Journées du patrimoine à Paris : l’Orient Express fait une escale exceptionnelle en gare d’Austerlitz

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L’Orient Express. La seule évocation de ce wagon-lit du XIXe siècle convoque le mythe. Prendre ce train, c’est oser l’aventure tout en restant dans son salon avec une touche de luxe en plus. C’est aussi une bonne dose de rencontres, de séduction et de tromperies ou encore d’espionnage et de crimes. C’est selon. En tout cas, un voyage à bord de l’Orient Express n’est jamais anodin. Ernest Hemingway, Joseph Kessel, Léon Tolstoï ou encore Agatha Christie… La liste des auteurs inspirés par ce train transcontinental est longue. Il est désormais rare d’apercevoir des voitures de l’Orient Express près des quais. Mais pour les Journées européennes du patrimoine, la SNCF remédie à ces errements. Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025, certains pourront embarquer pour une visite à bord du célèbre train bleu, actuellement stationné en gare d’Austerlitz à Paris (13e).

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Un voyage dans le voyage

La marque « Orient Express » est devenue une filiale de la SNCF en 2011 après son rachat aux enchères de sept voitures à la Compagnie des wagons-lits. L’idée est de remettre sur les rails ce train de luxe, dont l’exploitation avait été stoppée en 1977.

À Austerlitz, les visiteurs pourront donc découvrir ce week-end la collection de voitures de la SNCF : Taurus, Anatolie, Flèche d’Or, Riviera, Train bleu, Étoile du nord et Côte d’Azur. Elles ont toutes été mises bout à bout pour les Journées du patrimoine, permettant de saisir les subtilités de chacune d’elles. L’atmosphère intimiste et le raffinement demeurent le dénominateur commun de ces voitures dont quatre sont classés Monuments historiques.

Outre les légendes véhiculées par les œuvres littéraires et cinématographiques, l’Orient Express raconte aussi l’évolution de notre société. Les modes de transports ont bien changé depuis son premier voyage en 1883 sous l’impulsion de son créateur, le belge Georges Nagelmackers.

Après un long séjour aux États-Unis, où il découvre les trains de Georges Pullman, inventeur des wagons-lits, Georges Nagelmackers importe le concept en Europe. 81 heures suffisent aux passagers pour relier Paris à Constantinople.

L’innovation est alors pertinente pour le gain de temps mais surtout pour l’idée d’offrir un voyage dans le voyage. Les usagers de l’Orient Express n’embarquent plus seulement pour aller d’un point A à un point B. Ils montent à bord d’un hôtel de luxe sur rails. Les paysages défilent au fur et à mesure des pays qui se succèdent, les plats se renouvellent selon les spécialités locales, et les représentations uniques ne se découvrent qu’ici et ne se donneront pas à Paris.

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Tout un symbole

L’Orient Express incarne l’Europe par excellence. C’est d’ailleurs pour ce symbole d’union qu’il est choisi pour la signature de l’armistice en 1918. En opposition, c’est aussi là que se déroulera l’armistice de 1940. Dans une idée d’humiliation cette fois-ci.

Après les deux guerres qui ont marqué le XXe siècle, la part des déplacements en voiture explose et celle de l’aviation civile avec. De quoi faire sombrer le train de Georges Nagelmackers. Désormais, l’idée de voyager pour la destination prend le pas sur celle de l’expédition.

Si l’Orient Express revient sur le devant de la scène aujourd’hui, c’est dans une idée de réinventer le luxe. Un nouveau symbole pour les voyageurs avides d’expériences, de service d’excellence et d’un retour vers le « slow travel ». C’est dans cet esprit que la SNCF en collaboration avec Accor notamment compte faire repartir ce mythique train d’ici 2027. Avant, un paquebot à voiles devrait aussi pointer le bout de sa proue sur les flots de la mer Méditerranée.

Combien de fois, dans mon enfance assez pauvre, ai-je rêvé sur les quais des gares devant les rames uniquement composées de wagons-lits et qui contenaient pour moi toute l’essence, toute la magie du voyage terrestre. Sur leurs flancs les pancartes portaient les noms des capitales, des grandes villes inconnues. Ils y menaient directement. À l’intérieur brillaient doucement des bois polis, des velours. Les femmes, dans les couloirs, paraissaient plus belles, les hommes plus audacieux.

Joseph Kessel Wagon-lit (1932)

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