Ces samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025, ce sont les Journées européennes du patrimoine. Une occasion de visiter le patrimoine méconnu de sa région ou d’accéder à des lieux d’habitude fermés, comme le palais de l’Élysée.
Et quelques jours avant ce point d’orgue, le patrimoine sera déjà l’honneur, sur France 3, avec Le Monument préféré des Français, présenté par Stéphane Bern.
Un monument par région métropolitaine et un pour les outre-mer, cela fait donc 14 monuments en lice pour remporter le titre en cette édition 2025. Tour d’horizon des sites retenus.
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Les 14 monuments en lice
Le Viaduc de Garabit (Auvergne-Rhône-Alpes)
Édifié entre 1880 et 1884 dans le Cantal, le viaduc de Garabit, entièrement métallique, est conçu par l’ingénieur Léon Boyer et réalisé par Gustave Eiffel et son entreprise. Pour le construire, plus de 3 100 tonnes de fer, 41 tonnes d’acier, 23 tonnes de fonte et 15 tonnes de plomb sont nécessaires.
Celui que l’on surnomme le « grand frère » de la tour Eiffel, construite à Paris cinq ans plus tard, est classé Monument historique en 2017.

La Citadelle de Besançon (Bourgogne-Franche-Comté)
Chef-d’œuvre de Vauban inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco aux côtés de onze autres bâtiments fortifiés sous l’appellation « Fortifications de Vauban », la citadelle de Besançon est bâtie sur le mont Saint-Étienne au XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV.
Considérée comme l’une des plus belles citadelles de France, elle surplombe de plus de 100 mètres la vieille ville de Besançon enserrée dans un méandre du Doubs et offre, depuis ses chemins de ronde, des panoramas spectaculaires.

Le voilier Pen Duick (Bretagne)
Dessiné par l’architecte naval écossais William Fife, le voilier baptisé Yum est construit en 1898 près de Cork, en Irlande. L’élégant cotre de 15 mètres connaît plusieurs propriétaires et régate dans les eaux britanniques et bretonnes. Guy Tabarly, le père d’Éric, l’achète en 1938 à la famille Lebec qui lui a donné le nom Pen Duick. C’est à son bord que le tout jeune Éric Tabarly découvre la voile.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le voilier se détériore. Guy Tabarly envisage de le vendre, au grand désespoir de son fils qui lui rachète en 1952, à l’âge de 21 ans. Avec ingéniosité et persévérance, Éric Tabarly restaure Pen Duick. C’est à son bord que le célèbre marin français disparaît en mer d’Irlande dans la nuit du 12 au 13 juin 1998.

Le Château de Chenonceau (Centre-Val de Loire)
Inspiré d’un palais vénitien et littéralement posé sur la rivière, le château de Chenonceau dessine un ensemble architectural fascinant et unique au monde. Chef-d’œuvre de la Renaissance, le monument se distingue par la richesse de son histoire, de ses pièces iconiques – grande galerie, chapelle, chambres, salons et cuisines royales- et ses collections de tableaux de grands maîtres, de tapisseries et de mobilier.
Indissociable de son parc de 80 hectares, le château est entouré de somptueux jardins historiques, d’un labyrinthe, d’un jardin musical destiné au jeune public et d’un potager des fleurs.

La Citadelle de Calvi (Corse)
Site emblématique de la Balagne posé à l’extrémité nord-ouest de l’île de Beauté, la citadelle de Calvi est l’une des plus impressionnantes places fortes laissées par les Génois en Corse. À l’intérieur de la citadelle, le dédale des ruelles pavées, les maisons pittoresques à souhait et de nombreux édifices – la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, l’oratoire Saint-Antoine ou encore l’ancien Palais des Gouverneurs – racontent son histoire, tandis que les remparts offrent un panorama exceptionnel à 360 degrés sur la baie.

