuvres sur papier attestent de ses multiples affinités intellectuelles. Car Enrico David convoque les univers de Jacob Epstein, Adolfo Wildt, Francis Picabia ou Lorenzo Viani, mais aussi la littérature, le théâtre ou le cinéma pour ses œuvres post-futuristes. Flirtant avec le monde animal et végétal, ses personnages hybrides, saisis dans un processus de transformation, ne sont, selon lui, pas encore totalement prêts à venir au monde…
« Enrico David, The soul drains the hand », galerie White Cube, 10, avenue Matignon, 75008 Paris, du 21 octobre au 19 décembre
Enrico David, Fortress Shadow, 2017, jesmonite et acier patiné, 149 x 116 x 20 cm. Courtesy de l’artiste. ©Richard Ivey
9. Tea time avec Joana Vasconcelos
Pour dévoiler sa collaboration exceptionnelle avec Joana Vasconcelos, la Maison Bernardaud s’est installée chez Artcurial, le temps de la Paris Art Week. La maison de ventes met en lumière la collection inédite de l’artiste portugaise qui décline une forme de théière qu’elle a créée avec la manufacture de porcelaine. Avec sa hanse suspendue et ses rondeurs, l’objet est une véritable prouesse technique. Mêlant savoir-faire artisanaux (français et portugais) et touches de fantaisie propre à Joana Vasconcelos, la collection est constituée de 7 théières géantes uniques de 70 l recouvertes de broderies au crochet colorées, 1 théière géante de 70 l (tirée à 71 exemplaires) décorées de formes abstraites dessinées par l’artiste et de théières de 2 l accompagnées de mugs, dont les motifs rappellent ceux de la théière XL.
« Thé Dansant », Artcurial, 7 rond point des Champs-Élysées Marcel-Dassault, 75008 Paris, jusqu’au 25 octobre
Vue de l’exposition « Thé Dansant » de Joana Vasconcelos chez Artcurial à Paris, 2025. © Connaissance des Arts / Agathe Hakoun
10. 30 artistes célèbrent l’amour chez Guerlain
En écho au centenaire de la fragrance Shalimar et en partenariat avec Art Basel Paris, la Maison Guerlain célèbre l’amour « sans filtre » avec les œuvres de plus de trente artistes reconnus, modernes et contemporains parmi lesquels Louise Bourgeois, David Hockney, Robert Mapplethorpe, Françoise Pétrovitch, Picasso, Pierre et Gilles ou encore Ulay et Marina Abramović . L’exposition se déploie sur fond d’un parcours olfactif, créé par Delphine Jelk, parfumeure de la Maison Guerlain et le studio de design olfactif et sensoriel Magique Studio en collaboration avec plusieurs artistes de l’exposition.
« En plein cœur, un siècle d’amour sans filtre », Maison Guerlain, 68 Avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris, du 22 octobre au 16 novembre
Vue de l’exposition « En plein cœur, un siècle d’amour sans filtre », à la Maison Guerlain sur les Champs-Élysées. Photo : © Max vm
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Découverte de paris » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de aquarelleparis.fr est de débattre de Découverte de paris dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Découverte de paris », vous est volontairement proposé par aquarelleparis.fr. Connectez-vous sur notre site internet aquarelleparis.fr et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

