Long de 4.5 km, dont 2 km en souterrain, le canal Saint-Martin relie le bassin de la Villette à la Seine amont avec une dénivellation de vingt-cinq mètres. Ce canal comporte neuf écluses et deux ponts tournants.

De manière progressive, le trafic commercial du canal Saint-Martin a beaucoup diminué pour laisser place à une activité touristique très importante liée aux passages de bateaux de transport de passagers, mais aussi aux bateaux de plaisance individuels.

Son atmosphère particulière, ses mystérieuses voûtes souterraines, la poésie dégagée par cette voie d’eau ponctuée de passerelles romantiques et bordée de marronniers et de platanes plus que centenaires, font du canal Saint-Martin un point fort du tourisme à Paris.

Il constitue un patrimoine unique et majeur dans le quartier.

Long de 6,6 kilomètres, le canal Saint-Denis relie le rond-point des canaux situé au niveau du parc de la Villette à Paris, à la Seine aval en Seine-Saint-Denis. Il traverse les communes d’Aubervilliers et de Saint-Denis. Ce canal comporte sept écluses et un pont tournant.

La vocation industrielle de ce canal est très prononcée, de nombreux ports industriels sont installés sur ses berges et le transport de marchandises par bateaux (principalement BTP) est important.

Le canal Saint-Denis assure également une navigation de bateaux de plaisance et de transport de passagers desservant le Stade de France.

Depuis plusieurs années, les abords du canal sont des lieux privilégiés pour découvrir de nombreuses fresques de street artistes. Un évènement dédié à cet art urbain est organisé chaque année depuis 2016, il s’agit de la Street Art Avenue, une véritable galerie d’oeuvres à ciel ouvert.

Ce réseau de 108 kilomètres comportant dix écluses est constitué de trois tronçons différents, qui offrent un patrimoine technique et historique riche, fondu dans un environnement varié.

La dérivation du Clignon : un petit canal qui s’écoule de Montigny-l’Allier (Aisne) à Neufchelles (Oise)

Pour améliorer l’alimentation en eau du canal, il a été décidé de capter les eaux du Clignon, petit affluent de la rive gauche de l’Ourcq, ce qui supposait le franchissement du cours aval de l’Ourcq. Long de 2 km, ce canal n’est navigable que sur 1,2 km.

Des affluents : la Collinance, la Gergogne, la Thérouanne, la Beuvronne.

Depuis le début du XX^e siècle, la Ville de Paris dispose d’un réseau d’eau potable alimenté d’une part par des sources souterraines et d’autre part par un complément d’eau de rivière traitée. Le canal de l’Ourcq alimente ainsi le réseau d’eau non potable, qui sert au nettoyage des rues, à l’arrosage des espaces verts et à l’alimentation des lacs des bois de Boulogne et de Vincennes.

Environ 200 000 m³ /jour, soit plus de 60 % des besoins de la capitale en eau non potable transitent par les canaux. Ce réseau d’eau non potable alimente également des réservoirs de chasse qui ont pour but de lutter contre l’ensablement des égouts.

Le transport de marchandises reste important sur le réseau fluvial de Paris. Le canal Saint-Denis et le canal de l’Ourcq à grand gabarit (entre Paris et Les Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis) permettent le chargement et le déchargement de marchandises constituées à plus de 90 % par :

Ce trafic continue à suivre la fluctuation de l’activité du secteur du bâtiment et des travaux publics en région Île-de-France.

Pour une meilleure exploitation de la navigation et pour optimiser la sécurité des riverains et des usagers, l’ensemble des commandes des installations sont regroupées dans un poste de commande centralisé (PCC1) situé à la première écluse du canal Saint-Denis. Un second poste de commande situé aux écluses 7 et 8 du canal Saint-Martin permet d’agir sur les installations de ce canal uniquement.

Ces réseaux de télésurveillance sont destiné à permettre à tout moment le contrôle des principaux ouvrages implantés sur le canal (ponts mobiles, écluses, vannages, etc.) ainsi que l’accès aux données hydrauliques (hauteurs d’eau, débits) de l’ensemble de la voie d’eau. Il a pour objet, en particulier, de transmettre instantanément et de visualiser sur un plan général du réseau toutes les situations anormales.

Les éclusiers pilotent ainsi les écluses, les ponts tournants et pont levant à distance. Ils assurent notamment les échanges d’informations et d’instructions avec les usagers par le biais de bornes phoniques, le contrôle visuel des écluses et des ponts au moyen de caméras vidéo et la commande des manœuvres via un superviseur et des automates locaux.

Port de plaisance, halte nautique, péniches d’animation, lieux de tournages, patrimoine industriel, croisières, événements saisonniers, pratiques sportives, baignade, randonnée, pêche, vélo… les canaux offrent tout cela à la fois.