Le Château de Haroué (Grand Est)
Au sud de Nancy, le château de Haroué, chef-d’œuvre de l’architecture du XVIIIe siècle, est surnommé « le petit Chambord lorrain ». Situé au cœur d’un domaine de seize hectares, le château présente des particularités amusantes qui, selon la tradition, évoquent la composition d’une année : 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours dont plusieurs sont incluses dans les bâtiments et 4 ponts franchissant les douves pour les saisons.
Le monument conserve des collections exceptionnelles, notamment un remarquable ensemble de tapisseries représentant les batailles d’Alexandre le Grand.

Le Jardin Botanique de Valombreuse (Guadeloupe)
Niché au creux d’une vallée luxuriante de la commune de Petit-Bourg, le jardin botanique de Valombreuse est l’œuvre d’une passionnée, Magguy Chaulet. En 1989, l’ouragan Hugo détruit toute son exploitation. Elle crée l’année suivante le premier parc floral de Guadeloupe pour y présenter les plus belles plantes de l’île et mettre en valeur le patrimoine naturel des Antilles.
Avec plus de mille espèces de plantes et de fleurs, Valombreuse offre un spectacle végétal éblouissant. Arbres centenaires, palmiers, orchidées exotiques, hoyas, tillandsias, anthuriums, alpinias, fougères et roses de porcelaine sculpturales : chaque allée révèle des trésors botaniques, des plantes rares et endémiques s’épanouissant dans un cadre préservé.
Le site de cinq hectares est labellisé Jardin remarquable. (©document transmis par France Télévisions)
Le Château de Chantilly (Hauts-de-France)
Le château de Chantilly, dans l’Oise, est l’œuvre d’un homme : Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), fils de la reine Marie-Amélie et du roi Louis-Philippe, dernier roi des Français. Labellisé Musée de France, celui-ci rassemble la deuxième collection de peintures anciennes en France, après celle du musée du Louvre. Situés dans la partie la plus ancienne du château édifiée à la Renaissance, les appartements reflètent les arts décoratifs français du XVIIe au XIXe siècle.
Doté d’une superficie de 115 hectares, le parc, labellisé Jardin remarquable, réunit plusieurs époques de création : le jardin à la française dessiné par André Le Nôtre au XVIIe siècle, le jardin anglo-chinois à la fin du XVIIIe siècle et le jardin anglais au début du XIXe siècle. Les Grandes Écuries construites entre 1719 et 1735 abritent le musée vivant du Cheval, qui présente la relation entre l’homme et le cheval à travers les civilisations.

La basilique de Saint-Denis (Ile-de-France)
Construite sur la tombe de saint Denis, considéré comme le premier évêque de Paris martyrisé vers 250, l’abbaye royale de Saint-Denis accueille dès la mort du roi Dagobert en 639 et jusqu’au XIXe siècle, les sépultures de 43 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands serviteurs de la monarchie. Avec plus de 70 gisants médiévaux et tombeaux monumentaux de la Renaissance, la basilique de Saint-Denis recèle en son sein le plus important ensemble de sculptures funéraires du XIIe au XVIe siècle.

La Villa Les Rhumbs (Normandie)
Construite sur la falaise face aux îles anglo-normandes à la fin du XIXe siècle, la villa Les Rhumbs est la maison d’enfance du couturier Christian Dior. Famille bourgeoise, les Dior sont profondément enracinés à Granville, où le père de Christian Dior, Maurice, dirige une usine d’engrais. La mère de Christian Dior, Madeleine, supervise la transformation de cette demeure acquise en 1906 en une villa bourgeoise et balnéaire de style Belle Époque.
Achetée par la ville de Granville en 1938, la villa Les Rhumbs devient en 1997 le musée Christian-Dior, labellisé Musée de France et Maison des Illustres.

