Les restaurants péniches de Paris constituent peut-être l’ordonnance parfaite pour les Parisiens blasés. Imaginez seulement : la Seine, les quais, les monuments… Déjà vus mille fois, et pourtant toujours là pour nous rappeler pourquoi on aime cette ville. Du gastro calibré au rooftop décontracté, voici cinq restaurants péniches de Paris qui méritent que l’on monte à bord.
Le plus gastro : Ducasse sur Seine
Port Debilly. Sur le quai, casquette vissée sur le crâne, le capitaine en personne vous accueille. Embarquement avant 20h30, car ensuite le bateau largue les amarres. À bord : moquette, reflets métallisés, plafond ondulé. Un style moderne, pour le reste, les codes du gastro sont là : nappe blanche, argenterie, service cadré et menu en 4 temps bien huilé avec amuse-bouches et mignardises. C’est un peu à l’image des restaurants une étoile que nous avons testés. Le tout en deux heures montre en main, au fil des monuments parisiens. Redécouvrir Paris comme un touriste a quelque chose de magique. À hauteur de Seine, des détails sautent aux yeux : tourelles cachées, balcons et rooftops insoupçonnés.
Côté assiette, tout est préparé à bord, une prouesse. Entrée froide devant le Grand Palais : asperges vertes truffées, jus végétal, graines de moutarde. Entrée chaude : pintade au foie gras, à l’approche du Louvre. Suit un homard bleu aux endives braisées et kumquat servi face à Notre-Dame, et pour finir le dessert chocolaté avec demi-tour à l’Île de la Cité.
Le prix – 280 euros (avec champagne et accord mets-vins) – n’est pas donné, mais le panorama est inoubliable.
Ducasse sur Seine.©Bertille Chabrolle
Ducasse sur Seine.© Pierre Monetta
Le plus Dolce Vita : Riviera Fuga
Aux manettes de cette barge amarrée Pont Alexandre III : la team Fuga (Francette et Laïa Voltaire), experte en adresses qui font mouche. Coup de cœur pour la déco signée Jean-Philippe Demeyer : rayures jaunes, cordages marins, tables laquées et moquette chamarrée. Ça respire le soleil et la dolce vita. Le lieu a d’ailleurs été nommé au Prix Versailles parmi les plus belles ouvertures mondiales. Le service est ultra soigné (normal, l’un des boss est un ancien du Georges-V) et la carte italo-nippone orchestrée par le chef napolitain Francesco De Stefano. En entrée, huîtres charnues, vinaigre fumé, œufs de truite et huile de wasabi. Le plat signature : un poulpe, spectaculaire, servi avec guanciale et purée onctueuse. À partager, ou pas. Pour finir, le café gourmand qui fait jeu égal avec un vrai dessert.
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