Ouverte au culte en 1875, la Grande Synagogue de Paris fait partie des édifices cultuels dont la Ville de Paris est propriétaire. Alors qu’une exposition retrace son histoire jusqu’au 12 juin, voici 7 secrets sur ce bâtiment classé monument historique.
C’est un ancien hôtel particulier de Napoléon 1er
C’est en 1867 que le chantier de la Grande Synagogue est lancé sous la supervision de l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe. À cette période, près de 30 000 Juifs vivent et travaillent dans les quartiers du Marais et de la Chaussée-d’Antin. L’empereur Napoléon III, reconnaissant le dynamisme qu’apportaient les grands financiers et entrepreneurs juifs au rayonnement de Paris et de la France, souhaite doter la communauté israélite d’un lieu de culte digne de son importance dans le quartier. Il leur fait don d’un hôtel particulier appartenant à Napoléon Ier pour créer leur « maison de prière ».
Elle n’est pas orientée vers Jérusalem, comme l’exige la tradition
La raison ? Initialement, la Grande Synagogue devait ouvrir sur l’actuelle rue de Châteaudun (9e), beaucoup plus large que la rue de la Victoire (9e), mais l’impératrice Eugénie aurait refusé que l’entrée d’une synagogue puisse se faire à mi-chemin entre les deux églises du quartier : La Trinité et Notre-Dame-de-Lorette.
Son architecture est celle d’une cathédrale
Son mobilier et ses décors sont majestueux
L’ornementation du monument a été confiée à une pléiade d’artistes, comme le peintre Louis Rey, les sculpteurs Auguste Lechesne et Désiré Bloche, les maîtres verriers Antoine Lusson et Stanislas-Eugène Oudinot, les entrepreneurs marbriers Langlois, Droute et Lozier. Une verrière en métal et verre, œuvre des ateliers Eiffel, a été déposée dans les années 1990 – il n’en reste que les supports ajourés.
Les sols sont quant à eux recouverts de riches mosaïques et les murs de lambris finement moulurés. Levez les yeux pour découvrir des luminaires impressionnants : lustres, lanternes et torchères monumentales permettent un éclairage de la nef sur mesure. Le grand chandelier en argent massif ainsi que la lampe éternelle ont été offerts par le banquier Gustave de Rothschild lors de l’inauguration. Ils ont été électrifiés en 1906.
Le capitaine Dreyfus y a célébré son mariage
On y trouve deux monuments aux morts
La silhouette de la synagogue a peu changé depuis son ouverture en 1875… Jusqu’à ce que l’on y édifie un monument aux morts et des plaques à la mémoire des Juifs ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale dans la galerie orientale (dont le frère d’André Citroën, Bernard et Nissim de Camondo). On y trouve aussi des plaques commémoratives pour d’illustres personnages, comme l’écrivain Charles Péguy.
<figure role="group" class="image" aria-label="Image : Aisseliers Eiffel et monument aux morts à la Grande Synagogue de Paris (9e). – Credit COARC / Jean-Marc Moser « >
Sous le porche, un autre monument, érigé à la mémoire « de nos frères combattants de la guerre et de la Résistance » et « des victimes de la barbarie allemande », commémore l’engagement des citoyens de confession juive dans la lutte contre l’occupant nazi ainsi que les victimes de la Shoah. Un coffre contient un cahier répertoriant 70 000 noms de disparus. Le monument a été inauguré en 1949 par le président de la République, Vincent Auriol.
De lieu de culte, siège du consistoire de Paris, la synagogue est ainsi devenue un important lieu de mémoire pour la communauté juive, ainsi qu’un édifice reconnu sur le plan patrimonial après son classement au titre des monuments historiques en 1987.
Elle n’est pas la seule synagogue appartenant à la Ville de Paris
Ces bâtiments peuvent être visités en dehors des horaires de culte.
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