L’ex-patron du Théâtre du Châtelet, passé par le public comme par le privé, s’attelle à transformer l’ancien Lido, sur les Champs-Elysées, en Lido 2 Paris, avec l’ambition d’en faire le haut lieu du théâtre musical. La salle rouvre, vendredi 1er décembre, avec A Funny Thing Happened on the Way to the Forum, de Stephen Sondheim.
La réouverture du Lido, sous le nom de Lido 2 Paris, déjà annoncée en décembre 2022 avec la comédie musicale « Cabaret », est désormais officielle après dix mois de travaux. Quelle ambition avez-vous pour ce qui apparaît comme une nouvelle salle dans la cartographie théâtrale parisienne ?
Avec Cabaret, j’affirmais que le Lido, après plusieurs mois de fermeture, restait, même dans une salle défraîchie, un cabaret. Je voulais aussi vérifier si le pari de transformer le lieu était possible. Que fallait-il conserver ? Ne pas conserver ? Comment oser proposer un nouvel avenir à cette adresse historique rendue célèbre par ses Bluebell Girls dès 1948 ? Personnellement, je n’étais venu au Lido qu’une ou deux fois. Le spectacle était, à l’époque, un alibi décoratif à un dîner dans une atmosphère glamour pour le tourisme de masse. Le Lido n’avait pas trouvé sa niche aux côtés du Moulin-Rouge et du Paradis latin, ces deux monuments de la revue à Paris. Il faut savoir que le Lido a été historiquement inspiré par les grandes comédies musicales américaines, comme celles de Busby Berkeley [1895-1976]. Je renoue donc avec ce passé – rien que la nouvelle moquette rappelle les plumes des Bluebell Girls ! – pour y afficher le meilleur du théâtre musical, sophistiqué et accessible à tous, comme j’aime le dire.
Quel sera le style de la programmation ?
Je vais produire de nouvelles versions d’œuvres déjà existantes, comme A Funny Thing Happened on the Way to the Forum, de Stephen Sondheim [1930-2021], mais aussi des créations. J’imagine une programmation avec des œuvres inclassables en me posant un peu en dehors de ce qui se passe dans les autres salles parisiennes. Le Lido 2 doit être un lieu de curiosité avec de l’humour, j’y tiens !
Pouvez-vous donner un exemple ?
J’ai envie de monter la suite de La Flûte enchantée, de Mozart. C’est une œuvre dont le scénario a été écrit par Goethe. Je monte actuellement une production électropop dont le titre sera sans doute The Curse et dont la musique sera signée par Damon Albarn. Il faut aussi que ces spectacles puissent s’exporter et avoir un avenir international, comme je l’ai fait pour certaines comédies musicales, dont An American in Paris, présenté en 2014 au Châtelet, qui a ensuite voyagé à Broadway et à Londres. Par ailleurs, j’insiste sur le côté confort et glamour du Lido 2, qui sera une attraction unique à Paris.
Il vous reste 70% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Découverte de paris » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de aquarelleparis.fr est de débattre de Découverte de paris dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Découverte de paris », vous est volontairement proposé par aquarelleparis.fr. Connectez-vous sur notre site internet aquarelleparis.fr et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.