Ouverture de la Maison Gainsbourg à Paris : nos « années Gainsbourg » en quinze vidéos cultes

, Ouverture de la Maison Gainsbourg à Paris : nos « années Gainsbourg » en quinze vidéos cultes

L’actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg pose devant la Maison Gainsbourg, le 14 septembre 2023.
L’actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg pose devant la Maison Gainsbourg, le 14 septembre 2023.

Alain Jocard/AFP

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Depuis trois décennies, l’influence musicale de « l’homme à tête de chou » qui deviendra Gainsbarre, ne se dément pas. Dans la variété française comme dans le rock anglo-saxon. Fan de musique classique, compositeur prolifique de génie aux 485 chansons, parolier et arrangeur hors pair, tout à la fois sensible, timide, provocateur et vulgaire, voire sulfureux et obsédé par le sexe, l’homme qui aimait les femmes et que fascinaient les très jeunes filles, était un poète qui occupe à jamais une place à part dans notre patrimoine artistique.

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Des petits trous… et une « Javanaise »

Né le 2 avril 1928 à Paris, Lucien Ginsburg devient Serge Gainsbourg, en 1956. Pianiste et dandy, il déambule entre jazz et chanson post-zazous, dans son premier album « Du chant à la une ! »» (1958), Grand prix de l’Académie Charles Cros, où figure l’indémodable titre « Le Poinçonneur des Lilas », éternel et étonnant hommage à la classe ouvrière.

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À l’automne 1962, avant d’entrer dans la pop anglaise et chez les yé-yé, il cartonne avec « La Javanaise ». Écrite en une nuit pour Juliette Gréco, la muse de Saint-Germain-des-Prés, après une soirée chez elle, cette chanson reste l’un de ses plus grands succès.

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France Gall, Bardot, Birkin et l’explosion pop

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Après le triomphe de France Gall à l’Eurovision 1965 avec la chanson qu’il a écrite pour elle, « Poupée de cire, poupée de son », (un an avant « Les Sucettes », dont le texte à double sens aurait pu être censuré comme le sera plus tard « Je t’aime… moi non plus »), Gainsbourg met le cap sur Londres et la pop anglaise. Il en reviendra vite, et transformera le paysage de la pop française.

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Fin 1967, Brigitte Bardot avec laquelle il vécut trois mois d’amour fou, lui demande d’écrire pour elle « la plus belle chanson d’amour qu’il puisse imaginer ». Il compose pour la plus belle femme du monde, en une seule nuit, les duos « Je t’aime moi non plus » et « Bonnie and Clyde ». Après la diffusion de l’enregistrement de « Je t’aime… moi non plus » sur Europe 1, le scandale éclate : Gunter Sachs, homme d’affaires allemand et mari de BB, menace immédiatement de poursuites en justice. Il n’y aura pas d’autre diffusion à la radio, le disque ne sortira pas et c’est la rupture sentimentale. Repris par Jane Birkin en 1969, le titre sexy connaîtra un succès international.

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Avant de quitter Gainsbourg, BB chantera « Bonnie and Clyde », le titre issu de l’album mythique éponyme, en duo avec lui, ou seule.

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Et puis, c’est la rencontre décisive avec Jane Birkin, sur le tournage du film « Slogan » en 1968. Il a 40 ans, elle 22. Leur histoire d’amour fusionnelle, sous les feux des médias, va durer douze ans, jusqu’en 1980.

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Gainsbourg aborde la décennie 1970 avec le magistral « Histoire de Melody Nelson », en duo avec Birkin, le premier de ses albums concepts autour du thème de Lolita. La « Balade de Melody Nelson » est souvent considérée comme « l’un des premiers poèmes symphoniques de l’âge pop ».

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Quand Gainsbourg « chante reggae »

Après une première crise cardiaque en 1973, à la fin des années 70, Gainsbourg devenu Gainsbarre, renoue avec la veine exotique de l’inspiration musicale de ses débuts : mambo, samba et tambours africains. En 1978, c’est le tube « Sea, sex and sun », son premier véritable succès commercial en solo.

