La Fondation Cartier pour l’art contemporain dévoile son futur écrin au centre de Paris

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Quel cadeau d’anniversaire ! Pour fêter ses quarante ans, la Fondation Cartier pour l’art contemporain a dévoilé, le 18 octobre 2024, lors d’une visite de chantier avec l’architecte Jean Nouvel, son futur écrin, place du Palais Royal, à Paris.

Cet immeuble, datant de 1855, classé aux monuments historiques, qui a été entièrement évidé à l’intérieur pour accueillir cinq plateaux mobiles spectaculaires, « devrait ouvrir dans un an », a promis l’homme d’affaires Alain-Dominique Perrin, qui préside depuis 1984 aux destinées de la Fondation.

Fier du parcours accompli, celui-ci a rappelé combien celle-ci, à son ouverture en 1984 à Jouy-en-Josas, était « une pionnière du genre en France » qui inspirera, en 1987, la loi Léotard sur le mécénat, avant de déménager en 1994 dans un bâtiment vitré boulevard Raspail, dessiné par Jean Nouvel et devenu iconique.

Un lieu ouvert sur la rue et le ciel

« En 40 ans, nous avons présenté plus de 300 expositions d’artistes ou de communautés comme les indiens Yanomamis, avec toujours des œuvres inédites, spécialement en France et à l’étranger. Nous avons organisé aussi 1 000 soirées nomades (nota : avec des concerts, des performances, des spectacles vivants…) et nous avons acquis pour notre collection quelque 4 500 œuvres », s’est félicité Alain-Dominique Perrin.

« Carnotre Fondation ne se contente pas d’exposer les artistes, on les produit, on les aide, on les achète. Et nous tenons à une séparation absolue entre les artistes et le développement commercial de la marque (Cartier) », a-t-il lancé à l’adresse des nombreuses Fondations d’art contemporain qui ont fleuri depuis dans la capitale, dont le mastodonte du groupe LVMH.

Invité dès 2014 à préparer le nouveau déménagement de la Fondation Cartier, à la place du Louvre des antiquaires, dans un emplacement beaucoup plus central – en face du Louvre et non loin de la Collection Pinault-, Jean Nouvel a voulu rééditer le geste de transparence qui a fait le succès de son architecture du boulevard Raspail.

L’enveloppe extérieure de l’immeuble de la place du Palais Royal a ainsi été conservée, avec son péristyle dessiné par Percier et Fontaine, des baies généreuses donnent sur la place et les rues de Rivoli et Saint-Honoré, « reliant la Fondation à la ville au dehors et donnant aux passants l’envie d’y rentrer », a expliqué l’architecte. Aux quatre angles de ce bâtiment ont été placés l’entrée du musée, une librairie, un restaurant et un auditorium de 120 places.

Des treuils impressionnants

C’est cependant à l’intérieur que se cache l’intervention radicale de l’architecte. Débarrassé de tous les cloisonnements qui l’obstruaient, l’espace se révèle dans toute son ampleur, soit 150 mètres de long et 11 mètres de hauteur, simplement rythmé par de grands piliers – dont certains ont été rajoutés — venant consolider la structure. Entre les escaliers et les coursives repoussés sur les bords (avec des vues permanentes sur la rue), la nef centrale est scandée par trois atriums donnant sur le ciel avec des jardins suspendus dans des poutres jardinières.

Entre ces puits de lumière, l’architecte a créé cinq plateaux mobiles d’environ 300 m2 et 300 tonnes chacun, pouvant être déplacés sur onze hauteurs différentes par d’impressionnants treuils et câbles métalliques à leurs extrémités. Un dispositif déjà expérimenté par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas, mais à une moindre échelle, à la Fondation La Fayette Anticipations à Paris.

« J’ai voulu créer un abri de l’imprévisible (…) une machine, invisible du public, qui joue sur la poétique des plateaux libres, comme dans les théâtres et les opéras », a déclaré Jean Nouvel. Des stores orientables, sur les baies latérales et les verrières, permettront de plonger l’ensemble dans le noir complet ou de moduler les rayons du soleil, afin d’offrir aussi « des jeux de lumière » aux artistes et scénographes

Au total, sur 8 500 m2, dont 6 500 m2 dévolus aux expositions, avec 1 200 m2 de plateaux mobiles. L’immeuble est loué pour vingt ans renouvelable par la Fondation Cartier à la Société foncière Lyonnaise (SFL), son propriétaire. Les deux se sont partagé la maîtrise d’ouvrage, SFL finançant les travaux sur la coque du bâtiment et les piliers, Cartier le reste de l’aménagement intérieur. Le coût total du chantier s’élèverait à 230 millions d’euros.

Que deviendra en 2025 le bâtiment du boulevard Raspail, où la Fondation était aussi locataire et qui appartient à Groupama ? L’hypothèse d’y loger le futur musée des Mondes africains a été évoquée mais l’espace semble trop restreint. Quant à la Fondation Cartier, elle devrait prendre possession de son nouvel écrin autour d’octobre 2025, si tout va bien au moment d’Art Basel Paris, lorsque affluent dans la capitale des amateurs d’art du monde entier. Pour l’ouverture, Alain-Dominique Perrin a promis de présenter, avec le nouveau directeur général Chris Dercon, une sélection de la collection, avec « 600, 700 voire un millier d’œuvres » !

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