Qu’il était bon de se glisser sous les draps proprets d’une chambre d’hôtel ou d’un Airbnb. Vulnérable, tout confiant dans le professionnalisme ou l’hospitalité engageante d’un particulier. Paris vit désormais sous la menace invisible des punaises de lits, dont on mesure — avec exagération ou pas — la prolifération. Le secteur économique, dont le fonds de commerce repose sur l’habitat privilégié de ces parasites (le lit), est au cœur du sujet. A fortiori, pendant les JO de Paris où près de 15 millions de visiteurs devraient saturer l’offre locative de court terme.
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Des clients inquiets
Ce flux inédit de visiteurs implique des enjeux réversibles. Les hôtes, soucieux de proposer une prestation sans piqûre, devront se préparer à de potentielles infestations, multipliées par le turn-over des clients. Et pour ces derniers, il y a l’inquiétude, copieusement alimentée par une actualité anxiogène, de découvrir le pot au rose sur la taie de l’oreiller.
C’est ce qui est arrivée à Capucine*, Parisienne mobile en déplacement à Montpellier, au cours d’une location Airbnb. « Au début, je me suis réjoui. L’appartement était nickel, propre et bien décoré. Mais en dinant, j’ai vu quelque chose bouger dans mon champ de vision. Une bête de la taille d’un pépin de pomme a disparu sous ma couette ».
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L’oreiller soulevé, le verdict est sans appel : trois punaises de lits patientent en embuscade. Ni une ni deux, Capucine dégaine son téléphone et immortalise les parasites. Autant de preuves que la jeune femme va soumettre à Airbnb immédiatement. Au téléphone, l’assistance de la multinationale est formelle : « Il ne faut pas rester sur place ». L’intégralité du montant de la nuit lui sera remboursée.
Contacté par actu Paris, Airbnb confirme le procédé : « AirCover est inclus gratuitement dans chaque réservation. En cas de problème grave avec une annonce que l’hôte ne peut résoudre, nous aiderons le voyageur à trouver un logement similaire ou nous le rembourserons ».
Dans les rares cas où nous détectons un problème de ce type sur la plateforme, nous désactivons l’annonce en question jusqu’à ce que l’hôte ait partagé la documentation pertinente pour montrer qu’il a résolu le problème. Plus de 12 000 annonces ont été retirées dans le monde depuis avril 2023 parce qu’elles ne répondaient pas à nos normes.
Indemne, Capucine retire de cette mauvaise expérience une méfiance renforcée envers les locations des particuliers, jugées « moins carrées » que les hôtels classiques. Une position que partage, naturellement, Frank Delvau, président de l’Umih Île-de-France (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
« C’est encore le lieu le plus sécurisé. Il y a une surveillance quotidienne des chambres par des équipes formées. En cas d’infestation, elles sont immédiatement traitées et isolées. Je remarque que le sujet de la punaise de lit a été évoqué dans les cinémas, les trains, les écoles… Mais pas dans les hôtels », note-t-il.
« Cela dépend évidemment de la classe d’hôtel et du niveau de précaution de l’établissement, nuance Nicolas Roux de Bézieux, cofondateur de Badbugs.fr. On en accompagne beaucoup qui ont des politiques préventives, certains font très bien le boulot, malheureusement d’autres le font sans doute beaucoup moins bien, notamment en faisant des économies sur les traitements », nuance Nicolas Roux de Bézieux.
« Paris-Bashing » à l’approche des JO 2024
Reste qu’à l’approche des Jeux olympiques de Paris, le protocole habituel ne devrait pas changer, où du moins de manière résiduelle. Certains établissements pourraient recourir aux détections canines, à leur discrétion, explique le président de l’Umih.
Du côté d’Airbnb, pas de grand chamboulement non plus. « Nous donnons régulièrement des conseils aux hôtes afin de nous assurer qu’ils sont parfaitement équipés pour continuer à proposer des séjours de qualité », répond l’entreprise.
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Reste que le secteur de la location courte durée à Paris, doit composer avec l’appréhension croissante des touristes, à quelques centaines de jours de l’ouverture de la compétition sportive. Du New York Times à la BBC en passant par Al-Jazeera, la presse étrangère commente avec acidité la situation, qualifiée tantôt de « fléau » ou « d’invasion ».
Le président de l’Umih, lui, veut en finir avec ce « Paris-bashing ». « On voit bien que d’autres capitales nous envient notre attractivité touristique, nos monuments et l’organisation de grandes compétitions sportives à Paris, raille Frank Delvau. Mais si cet acharnement venait à continuer, cela pourrait avoir un impact sur notre activité ».
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