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Puis, il met le cap sur la Jamaïque, Kinsgton et le reggae. Résultat, une « Marseillaise » « reggaéifiée », composée en 1979 : « Aux armes et caetera ». À la fin du règne de Valéry Giscard d’Estaing, la chanson fait scandale à droite et lui vaut quelques altercations avec des militaires, mais elle ravit le peuple de gauche qui votera Mitterrand en 1981. L’album éponyme devient le premier disque d’or de sa carrière.

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Deneuve, Adjani, Birkin et le funk new-yorkais des années 80

L’artiste s’apprête à traverser la dernière décennie de sa vie. La love story avec Jane Birkin est terminée. Le grand amour de sa vie l’a quitté en 1980, emmenant ses deux filles, Kate et Charlotte. Alcools et Gitanes au bout des doigts, la séparation renvoie Gainsbourg à ses démons.

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Après avoir offert, en 1981, un album à Catherine Deneuve («Souviens-toi de m’oublier »), puis, en 1983, un disque à Isabelle Adjani («Pull marine ») et un autre à Birkin («Baby Alone in Babylone »), l’album « Love on the beat », aux accents funk-rock dans l’air du temps en provenance de New York City sera son ultime chef-d’œuvre, en 1984.

Entre la chanson éponyme du disque, chantée en duo avec Bambou – sa nouvelle et dernière compagne, rencontrée en 1981, et mère de Lucien («Lulu » Gainsbourg, né en 1986) – le titre « Lemon Incest », interprété avec sa fille Charlotte, ou encore le sublime « Sorry Angel », les tubes se bousculent fiévreusement sur cet album torride qui s’accompagne d’une tournée triomphale, passée par Bordeaux en novembre 1985, tout comme, en avril 1988, celle de son dix-septième et dernier album studio, « You’re Under Arrest ». Contestés pour leur contenu sexuel prononcé, « Love on the beat » et You’re Under Arrest » ont tous deux été disques de platine (plus de 400 000 exemplaires vendus).

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« Charlotte for Ever »

Il a composé un seul album « Charlotte for Ever », pour sa fille adorée, alors âgée de 15 ans, en 1986. Des textes sur mesure, comme leur duo « Élastique », ou « Oh Daddy Oh », couronnés par un disque d’or.

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Les dérapages de Gainsbarre à la télé

« C’est mon pognon, j’en n’ai rien à cirer ! »

Durant cette période de tous les excès, certains de ses passages sur les plateaux de télévision sont devenus des monuments de provocation signés Gainsbarre. Le 11 mars 1984 sur le plateau de « Sept sur sept », sur TF1, le chanteur brûle face caméra un billet de 500 francs, pour montrer ce que lui prend le fisc. Face aux nombreuses critiques des téléspectateurs, il répond : « C’est mon pognon, j’en n’ai rien à cirer ! ».

« I want to fuck you »

Le 5 avril 1986, Whitney Houston est l’invitée de Michel Drucker dans l’émission de variétés « Champs-Élysées ». À ses côtés, le chanteur, quelque peu alcoolisé, est totalement sous le charme de la jeune Américaine. À tel point, qu’il n’hésite d’ailleurs pas à lui avouer qu’il aimerait bien « la baiser ». Ultra-choquante, la déclaration met tout le monde mal à l’aise. Drucker s’efforce de rattraper le coup en expliquant à Whitney Houston offusquée, qu’il est ivre. Serge Gainsbourg finira par lui présenter des excuses.

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Quelques mois plus tard dans l’émission de Canal+, « Mon Zénith à moi », il récidive et s’attaque à Catherine Ringer. La chanteuse des Rita Mitsouko revenait alors sur sa carrière « hardcore » dans le cinéma porno. Le chanteur coupe net la discussion en l’insultant. Loin de se démonter, Catherine Ringer lui répond alors qu’il a « l’air d’un vrai dégueulasse ».

Victoire de la musique d’honneur

« Paradis, c’est l’enfer. »

Le 3 février 1990, Serge Gainsbourg reçoit une Victoire de la musique d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. L’artiste, qui fait l’objet d’un vibrant hommage au cours de la soirée, remet à Vanessa Paradis le trophée de la meilleure chanteuse de l’année : à 17 ans, elle est sacrée « Meilleure interprète féminine », pour son album « Variation sur le même t’aime », écrite par son mentor qui lance : « Paradis, c’est l’enfer ».

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