Dans le respect de la réglementation et des engagements
de la ville de Paris en faveur d’un cadre de vie durable et respectueux de la
nature, le service des canaux a souhaité faire de l’environnement une dimension
structurante de l’organisation de ses activités, et de sa protection, une cause
prioritaire.

Les engagements du service consistent à mettre en œuvre
des actions avec les objectifs suivants :

Radeaux végétalisé

Mesures d’accompagnement

Au fil du courant et des crues, le canal s’envase doucement et perd ses caractéristiques initiales. Sa trop faible profondeur ne permet plus ensuite d’acheminer le volume d’eau qui permet l’approvisionnement en eau non potable de la Ville de Paris et la circulation du fret fluvial. Des opérations ponctuelles, pour désenvaser le canal, sont donc régulièrement programmées.

En conséquence, le milieu aquatique peut être perturbé. Pour compenser la perte d’habitat piscicole et favoriser la biodiversité de la vie aquatique de ce milieu artificiel mais riche, des aménagements sont ainsi réalisés. Ces derniers forment des refuges derrière lesquels la faible profondeur d’eau permet le développement d’une végétation semi-aquatique. Tout un écosystème s’installe alors, propice à la fraie des poissons et à l’habitat d’une multitude d’insectes et de petits mammifères aquatiques.

Les ports industriels présents sur les canaux parisiens
participent au dynamisme du Domaine public fluvial (DPF) de la Ville de Paris
et représentent de réels enjeux économiques et environnementaux. Dans ce
contexte, et pour mieux insérer les activités portuaires dans les tissus
urbains denses, la Ville de Paris mesure, depuis 2011, l’intégration urbaine de
ses ports à travers des procédures de contrôle portuaires.

Le 19 mai 1802, le Premier consul Napoléon Bonaparte autorise l’ouverture d’un canal de dérivation de la rivière d’Ourcq, conduisant au bassin de partage de la Villette autour duquel s’articulent le canal Saint-Martin et le canal Saint-Denis. C’est l’acte de naissance des canaux de Paris. Le canal de l’Ourcq est inauguré le 15 août 1813, le canal Saint-Denis est achevé en 1821 et le canal Saint-Martin en 1825.

Le canal de l’Ourcq est conçu à la fois pour amener de l’eau à Paris et pour permettre la navigation. Ces deux fonctions sont assurées durant tout le XIX^e siècle. La navigation sur les canaux de Paris connait alors une apogée économique et commerciale. Des ports sont installés le long des canaux de l’Ourcq et Saint-Denis. Puis, dès la fin du XIX^e siècle, la concurrence du rail et de la route, notamment pour le transport des céréales et du bois, provoquent le déclin progressif du trafic, aujourd’hui encore utilisé mais principalement dédié à la filière BTP.

La propriété et la gestion du réseau fluvial par la ville de Paris constituent une particularité héritée de l’histoire. La municipalisation du réseau, pour en assurer la pérennité, s’effectua en deux temps.

En 1861, la Ville de Paris rachète d’abord le canal Saint-Martin, alors propriété d’un exploitant privé en difficulté financière. Puis, en 1876, la Ville rachète les canaux de l’Ourcq et de Saint-Denis.

Paris devint ainsi seule propriétaire du réseau fluvial des « canaux de Paris » et garante d’une gestion hydraulique d’ensemble. Actuellement, ce réseau remplit toujours les deux fonctions d’alimentation en eau et de transport.

Se promener sur les berges du canal Saint-Martin permet de découvrir les deux ponts mobiles qui fonctionnent au rythme des croisières quotidiennes sur le canal Saint-Martin. Il s’agit du pont tournant de la rue Dieu et du pont tournant de la Grange-aux-Belles. Situés entre les écluses du Temple et les écluses des Récollets, ils ont remplacé à la fin du XIX^e siècle d’anciens ouvrages en bois.

Une croisière sur le canal Saint-Martin est le seul moyen pour découvrir une petite partie du monde souterrain parisien constitué ici par six voûtes qui se succèdent sur environ 2 km entre le bassin de l’arsenal et les écluses du Temple. En fonction de la météo, les 36 oculi des voûtes Richard Lenoir et du Temple créent de très beaux et mystérieux jeux d’ombres et de lumières.

Enfin, les passerelles Bichat, Grange-aux-Belles, Alibert et de la Douane datant de la seconde moitié du XIX^e siècle, créent un décor qui a inspiré de nombreux cinéastes et donnent au quartier son atmosphère…

La
construction du canal Saint-Denis débute en 1805 et sa mise en service est
effective en 1821. À cette époque le canal comporte douze écluses, puis, après
sa totale reconstruction pendant la période 1890-1895, sept écluses à deux sas
accolés sont réparties sur le canal avec pour les écluses n° 2 à n° 7 un
dénivelé de 3 mètres.

