Alors que Quasimodo rêvait de les quitter dans le chef-d’œuvre littéraire de Victor Hugo, nous attendions de les retrouver avec impatience. Ce week-end, lors des Journées européennes du Patrimoine, les tours de Notre-Dame de Paris ont enfin rouvert au public. Fermées depuis le terrible incendie d’avril 2019, elles ont fait l’objet de travaux de restauration menés par l’Établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Aujourd’hui, le Centre des monuments nationaux (CMN) y propose un parcours de visite sensoriel totalement repensé avec quelques belles surprises qui valent le détour.
424 marches ponctuées de pauses méritées
« Ce nouveau parcours dans les tours invite à une exploration sensible et inspirante : une plongée dans les grandes étapes de sa construction, une rencontre avec les mythiques bourdons, et une ascension vers un panorama à 360°, spectaculaire et inoubliable », décrit Marie Lavandier, présidente du Centre des Monuments nationaux, dans un communiqué. Autrefois, l’ascension se faisait par la tour nord de Notre-Dame. À présent, les visiteurs grimpent les 424 marches de la tour sud et redescendent par la tour nord, suivant un parcours d’environ une heure. Pour plonger dans l’histoire de la cathédrale (et reprendre son souffle !), plusieurs pauses sont proposées tout au long de la montée. Après quelques dizaines de marches, une première étape se situe dans une grande salle médiévale. Le public peut découvrir deux maquettes pour comprendre la structure du bâtiment et les espaces qu’il va traverser, ainsi que deux chimères originales rescapées de l’incendie : La Femme à tête de chien et La Créature montrant ses crocs.
Cathédrale Notre-Dame de Paris, salle basse © David Bordes – CMN
Un nouvel escalier à double révolution
Après une deuxième salve d’escaliers, la seconde salle s’ouvre sur un impressionnant escalier à double révolution. Créée par les architectes des Monuments historiques Philippe Villeneuve, Rémi Fromont et Pascal Prunet, la structure en chêne massif a été réalisée par l’entreprise MdB Métiers du bois (Calvados). Les visiteurs peuvent ainsi descendre et monter sans jamais se croiser, ce qui facilite les flux de circulation dans cet espace étroit. Un néon suit la spirale de l’escalier et invite le visiteur à lever les yeux. La charpente en bois remplace progressivement la pierre blanche. S’y ajoute une ambiance sonore rappelant les grands moments de l’histoire de France et de la cathédrale avec le tintement des bourdons. Sur les murs sont projetées des dates clés telles que la réunion des États généraux par Philippe le Bel en 1302, les fastes du temps de Louis XIV en 1660, le sacre de Napoléon en 1804 et la Libération de Paris en 1944.
Cathédrale Notre-Dame de Paris, salle des quadrilobes © David Bordes – CMN
Une des plus belles vues de Paris
Au sommet de cet escalier, le visiteur est invité à en emprunter un autre, plus étroit, qui mène en haut de la tour. Il s’agit là certainement du moment le plus physique de l’ascension mais le jeu en vaut la chandelle. À 69 mètres de haut, la vue est à couper le souffle. La déambulation tout autour de la tour offre un incroyable panorama complet sur les toits parisiens, les monuments et la flèche fraîchement restaurée qui a retrouvé toute sa superbe et arbore fièrement son coq doré.
La descente commence ici. L’étape suivante fait replonger au cœur de l’édifice pour s’approcher au plus près des deux grands bourdons de la cathédrale : Marie et Emmanuel, datant respectivement de 2013 et du XVIIe siècle, la deuxième plus grosse cloche de France, après la Savoyarde du campanile de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Cathédrale Notre-Dame de Paris, le bourdon Emmanuel © David Bordes – CMN
Sous le regard des chimères et gargouilles
Pour la suite, il faut emprunter à nouveau l’escalier à double révolution, et descendre jusqu’à la cour des citernes, entre les deux tours, qui accueillait au XVIIIe siècle de grands récupérateurs d’eau pluviale. Pierres blanches, chimères et gargouilles nous regardent passer d’une tour à l’autre et jeter un seuil à la célèbre « forêt », charpente médiévale restituée entre 2023 et 2024. Les plus curieux peuvent s’y attarder pour chercher le Petit éléphant et les mystérieuses créatures fantastiques qui peuplent les hauteurs de la cathédrale.
Le parcours se termine dans la tour nord où les visiteurs achèvent leur périple dans les escaliers. Pour accompagner et adoucir la longue (mais plus aisée) descente, une expérience sonore de la compositrice Valérie Vivancos, alias Ocean Viva Silver, nous accompagne jusqu’à notre retour dans la ville. Intitulée Souffles et Scories, l’œuvre électroacoustique est constituée de quatre mouvements qui évoquent successivement des sons des cloches, des voix inspirées du plain-chant, des fragments de paroles et le bruit des gestes des artisans.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Découverte de paris » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de aquarelleparis.fr est de débattre de Découverte de paris dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Découverte de paris », vous est volontairement proposé par aquarelleparis.fr. Connectez-vous sur notre site internet aquarelleparis.fr et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

