Rima Abdul Malak charge Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine, d’une mission de réflexion pour un projet qui n’a encore ni espace, ni calendrier.
Sitôt l’incendie du 15 avril 2019 éteint, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer l’ouverture d’un musée autour de Notre-Dame de Paris. À plusieurs reprises, depuis, Emmanuel Macron s’est dit favorable à tel projet. Il est désormais lancé: la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a annoncé qu’elle chargeait, au nom du président de la République, Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine, d’une «mission de préfiguration» pour le nouvel établissement.
Charles Personnaz devra «engager la définition de ce que pourrait être un musée dédié à la cathédrale Notre-Dame de Paris, son projet scientifique et culturel, son modèle économique», explique la ministre. Il devra surtout s’attacher à consulter largement – ne serait-ce que pour trouver un lieu d’accueil.
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Pour l’instant, les yeux de tous sont tournés vers l’Hôtel-Dieu, situé sur le parvis de la cathédrale. L’hôpital, qui failli fermer en 2013, est en complète réorganisation. Certaines activités médicales ont été transférées ailleurs dans Paris, un projet de cession au privé de certains bâtiments a été envisagé, avec commerces et start-up. Mais le plan s’est heurté jusque-là à l’opposition d’une partie des élus de la mairie de Paris – les Verts et les communistes s’opposant à ce qu’ils considèrent comme une «privatisation de l’hôpital public».
De ce bras de fer, les tenants d’un nouveau musée de l’œuvre font leur miel depuis des mois – sans avoir gagné la partie jusque-là. Ils savent qu’en dehors des espaces censés être transformés en labo de recherches et en restaurant, l’hôpital a d’autres mètres carrés possiblement disponibles – ce qui fait de l’édifice la piste privilégiée pour accueillir le futur musée. Mais l’affaire ne peut se conclure en un claquement de doigts et la ministre a demandé à Charles Personnaz de mener une consultation assez large. Le préfigurateur devra se rapprocher de toutes les parties prenantes, établissement public pour la conservation de Notre Dame, Archevêché, centre des Monuments nationaux mais aussi mairie de Paris et l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris.
Seul aux commandes, apprécié du président de la République, reconnu des milieux patrimoniaux comme du diocèse – Personnaz est l’un des grands soutiens de la cause des chrétiens d’Orient-, le préfigurateur aura les coudées franches. Après rencontres et discussions, sur le possible et le souhaitable, il devra présenter des hypothèses pour l’implantation du musée ainsi que des premiers éléments de programmation architecturale et muséographique. Pour l’instant, personne ne sait vraiment ce que l’on y montrera, la plupart des œuvres d’art devant retourner dans la cathédrale. Mais des fouilles conduites lors des travaux ont mis au jour des fragments de l’ancien jubé du XIIIe siècle, et la ministre précise que les travaux ont mis en avant «la pratique virtuose de multiples métiers d’art». On ne sait pas non plus comment ce musée sera financé.
Une première restitution des consultations de Charles Personnaz est attendue en décembre prochain, «en vue de pouvoir valider les grandes orientations». Un rapport définitif devra être rendu au mois d’avril 2024 – soit huit mois avant la réouverture de la cathédrale.
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