Notre-Dame de Paris : flèche terminée, nouveau musée, vitraux contemporains… Les annonces d’Emmanuel Macron

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Vendredi 8 décembre au matin, Emmanuel Macron a visité le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, quatre ans et demi après l’incendie, et à un an jour pour jour de sa réouverture, prévue le 8 décembre 2024. En compagnie des architectes, des ouvriers et de Philippe Jost (nouveau directeur du chantier qui remplace le général Georgelin, décédé en août), le Président a assisté à la pose de la croix au sommet de la nouvelle flèche, imitation exacte de celle de Viollet-le-Duc, qui s’était effondrée dans les flammes le 15 avril 2019. La fin d’un montage vertigineux, et un pari tenu : l’aiguillon néogothique s’élancera bien dans le ciel parisien pour les Jeux olympiques !

« C’est vraiment un moment exceptionnel », a déclaré Patrick Jouenne, Meilleur ouvrier de France qui a coordonné durant huit mois la reconstruction de la charpente en chêne massif de la flèche, faite d’un enchevêtrement dense de 1 000 pièces de bois. Dans le même temps, les charpentes des deux bras du transept sont terminées, et celles situées au-dessus des voûtes de la nef et du chœur, reconstruites selon le dessin médiéval, presque achevées. Les statues monumentales du Christ et de saint Denis, restaurées en atelier, ont quant à elles retrouvé leur place en haut des pignons sud et nord.

La flèche de Notre-Dame de Paris est achevée. Le coq va pouvoir reprendre sa place à son extrémité

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La flèche de Notre-Dame de Paris est achevée. Le coq va pouvoir reprendre sa place à son extrémité, 8 décembre 2023

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© Mario Fourmy / Sipa

« Nous tenons les délais » , s’est réjoui Emmanuel Macron lors du point presse organisé dans la nef, soulignant « l’avancée extraordinaire » d’un « chantier qui semblait impossible ». Mobilisant plus de 1 000 artisans de France et 800 millions d’euros réunis grâce à 340 000 donateurs, ce dernier « permet de découvrir les métiers d’exception qui ont façonné l’histoire de la cathédrale », a précisé la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.

La création d’un « musée de l’Œuvre de Notre-Dame de Paris »

Le Président a également profité de cette visite pour faire deux grandes annonces. La première étant la confirmation de la création d’un « musée de l’Œuvre de Notre-Dame de Paris », qui prendra place au sein de l’Hôtel-Dieu, situé sur le parvis de la cathédrale. La seconde concerne le lancement, à la demande de l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, d’un « concours » d’art pour la création de « six vitraux contemporains pour les chapelles latérales sud de la nef », qui permettra aux « artistes de soumettre, sur la base d’une commande, une œuvre figurative ».

La cathédrale Notre-Dame de Paris vue du ciel, le jour où le président Emmanuel Macron s’est rendu sur place pour découvrir la nouvelle flèche et rendre hommage au Général Jean-Louis Georgelin

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La cathédrale Notre-Dame de Paris vue du ciel, le jour où le président Emmanuel Macron s’est rendu sur place pour découvrir la nouvelle flèche et rendre hommage au Général Jean-Louis Georgelin, 8 décembre 2023

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© Houpline Renard / Sipa

Les vitraux remplacés, conçus par Viollet-le-Duc (fameux architecte qui a restauré et modifié la cathédrale au XIXe siècle), seront exposés dans le nouveau musée, tout comme le coq reliquaire original en cuivre doré qui se trouvait au sommet de la flèche, à 96 mètres de hauteur. Trop cabossé lors de sa chute pendant l’incendie, le volatile sera remplacé en haut de la tour par une copie posée dans quelques jours.

Du « vandalisme » selon certains

Cette annonce concernant les vitraux fait cependant polémique. « Il n’en a pas le pouvoir : ces vitraux sont protégés monuments historiques », fustige l’historien de l’art et lanceur d’alerte patrimonial Guillaume Giraudon, qui rappelle qu’ils sont « intacts » et « font partie d’une conception d’ensemble de l’édifice ». « C’est du vandalisme », s’est indignée La Tribune de l’art. Au lendemain de l’incendie, Emmanuel Macron avait déjà provoqué un débat public en annonçant son projet de lancer un concours d’architecture pour construire une flèche contemporaine, finalement annulée : une reconstruction à l’identique avait été décidée à l’unanimité en 2020 par la Commission nationale du patrimoine, en accord avec la charte de Venise – charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites.

Une polémique écologique ternit également le chantier : le choix de recouvrir comme autrefois la flèche de plomb est dénoncé comme « un scandale sanitaire » par l’ONG Greenpeace, ainsi que par des élus et riverains, qui ont manifesté à ce sujet le 30 novembre. Car si le plomb de la flèche ne sera ni ingéré ni inhalé par les Parisiens, il pourrait contaminer l’environnement et la Seine par ruissellement. Un risque dont il a été assuré qu’il serait pris en compte par des analyses et la récupération de toute l’eau de pluie.

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