Trois étrangers ont été interpellés ce lundi 2 juin dans le cadre de l’enquête concernant les cinq monuments et bâtiments juifs touchés par des jets de peinture verte dans la nuit du vendredi 30 mai au samedi 31 mai à Paris. Une opération de déstabilisation est l’une des pistes évoquées.
L’enquête avance. Les forces de l’ordre ont interpellé trois étrangers ce lundi 2 juin soupçonnés d’avoir jeté de la peinture verte sur des bâtiments et monuments juifs parisiens dans la nuit du vendredi 30 mai au samedi 31 mai. Le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant juif à Paris avaient été aspergés de peinture verte.
Les caméras de surveillance du Mémorial avaient filmé un homme habillé en noir près des lieux, tandis que celles de deux synagogues avaient repéré deux hommes, le premier aspergeant la peinture, le second le filmant.
C’est la sûreté territoriale qui a été chargée de l’enquête. Cette dernière avait été ouverte pour «dégradations commises en raison de la religion».
Une dégradation qui n’est pas sans rappeler celle des mains rouges peintes sur les murs du Mémorial de la Shoah en mai 2024 et une ingérence étrangère est étudiée de près par les enquêteurs. L’un d’eux a confié à l’AFP : «Dès le départ, nous avons pensé à une opération de cet ordre, compte tenu des similitudes avec le mode opératoire» utilisé pour les tags «Mains rouges» sur le mur des Juste. Trois Bulgares avaient alors été arrêtés puis mis en examen et placés en détention provisoire.
Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher au mémorial de la shoah
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, se sont rendus lundi en fin de journée au Mémorial de la Shoah à Paris, aspergé de peinture verte pendant le week-end.
Nous avons voulu avec @YaelBRAUNPIVET exprimer notre indignation face aux actes #antisémites commis ces derniers jours & témoigner notre soutien à la communauté #juive. L’enquête devra déterminer les auteurs & leurs motivations mais rien ne peut justifier ces agissements répétés. https://t.co/ICvc32wo1q
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 2, 2025
«Dans cette période où nous voyons monter la perte du vivre-ensemble, les haines, l’antisémitisme, qui n’est pas notre seul combat mais un combat majeur, nous ne pouvions pas dire “allez, c’est un événement de plus“», a affirmé Gérard Larcher face aux journalistes devant le Mur des Justes.
«Il est important de rappeler à chacun qu’il est chez lui dans cette République, et qu’il est protégé par les autorités, protégé par les institutions que nous représentons (…) et que nous ne laisserons jamais rien passer», a de son côté abondé Yaël Braun-Pivet.
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