Montparnasse perd un autre de ses monuments : une autre salle mythique de Paris s’apprête en effet à tirer le rideau ce lundi.

Le cinéma Miramar, situé dans le quartier Montparnasse à Paris, fermera définitivement ses portes après une toute dernière séance du film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, programmée pour ce 9 juin 2025. Après la fermeture du cinéma Bretagne en novembre 2023, c’est un autre haut lieu du 7e art parisien qui s’apprête à disparaître.
Comme le rappelle Salles-Cinéma, inauguré en 1938 par Joseph Rytmann, le Miramar se trouvait à l’époque en face de l’ancienne gare Montparnasse, avant que celle-ci ne soit déplacée derrière la Tour Montparnasse à la fin des années 60. Situé sur l’actuelle place du 18-Juin-1940, il disposait d’une grande salle unique avec balcon, qui faisait sa fierté.
Une salle historique
En plus d’être un symbole dans le domaine du cinéma, le Miramar a aussi une riche Histoire – avec un grand “H” – de par son fondateur dont le destin a basculé pendant l’Occupation. Les lois antisémites de Vichy l’ont en effet privé de ses deux établissements : le Miramar et le Théâtre de Montrouge, situé à Alésia. Contraint à l’exil, Joseph Rytmann ne retrouvera ses biens qu’après la guerre, à l’issue d’une longue bataille judiciaire.
Les décennies qui suivent ont été marquées par un âge d’or pour cet exploitant indépendant, surnommé “l’Empereur de Montparnasse”. Durant les Trente Glorieuses, il a développé un véritable empire cinématographique dans le quartier avec l’ouverture de nouvelles salles comme le Bretagne (1961), le Bienvenue Montparnasse (1972) et les Montparnos (1981).
Le Miramar et le Bretagne sont rapidement devenus des salles prestigieuses, reconnues pour leurs programmations exclusives sur la Rive Gauche parisienne. À la mort de Joseph Rytmann en 1983, sa fille Benjamine Rytmann-Radwanski a pris les rênes de l’entreprise familiale, modernisant les salles en les dotant de technologies de pointe (écrans larges, numériques) et assurant leur rayonnement jusqu’à leur intégration au groupe Pathé-Gaumont en 2009.
La fermeture du Miramar marque donc la fin d’un chapitre important du cinéma indépendant à Paris. Un projet avait été envisagé par Pathé pour inclure le Miramar dans le complexe Pathé Parnasse (comprenant 12 salles) et y offrir un accès direct depuis la place du 18-Juin-1940. Hélas, ce projet n’a jamais vu le jour et l’on doit désormais dire adieu à un véritable monument.
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