Gloire à Dieu
Placide Poussielgue-Rusand d’après un dessin d’Eugène Viollet-le-Duc (détail), Grand Ostensoir, av. 1867, argent doré et pierres précieuses, 120 x 56,5 x 34,5 cm, Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
Disparu à la Révolution, le trésor fut fastueusement reconstitué à partir du Premier Empire. L’enrichissement le plus considérable eut lieu sous le règne de Napoléon III, époque d’achèvement de la restauration de la cathédrale assurée par Eugène Viollet-le-Duc. Très apprécié de ce dernier, l’orfèvre Placide Poussielgue-Rusand réalisa ce spectaculaire ostensoir présenté à l’Exposition universelle parisienne de 1867.
Hommage à Suger
Jean-Alexandre Chertier d’après un dessin de Viollet-le-Duc, Chrémier en forme de colombe, 1866, bronze doré et émail champlevé, 27,8 x 17,8 cm Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
La vogue néogothique qui, à partir des années 1840, supplanta le néoclassicisme, entraîna la remise à l’honneur des formes et techniques de l’orfèvrerie médiévale, tel l’émaillage. Inspiré du célèbre Aigle (v. 1130/1140, musée du Louvre) qu’offrit l’abbé Suger à l’abbaye de Saint-Denis, ce récipient à huile sainte fut réalisé sur un dessin de Viollet-le-Duc par l’orfèvre Jean-Alexandre Chertier.
Toute l’histoire de France
Jean-Alexandre Chertier d’après un dessin de Viollet-le-Duc, Buste-reliquaire de Saint-Louis, 1866, argent repoussé et doré, pierres et verroterie, 84,2 x 56,6 x 37,5 cm, Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
Voulant évoquer les prodigieux trésors de la Sainte-Chapelle de Paris et de l’abbaye de Saint-Denis, quasi anéantis à la Révolution, Viollet-le-Duc donna à Chertier le dessin de ce buste de Saint-Louis inspiré de celui, connu par la gravure, qu’offrit en 1306 Philippe IV le Bel à la Sainte-Chapelle. Orfèvre indépendant, Chertier fut très actif durant les décennies 1860 et 1870.
Pour la Sainte Couronne
Jean-Charles Cahier, Châsse de la Sainte Couronne d’épines, 1806, cuivre doré, 97,5 x 56,5 cm., Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
Après le Concordat de 1802 rétablissant les liens de la France avec le catholicisme romain, le clergé de Notre-Dame reçut d’insignes reliques de la Sainte-Chapelle de Paris préservées à la Révolution et qu’avait acquises Saint-Louis à Constantinople en 1238. La Couronne d’épines de la Passion du Christ fut alors enchâssée dans ce reliquaire par l’orfèvre Jean-Charles Cahier, l’un des maîtres du courant néoclassique du temps.
Notre-Dame, terre de fouilles
Crosseron dit de Notre-Dame (détail), v. 1200, cuivre doré émaillé, 30 x 12 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des médailles. ©BNF.
En 1699, à l’occasion du réaménagement du chœur de Notre-Dame par l’architecte Jules Hardouin-Mansart, furent mises au jour les tombes d’Isabelle de Hainaut, épouse de Philippe-Auguste, ainsi que celles d’évêques dont provient ce crosseron émaillé typique de la production limousine. Intégré au trésor, l’objet fut versé en 1791 au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, qui le conserve toujours.
La couronne de Napoléon
Martin-Guillaume Biennais d’après Charles Percier, Couronne dite de Charlemagne, 1804, vermeil, velours (1825), camées et intailles, 25 x 18,5 cm, Paris, musée du Louvre. ©Photo de presse RMN.
À l’image du trésor de Saint-Denis, dépositaire des objets du sacre des rois, Napoléon Ier laissa à Notre-Dame ceux de son propre sacre de 1804. Créée par l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais, cette couronne fermée à huit arceaux qui fut envoyée au Garde-Meuble sous la Restauration voulait évoquer, avec ses pierres gravées de provenance diverses, une couronne immémoriale dite de Charlemagne.
Prémices de l’Art Nouveau
Placide Poussielgue-Rusand d’aprè
Pour abriter un Clou ainsi qu’un morceau de la Croix de la Passion du Christ, Poussielgue-Rusand réalisa sur un dessin de Viollet-le-Duc ce reliquaire dont la partie supérieure, ornée de rinceaux naturalistes préfigurant l’Art Nouveau, écartait l’idée de pastiche néogothique. Avant de rejoindre le trésor, ce reliquaire fut présenté à l’Exposition universelle de Londres de 1862.
L’apogée néo-gothique
Placide-Poussielgue Rusand d’après un dessin de Viollet-le-Duc, Reliquaire de la Sainte Couronne d’épines, 1862, argent et bronze dorés, pierres précieuses, 88 x 50 cm, Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
Partisan de l’unité de style, Viollet-le-Duc fournit les dessins d’un nouveau reliquaire d’esprit néogothique pour la Couronne d’épines. Le sculpteur Victor Geoffroy-Dechaume réalisa les figures en ronde bosse historiques et religieuses ornant le socle ainsi que la partie supérieure de ce chef-d’œuvre, qui réclama deux années de travail aux ateliers parisiens de Placide Poussielgue-Rusand.
Jean-Alexandre Chertier d’après un dessin de Viollet-le-Duc, Chrémier en forme de colombe (détail), 1866, bronze doré et émail champlevé, 27,8 x 17,8 cm Paris, musée du Louvre. ©G. Benoît.
« Le trésor de Notre-Dame de Paris, des origines à Viollet-le-Duc », musée du Louvre, galerie Richelieu, 75001 Paris, jusqu’au 29 janvier
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