La destruction d’un laboratoire de Marie Curie à Paris au cœur d’une bataille patrimoniale

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, La destruction d’un laboratoire de Marie Curie à Paris au cœur d’une bataille patrimoniale

La ministre de la Culture a mis un terme à la polémique. « Le pavillon des sources », où se trouvait le laboratoire de Marie Curie, dans le Ve arrondissement de Paris, ne sera pas détruit, a annoncé Rima Abdul Malak ce vendredi 5 janvier.

La destruction de ce bâtiment était demandée par les scientifiques de l’Institut Curie. Cette fondation de lutte contre le cancer veut construire sur ce site un bâtiment de cinq étages, soit environ « 2 000 m2 » de surface, pour abriter « le premier centre de chimie biologique sur le cancer en Europe », explique Thierry Philip, président de l’Institut Curie, à l’Agence France-Presse (AFP). Objectif pour l’institut : « Garder des chercheurs de très haut niveau » en France, rapporte l’AFP.

Bien qu’élégant, cet édifice en pierres et briques était surtout radioactif, assurent des chercheurs. C’était un « lieu de stockage des sources radioactives ». Selon lui, sa valeur patrimoniale n’est pas avérée. « Marie Curie n’y travaillait pas », explique-t-il.

Tilleuls centenaires

Sauf que le musée Curie lui-même indique sur son site que la scientifique y a « formé une équipe destinée à la fabrication des ampoules d’émanation du radium », alors utilisées dans les « hôpitaux militaires pour aseptiser les blessures de guerre » de 1914-18.

« Il s’agissait d’une partie essentielle du laboratoire historique de Marie Curie », soutient Baptiste Gianeselli, qui a milité contre la destruction du bâtiment. Projet, photos, textes et témoignages à l’appui. Selon lui, la destruction du bâtiment était « imminente » après le déploiement de barrières et le démontage de l’escalier de secours vendredi. 

Le chantier menaçait aussi des « tilleuls centenaires » que Marie Curie avait fait planter dans le jardin adjacent, ajoute SOS Paris, une autre association.

Parmi les défenseurs du lieu, le célèbre animateur Stéphane Bern, chargé en 2017 d’une mission pour le patrimoine par l’Élysée, a estimé sur X en début de semaine que « la destruction du Pavillon des sources de Marie Curie serait une faute grave », en raison de « sa dimension mémorielle et symbolique donc patrimoniale ».

Avis défavorable de la Commission du Vieux-Paris

En septembre, la Commission du Vieux Paris, une instance consultative de la mairie, avait réprouvé en vain « le caractère massif et disproportionné » du projet. Mais la mairie reste décisionnaire sur les permis. Le sujet avait pris un tournant politique quand, mi-octobre, la cheffe de l’opposition LR du Conseil de Paris, Rachida Dati, avait demandé à la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, l’inscription du site au titre des monuments historiques.

Thierry Philip a réagi ce vendredi à l’annonce de la ministre : « Si une solution alternative peut être trouvée sur la montagne Sainte-Geneviève, l’Institut Curie l’acceptera. Si ce n’est pas le cas, il faudra trancher sereinement le débat entre mémoire et science vivante », écrit-il. Les travaux de décontamination étant également suspendus, l’Institut va « mettre à disposition des laboratoires » pour protéger les chercheurs dans les mois qui viennent.

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