Notre-Dame de Paris : près de 130 000 signatures contre des vitraux contemporains

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Une nouvelle polémique agite la cathédrale Notre-Dame de Paris depuis que le président de la République a exprimé, le 8 décembre dernier, la volonté que six vitraux contemporains fassent leur entrée dans le monument. Ceux-ci doivent trouver place dans six des sept chapelles du bas-côté sud, le reste du programme verrier restant inchangé. Pourtant, le souhait originel et réitéré d’Emmanuel Macron d’accompagner la réouverture de Notre-Dame d’un « geste contemporain » continue de susciter une opposition, même si son ambition s’est réduite au fils des années.

Près de 130 000 signatures ont été recueillies en un peu plus d’un mois par change.org, dans une pétition lancée par le site La Tribune de l’art et son fondateur, le journaliste et historien de l’art Didier Rykner. Cette pétition a été remise, mardi 16 janvier, à Philippe Bélaval, ancien président du Centre des monuments nationaux (CMN) et conseiller culturel du président Macron depuis janvier 2023.

Des opposants ulcérés par le choix présidentiel

Plusieurs arguments sont mobilisés par les opposants. D’abord et avant tout, le fait que ce choix implique la dépose de vitraux du XIXe siècle conçus par Viollet-le-Duc, baies classées monuments historiques comme le reste de l’édifice, qui n’ont pas été dégradées par l’incendie du 15 avril 2019 et qui viennent d’être nettoyées. Cette décision porte atteinte à « un ensemble cohérent », fustige ainsi Didier Rykner, pour qui « les vitraux contemporains ont toute leur place dans l’architecture ancienne lorsque ceux d’origine ont disparu » mais « n’ont pas vocation à remplacer des œuvres qui existent déjà ».

Autre reproche majeur, ce projet est perçu comme une décision solitaire du chef de l’État, même si l’archevêque de Paris a donné son aval au projet et sera consulté sur le choix, après l’organisation d’un concours. « Qui a donné mandat au chef de l’État d’altérer une cathédrale qui ne lui appartient pas en propre, mais à tous ? », s’indigne la pétition, qui cible personnellement le président de la République, en l’invitant à « un peu de modestie ».

Signe que le débat est vif, la pétition lancée dès le 10 décembre a atteint en quelques jours les 100 000 signatures. « Cela a été très vite, reconnaît Didier Rykner. Le rythme s’est ensuite calmé mais il peut connaître des emballements, sans doute au gré de sujets dans les médias. »

Pour le journaliste, un grand vivier de signataires se trouverait désormais à l’international. « La pétition compte 7 000 à 8 000 signataires étrangers. J’ai été beaucoup interrogé par les médias à l’international, mais les étrangers n’ont pas tous compris que la pétition leur était ouverte. Or, Notre-Dame appartient au patrimoine de l’humanité. »

S’ils font moins de bruit, ceux qui soutiennent le projet sont aussi nombreux. Ainsi dans La Croix, le dominicain Marc Chauveau, membre de la commission qui a réfléchi au mobilier liturgique, répondait à la polémique en soulignant «que l’œuvre de Viollet-le-Duc reste respectée et très présente dans la cathédrale, de la flèche à la nef (…) En revanche dans les chapelles sud, les grisailles appartenaient à un décor dont une grande partie a disparu. » « Ce n’est donc pas du sabotage », soulignait-il.

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