La première
écluse du canal ou Écluse du pont de Flandre est un ouvrage
remarquable qui a constitué à l’époque de sa création et jusque dans
les années 50 un record mondial de chute d’eau avec plus de dix mètres de
profondeur. En 1974 cette écluse se voit adjoindre un poste central de commande
(PCC1).

Construit
dans un style traditionnel, homogène avec celui de l’écluse, ce poste est
modernisé en 1992 et en 2006. Il répond aux fonctions techniques de
télécommande et de télésurveillance des écluses et ponts des canaux
Saint-Martin et Saint-Denis.

Raccordé à la rivière d’Ourcq à Mareuil-sur-Ourcq (Oise), le canal de l’Ourcq se développe sur 97 km pour aboutir au bassin de la Villette à Paris. Construit aux frais des contribuables parisiens, en vertu d’une loi de 1802, il résulte d’une volonté personnelle très affirmée de Bonaparte.

Après avoir hésité sur le gabarit à donner au canal du Clignon, l’ingénieur Émile Vuignier opta pour un canal navigable (actuellement sur 1,2 km), ce qui nous valut la construction du pont-canal, remarquable ouvrage à trois arches laissant, comme les écluses, le passage aux bateaux de 3,20 mètres de large.

Lorsque le débit du canal de l’Ourcq est insuffisant, en période d’étiage par exemple, un apport d’eau est nécessaire. Il s’effectue par un pompage en Marne. Cet apport réalisé initialement par les usines de Trilbardou et de Villers-les-Rigault n’est plus assuré aujourd’hui que par l’usine de Trilbardou modernisée en 2015.

Daté de 1885, le pont levant de Crimée, un ouvrage d’art remarquable, ferme le bassin de la Villette. Son fonctionnement a été modernisé (télégestion) mais il a conservé son aspect d’origine avec des colonnes en fonte et de grandes roues. Il est classé monument historique ainsi que sa passerelle adjacente. Le pont et la passerelle ont été reconstruits à l’identique fin 2010.

L’agence de développement touristique de la Seine-Saint-Denis, Seine-Saint-Denis Tourisme, organise en partenariat avec le service des canaux, des visites découvertes du réseau fluvial de la Ville de Paris.

L’association Aflo fait visiter les usines élévatoires de Trilbardou et de Villers-lès-Rigault classées monuments historiques au titre du Patrimoine Industriel en 1992. Le site de l’usine de Trilbardou est partiellement accessible aux personnes handicapées.

Situé sur le canal Saint-Martin, à proximité de la place de la Bastille, le port de plaisance de Paris Arsenal dispose de 180 anneaux d’amarrage pour les bateaux de 6 à 25 mètres.

Une halte nautique située sur le bassin de la Villette, dans le 19^e arr. de Paris, complète cette offre avec 28 anneaux d’amarrage supplémentaires réservés aux bateaux de moins de 15 mètres. Ces deux sites sont gérés par la société Fayolle Marine.

Une seconde halte nautique devrait permettre prochainement à une quarantaine de bateaux de moins de 15 mètres de s’amarrer sur le bassin de Pantin, à Pantin, en Seine-Saint-Denis.

L’ensemble du réseau fluvial de la ville de Paris est librement accessible aux bateaux de plaisance motorisés, identifiables par une devise ou par un numéro d’immatriculation sous réserve du respect des observations suivantes :

Le passage des écluses du canal Saint-Denis et du canal Saint-Martin ne peut s’effectuer qu’après l’obtention de la vignette de l’année en cours.

De nombreuses activités de loisirs et touristiques se déroulent sur les canaux de Paris. Des croisières en bateaux sont proposées sur le canal Saint-Martin et le canal de l’Ourcq et la location de petits bateaux électriques est possible sur le bassin de la Villette.

Le canal de l’Ourcq, comme le canal Saint-Denis ont encore une forte vocation industrielle, de nombreux ports sont présents le long de leurs berges. Ces ports servent principalement au chargement et au déchargement de matériaux de construction, à l’évacuation de déblais et à la production de béton « prêt à l’emploi ». Des péniches de gabarit Freycinet et des barges de 60 mètres de long naviguent sur les canaux en continu. Le trafic fluvial oscille aux alentours de 745 000 tonnes par an, en fonction de l’activité du bâtiment et des travaux publics. C’est une alternative écologique au transport routier puisqu’une péniche de « type Freycinet » de 350 tonnes que nous voyons passer sans bruit sur les canaux équivaut à dix semi-remorques de 35 tonnes

Documents officiels, les avis à la batellerie précisent et complètent les dispositions des règlements de police. Ils donnent aux usagers certaines informations sur la voie d’eau.

Il n’y a pas d’avis à la batellerie qui concerne l’ensemble de ce secteur actuellement.

Il n’y a pas d’avis à la batellerie qui concerne ce secteur actuellement.

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