Le Phare de Cordouan (Nouvelle-Aquitaine)
Le phare de Cordouan, chef-d’œuvre d’architecture construit sur un îlot rocheux en pleine mer, veille sur l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans. Pensé à la fois comme un ouvrage de signalisation maritime et un monument grandiose, il est surnommé le « roi des phares » ainsi que le « Versailles des mers ».
Classé Monument historique dès 1862, le phare de Cordouan est toujours gardienné, il s’agit du plus ancien phare français encore en activité et du dernier phare des côtes de France encore habité toute l’année !

La Place du Capitole (Occitanie)
En Haute-Garonne, la place du Capitole achevée au milieu du XIXe siècle totalise une superficie de 12 000 mètres carrés. Emblématique de la Ville rose, elle est dominée par l’édifice majestueux auquel elle doit son nom, le Capitole. Siège du pouvoir municipal depuis le XIIe siècle, ce chef-d’œuvre néoclassique à la façade de briques et de pierres abrite l’hôtel de ville et le théâtre du Capitole. Une croix occitane en bronze signée Raymond Moretti orne le centre de la place depuis 1995. Elle se déploie sur 16,5 mètres de diamètre et représente les 12 signes du zodiaque, les 12 mois de l’année, les 12 heures du jour.
Le peintre et sculpteur français est également l’auteur des tableaux qui décorent les plafonds des arcades de la place, façade ouest. En levant les yeux dans cette « galerie » inspirée par la rue de Rivoli à Paris, les visiteurs découvrent ses 29 œuvres représentant des événements, des spécialités ou encore des personnalités qui ont marqué l’histoire de Toulouse : des croisades à la Cité de l’Espace en passant évidemment par Claude Nougaro.

Les remparts de Guérande (Pays de la Loire)
Construits essentiellement au XVe siècle sur la base de vestiges plus anciens, les remparts de Guérande sont érigés au lendemain du sac de la ville de 1342, en pleine guerre de succession du duché de Bretagne, à la demande de Jean de Montfort, alors prétendant au trône breton. Le chantier s’étale sur un siècle et demi, les vestiges des différentes phases de construction témoignent de l’adaptation rapide à l’évolution de l’artillerie qui transforme les archères en canonnières.
Menacée de démantèlement au lendemain de la Révolution au profit de nouveaux projets d’aménagement urbain, l’enceinte fortifiée est classée Monument historique en 1877. Ayant préservé ses remparts dans leur intégralité, l’enceinte fortifiée de Guérande est l’une des mieux conservées de France et la plus complète de Bretagne.

L’Amphithéâtre d’Arles (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Inspiré du Colisée de Rome, l’amphithéâtre d’Arles est construit à la fin du Ier siècle pour accueillir des combats de gladiateurs et de chasses. Répondant au défi d’accueillir 21 000 spectateurs, les architectes romains organisent un système de circulation efficace tandis que sa forme ovoïde permet de voir la piste quelle que soit sa place. Dès le VIe siècle lors de la chute de l’Empire romain, l’amphithéâtre devient un refuge pour la population. Il est transformé en forteresse et occupé par des habitations pour devenir un véritable quartier de la ville. La défense est renforcée par l’édification de tours qui lui donnent sa physionomie si particulière.
Comptant parmi les amphithéâtres antiques les mieux conservés d’Europe et perpétuant sa fonction première, l’amphithéâtre d’Arles, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, accueille tout au long de l’année des manifestations culturelles et sportives, quelque deux millénaires après son édification.

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Qui pour succéder au circuit des 24 heures du Mans ?
L’un de ces monuments remportera la huitième édition du concours et succédera au circuit des 24 heures du Mans (Pays de la Loire), lauréat en 2024.
À ce jour, aucune région n’a gagné deux fois le trophée et le Centre-Val de Loire, la Corse, les Outre-Mer, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur n’ont toujours pas remporté le titre.
Vous voulez soutenir votre monument préféré ? C’est malheureusement trop tard, car les votes sont clos depuis le mois de juillet. Mais il est toujours possible de soutenir à travers son écran de télévision. Pour ça, rendez-vous mercredi 17 septembre à 21 h 10 sur France 3.
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