Aujourd’hui, « Le Figaro » a annoncé la nomination de Philippe Jost à la présidence de l’Établissement public pour la restauration et la conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L’Élysée a depuis confirmé l’information à l’AFP. Alors qu’il assurait l’intérim depuis la disparition soudaine du Général Georgelin, décédé soudainement en Ariège lors d’une randonnée le 18 août dernier, le directeur général délégué de l’établissement public prend ainsi définitivement la tête du chantier du siècle.
Le bras droit du Général Georgelin
Avant de devenir le bras droit du Général Georgelin, Philippe Jost a fait toute sa carrière dans le secteur de la Défense. Polytechnicien de formation, il commence en 1985 à la direction générale de l’armement comme ingénieur général de l’armement. Le haut fonctionnaire est également passé par l’École nationale supérieure des techniques avancées (1983-1985), l’École du Louvre (1983-1986) et la John F. Kennedy School of Government de Boston (1998), associée à l’université de Harvard à Boston (États-Unis).
Paris (2020). Philippe Jost (à droite) était le bras droit du général Georgelin. Les deux hommes supervisaient le chantier de consolidation et de reconstruction de l’édifice. ©LP/Guillaume Georges
En avril 2019, à peine trois jours après le dévastateur incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Président de la République désigne le Général d’armée Jean-Louis Georgelin pour mener à bien le projet de sa reconstruction en cinq ans. La nomination d’un militaire à la tête d’un projet patrimonial de grande envergure fait grincer des dents les professionnels de la Culture mais le chantier avance et le 1er décembre l’établissement public est créé. Le Général en prend la présidence, Philippe Jost le seconde et le pari d’Emmanuel Macron semble pouvoir être tenu : la cathédrale devrait rouvrir fin 2024. « La poursuite résolue de la restauration de la cathédrale, afin d’assurer sa réouverture au culte et à la visite en 2024 si chère au cœur du général, est le meilleur hommage que nous tous, avec tous nos partenaires, avec les architectes, les compagnons et les artisans d’art, puissions rendre à sa mémoire, déclarait Philippe Jost dans un hommage. Dans la peine, nous nous y attelons avec une détermination plus forte que jamais. »
Notre-Dame de Paris en feu le 15 avril 2019 à 20h06. ©Wikimedia Commons/GodefroyParis
Un choix logique et rassurant
Seize mois avant la date de la réouverture du monument, la nomination du haut fonctionnaire âgé de 63 ans était un choix logique mais assez inhabituel. Il est rare qu’une succession à la tête d’un établissement public se fasse au sein même de l’institution. Toutefois, la nomination de Philippe Jost permet d’assurer la continuité des travaux et de rassurer les équipes de l’établissement public et les artisans qui travaillent sur le chantier. D’autant plus que 2023 est une année charnière pour l’établissement public, la réouverture devenant une perspective concrète et tangible. « Nous vivons désormais une phase très active et dense des opérations, nous expliquait Philippe Jost dans La Fabrique de Notre-Dame, journal du chantier de la restauration de la cathédrale. Nous sommes aujourd’hui très loin de l’image de désolation des lendemains du 15 avril 2019. C’est une mue très gratifiante, qui entretient la mobilisation de toutes les équipes qui œuvrent sur le chantier. », conclut Philippe Jost.
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