Notre-Dame de Paris se pare d’un nouvel habit de lumière

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La cathédrale Notre-Dame de Paris vient de fermer, ce mercredi 26 février aux alentours de 18 h 30, et, au centre de la nef, Patrick Rimoux, le sculpteur lumineux et chef du nouveau projet de mise en lumière du monument, teste son dispositif. Il plonge les lieux dans le noir complet, avant de demander à son assistant, équipé d’un ordinateur, de faire apparaître « le premier élément ».

Soudain, les voûtes de l’église nichées à 32 mètres de hauteur s’éclairent d’une teinte chaude, suivies des chapelles latérales, des lustres puis des candélabres. Les vitraux s’irisent et les regards s’émerveillent, donnant l’impression d’un moment suspendu.

Atmosphère adaptable

Lunettes et long catogan, l’artiste dévoile le point de départ de son inspiration : « La cathédrale comme lieu de vie. » Reconnaissant « la chance absolue » de chapeauter un tel ouvrage, il expose les différents « scénarios » qu’il a imaginés pour sublimer l’intérieur de Notre-Dame, durant les cinq années de travaux consécutives à l’incendie. Une véritable scénographie entièrement automatisée et gérée par une régie située dans les étages du monument.

Le nouveau mécanisme permet, à l’aide de caches, de diriger la lumière vers des objets précis à l’aide de 1 500 projecteurs et 800 bougies discrètement disposés, et surtout d’adapter l’ambiance selon le moment de la journée ou le type de messe célébrée. Ainsi, les LED instaurent une atmosphère chaleureuse au moment des messes dominicales, se focalisent sur la statue de la Vierge Marie lors du chapelet, puis la lumière devient plus blanche, comme divine, durant les temps de visite.

Ce dernier choix vise à mettre en valeur la couleur retrouvée des pierres de l’édifice, explique Patrick Rimoux : « Elles ont toutes été complètement décapées à cause du plomb rejeté pendant l’incendie. Ce fut une chance dans ce grand malheur, puisque ces travaux leur ont donné un aspect unique, comme si elles revenaient à leur état de 1240. Il était important de faire ressortir leur couleur claire avec une atmosphère plus blanche pendant les visites. »

Selon le sculpteur de lumière – aussi tailleur d’ombre, comme il aime à dire –, un visiteur profite en moyenne de trois « scénarios » distincts, qui se succèdent tous les quarts d’heure. Mais ces prouesses lumineuses ne doivent pas constituer un spectacle, plutôt se mettre au service du monument, accompagner sa superbe, car « nous sommes avant tout dans une église », rappelle l’artiste de 66 ans.

Unité et diversité

Depuis la réouverture le 7 décembre 2024, plus de deux millions de touristes et de fidèles ont déjà pu profiter de ce nouvel écrin lumineux. « Lorsque je demande aux personnes de s’arrêter et d’exprimer ce qui les touche, la réponse qui revient le plus souvent, émise avec émotion, est “on voit la lumière”. Pour ceux qui connaissaient Notre-Dame autrefois, le véritable changement, c’est la lumière », souligne le père Henry de Villefranche, chapelain à la cathédrale.

Prêtre du diocèse de Paris, qui a entièrement financé ce projet dont le montant reste confidentiel, il ne tarit pas d’éloges à son sujet. « Cette lumière permet de vivre une double expérience. Elle permet d’une part de voir l’extraordinaire diversité de Notre-Dame, œuvre de plusieurs siècles de travail ; et d’autre part d’être frappé par l’unité qu’elle représente. » « Cette articulation entre unité et diversité est nécessaire à la vie de l’Église, à la vie personnelle, mais aussi, peut-être, à la vie politique et sociale », souligne-t-il.

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Vincent Dubois à l’orgue de Notre-Dame de Paris

Confié à Vincent Dubois, l’un des titulaires du grand orgue de la cathédrale, le premier enregistrement réalisé par le label Warner Classics sur l’instrument nettoyé et réharmonisé après l’incendie se déroulait les nuits du 25 au 27 février. Dans Notre-Dame vide pour limiter les bruits perturbateurs, le musicien a choisi « des œuvres emblématiques de l’histoire de l’orgue, chaque facteur successif ayant su respecter le meilleur du travail de ces prédécesseurs ». En particulier Aristide Cavaillé-Coll au XIXe siècle, « auquel on doit des jeux de flûtes d’une plénitude, d’une rondeur et d’un lyrisme uniques au monde ». Le disque, dont la sortie est prévue courant 2025, propose ainsi des pièces de Claude Balbastre, César Franck, Charles-Marie Widor, Louis Vierne, Pierre Cochereau… mais aussi la Toccata et fugue en ré mineur de Bach « qui convient à toutes les orgues, tant son écriture est géniale et universelle », assure Vincent Dubois.

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