Notre-Dame de Paris : les maquettes des nouveaux vitraux bientôt présentées au public

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Un an et demi après avoir été choisie pour créer les vitraux de six des sept baies du bas-côté sud de Notre-Dame de Paris, Claire Tabouret va bientôt dévoiler ses maquettes à taille réelle au Grand Palais à Paris. Cette présentation aura lieu dans le cadre de l’exposition « Invitation à Claire Tabouret et Eva Jospin » qui se tiendra du 9 décembre 2025 au 15 mars 2026. L’atelier de maîtres verriers Simon-Marq, situé à Reims, commencera la fabrication des 120 m2 de vitraux dès la fin du mois d’août, en vue d’une installation dans la cathédrale à la fin de l’année 2026.

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Des contraintes fécondes

Dans un entretien accordé au quotidien « La Croix », l’artiste Claire Tabouret est revenue en détail sur les différentes étapes de la création des vitraux. Elle évoque notamment les contraintes, fécondes, imposées lors de l’appel à projets : « J’ai été très sensible au fait que la commande exige des vitraux figuratifs. C’est un choix courageux, après plus d’un siècle de créations majoritairement abstraites », précise-t-elle.

Père Maxime Deurbergue, Bernard Blistène, Claire Tabouret et Sarah Walbaum lors de la conférence de presse ce 18 décembre 2024. ©Agathe Hakoun/Connaissance des Arts

Père Maxime Deurbergue, Bernard Blistène, Claire Tabouret et Sarah Walbaum lors de la conférence de presse du 18 décembre 2024. © Connaissance des Arts / Agathe Hakoun

La peintre a également veillé à ce que la lumière, une fois filtrée par ses créations, se diffuse comme une lumière blanche sur les murs de l’église : « Pas question de projeter dans l’édifice de grosses taches de lumière rouge ou bleue qui auraient perturbé l’équilibre ressenti par le visiteur. »

Les esquisses présentées lors de la conférence de presse ce 18 décembre 2024. ©Agathe Hakoun/Connaissance des Arts

Les esquisses présentées lors de la conférence de presse du 18 décembre 2024. ©Agathe Hakoun / Connaissance des Arts

Mais ce qui l’a le plus inspirée reste le thème imposé par Mgr Ulrich, archevêque de Paris : « Ce qui m’a emportée, conquise ? Le thème de la Pentecôte. Cette idée d’harmonie, d’hommes qui parviennent à s’unir, à se comprendre malgré la diversité de leurs langues, cette folle espérance, j’ai vraiment eu envie d’y participer. On vit dans un monde tellement divisé, chaotique, effrayant… »

Réponse à la polémique

La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) s’était opposée, en juillet 2024, au remplacement des vitraux dessinés par Viollet-le-Duc au XIXe siècle par des créations contemporaines. Toutefois, la CNPA ne disposant que d’un rôle consultatif, le ministère de la Culture n’a pas suivi cet avis.

Pour rappel, ces vitraux, bien que très encrassés par le temps et la pollution, n’avaient pas été touchés par l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019. « Je trouve rassurant que l’on ait, en France, un débat public, bien au-delà des seuls spécialistes, sur la conservation des Monuments historiques… La question, pour moi, est : comment les sauvegarder tout en les maintenant vivants », explique Claire Tabouret. En ce sens, elle a par exemple conçu une rosace inspirée des motifs géométriques dessinés par Viollet-le-Duc.

Un projet d'aménagement intérieur préconise le remplacement des vitraux XIXe des chapelles de la nef par des verrières contemporaines. Ici, Jacob, détail du vitrail de L'Arbre de Jessé, conçu par Édouard Didron en 1864 ©Vassil via Wikimedia Commons

Jacob, détail du vitrail de L’Arbre de Jessé, conçu par Édouard Didron en 1864 © Wikimedia Commons /  photo : Vassil

La CNPA a récemment réaffirmé son désaccord, tout en demandant que les vitraux de Viollet-le-Duc soient au moins restaurés puis présentés au public. L’un d’eux, représentant l’Arbre de Jessé, restera toutefois en place, comme le prévoyait déjà l’appel à projets avant l’avis de la commission.

Au plus proche du résultat final

Alors que les esquisses réalisées par Claire Tabouret pour le concours ne mesuraient « que » 2 m de haut, les visiteurs pourront découvrir les maquettes à l’échelle 1, grandeur nature, des six baies imaginées par l’artiste : « J’ai voulu être très proche des cartons que vont réaliser les maîtres verriers », affirme-t-elle. Elle a privilégié la technique du monotype, une méthode d’impression sans gravure, produisant une œuvre unique, qu’elle estime proche du travail du vitrail. On ne sait pas encore précisément de quelle manière les maquettes seront présentées ni si elles continueront à susciter le débat.


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