Primavera du Printemps, Pomone du Bon Marché, La Maîtrise des Galeries Lafayette et Studium Louvre des Grands Magasins du Louvre mettent en vitrine le meilleur de l’Art déco à l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Mobilier, textiles, céramiques, catalogues, affiches et photographies se découvrent à la Bibliothèque Forney dans une exposition gratuite, du 4 novembre 2025 au 28 février 2026.
Avis aux curieux du beau, du rare et du bien fait – Du 4 novembre 2025 au 28 février 2026, la Bibliothèque Forney ouvre ses portes à l’exposition Les Ateliers d’art des grands magasins. Vitrines de l’Art déco. Entrée libre et gratuite, tous les après-midis du mardi au samedi.
Pour célébrer le centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, la bibliothèque du 4e arrondissement met en lumière les quatre ateliers d’art qui ont fait briller les vitrines de Paris : Primavera du Printemps, Pomone du Bon Marché, La Maîtrise des Galeries Lafayette et Studium Louvre des Grands Magasins du Louvre.
Créés entre 1912 et 1922, ces ateliers fonctionnaient comme de véritables maisons de création intégrées : des artistes y imaginaient des meubles, tissus, céramiques et objets décoratifs, ensuite réalisés dans des ateliers en province. Primavera, pionnier du genre, revendiquait : « L’atelier Primavera ne fait pas du moderne. Il est moderne. » Les Galeries Lafayette, avec La Maîtrise en 1920 dirigée par Maurice Dufrène, misaient sur la signature d’artiste un gage de prestige. Le Bon Marché, qui s’adresse traditionnellement à une clientèle plus fortunée, confie son atelier Pomone à Paul Follot, « l’ébéniste merveilleux ». Quant à Studium Louvre, l’atelier des Grands Magasins du Louvre aujourd’hui disparus, il était animé par les jeunes artistes Étienne Kohlmann et Maurice Matet.
Les ateliers faisaient appel à des dessinateurs de motifs et de modèles, tandis que chaque création passait par une mise en scène et un étalage soigneusement étudiés. Les catalogues commerciaux, véritables vitrines sur papier, permettaient de diffuser l’Art déco auprès du plus grand nombre.
L’exposition dévoile meubles, céramiques, textiles et verreries issus du Mobilier national, de Tassinari-Chatel, de Pierre Frey, ainsi que des services Patrimoine des grands magasins, aux côtés d’une superbe sélection de catalogues, affiches, papiers peints, photographies et objets publicitaires provenant des collections de Forney et des bibliothèques de la Ville de Paris.
Lors de l’Exposition internationale de 1925, ces quatre ateliers ont largement contribué au succès de l’événement. Leur production se poursuit au-delà, toujours à la recherche d’un équilibre entre créativité et succès commercial. Des vitrines de 1925 aux trésors d’aujourd’hui, l’Art déco retrouve toute sa splendeur à travers cette exposition gratuite – moderne hier, indémodable aujourd’hui.
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