L’obélisque de la place de la Concorde, à Paris, est de nouveau pointu, complet et doré

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L’obélisque de Louxor, cadeau de l’Egypte à la France, renoue avec son esthétique d’origine des siècles après son arrivée dans la capitale française : sa pointe dorée est enfin de retour.

Depuis le sol, le sommet doré de l’obélisque, appelé pyramidion, de la place de la Concorde à Paris semblait jusqu’ici pointu, il n’en était rien : une pointe a enfin été installée mardi 20 juin, rendant au plus vieux monument parisien son esthétique d’origine.

Offert par l’Egypte à la France en 1830 en reconnaissance du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, l’obélisque de Louxor, joyau du patrimoine international et symbole de la splendeur de l’histoire égyptienne, « est arrivé à Paris sans sa pointe érodée au fil des siècles », a expliqué à l’AFP Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice des monuments historiques.

« Les hiéroglyphes et les bas-reliefs des tombes égyptiennes montrent des obélisques pointus. On ne sait pas depuis combien de temps l’obélisque de Louxor n’avait plus sa pointe, mais depuis probablement très longtemps », souligne Isabelle Morin-Loutrel.

Le sommet de l’obélisque, érigé place de la Concorde en 1836 à l’initiative de Louis-Philippe, est resté à l’état de moignon jusqu’en 1998. Avec le mécénat de la Fondation Bergé-Saint Laurent, un pyramidion doré a alors été installé mais sans sa pointe, pour des raisons techniques. Resté inachevé, le sommet du pyramidion couronnant l’obélisque avait été dégradé par des volatiles.

Dans le cadre d’un nouveau chantier de restauration lancé en 2022, l’obélisque est désormais parfaitement pointu avec l’installation d’une pointe en acier recouverte de feuilles d’or, réalisée par les Ateliers d’art Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin, sous l’égide du ministère de la Culture.

L'ambassadeur d'Égypte en France, Alaa Youssef (à gauche), et la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak (à droite), regardent l'apprentie des Ateliers Saint-Jacques et de la Fonderie De Coubertin, Joanna Simon (à droite), placer la pointe dorée sur l'Obélisque de Louxor, nouvellement restauré, place de la Concorde, dans le centre de Paris, le 20 juin 2023. (IAN LANGSDON / AFP) L'ambassadeur d'Égypte en France, Alaa Youssef (à gauche), et la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak (à droite), regardent l'apprentie des Ateliers Saint-Jacques et de la Fonderie De Coubertin, Joanna Simon (à droite), placer la pointe dorée sur l'Obélisque de Louxor, nouvellement restauré, place de la Concorde, dans le centre de Paris, le 20 juin 2023. (IAN LANGSDON / AFP)

Propriété de l’État français, l’obélisque de la place de la Concorde, sculpté dans une roche rose proche des granites, fait partie d’une paire érigée devant le temple d’Amon de Louxor il y a 3 300 ans, sous le règne de Ramsès II. Il mesure 23 mètres de haut et pèse 220 tonnes, sans compter son piédestal de 240 tonnes.

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