Il s’agit du projet le plus grand et le plus ambitieux de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH), qui y a investi jusqu’à présent plus de 1,3 million de dollars. Détruit par Daech en 2015, le musée de Mossoul (Irak) renaît peu à peu de ses cendres. Depuis 2017, le Louvre, la Smithsonian Institution, le World Monuments Fund (WMF) et l’ALIPH collaborent avec le Conseil national des antiquités et du patrimoine irakien (SBAH) pour rebâtir l’institution et assurer la protection des œuvres rescapées de ses collections. Le 11 mai dernier, un communiqué a partagé la suite et fin du plan de réhabilitation du musée de Mossoul. Le bâtiment étant aujourd’hui stabilisé, la restauration des collections a commencé. En parallèle, une exposition qui retrace l’histoire de l’institution et de ses précieux objets est présentée au pavillon royal, l’ancien bâtiment voisin du musée, jusqu’au 1er juin.
L’empreinte des dégâts de l’attaque de Daech
La restauration du bâtiment du musée conçu en 1952 par Mohamed Makiya (1914-2015), architecte moderniste irakien, sera réalisée avec le SBAH, en collaboration avec des experts irakiens et internationaux. Le jardin sera recréé par l’architecte paysagiste et universitaire Dr Jala Makhzoumi, basé à Beyrouth. Certaines traces de l’attaque de Daech ne seront pas effacées. C’est notamment le cas d’une grande cavité au sol causée par l’explosion d’une bombe dans la galerie assyrienne centrale. Le souvenir cette tentative de destruction sera conservé, « avec l’empreinte des dégâts visibles lorsque le sol sera entièrement renforcé », précise le Louvre dans un communiqué.
Les membres de la coalition internationale mettent en application leurs expertises respectives dans le projet de réhabilitation. Le World Monuments Fund supervise le projet de conservation architecturale et assure la durabilité dans la restauration, la sécurité et l’entretien du musée, tandis que la Smithsonian Institution travaille « sur le renforcement des capacités de gestion des musées et de l’expérience des visiteurs ».
L’exposition de nouveaux artéfacts découverts lors de fouilles archéologiques
De son côté, le musée du Louvre travaille avec les équipes du musée de Mossoul pour reconstituer trois sculptures assyriennes majeures en pierre endommagées lors de l’attaque : la stèle du banquet, la base du trône du roi Assumasirpal II et le lion colossal de Nimrud. L’institution française restaure également les fragments de plaques métalliques découvertes sur le site de Balawat, afin qu’ils puissent être exposés de nouveau.
À la réouverture du musée, celui-ci présentera de nombreux objets sauvés grâce à leur déplacement à Bagdad avant le début de la guerre en Irak en 2003 et des artéfacts provenant de fouilles archéologiques en cours. Si le pillage massif du musée a fait disparaître de précieux trésors préislamiques, l’attaque délibérée des combattants de l’État islamique pour effacer l’histoire du nord de l’Irak n’empêchera pas l’institution de renaître de ses cendres pour revaloriser ce précieux héritage culturel.
Une réouverture prévue pour 2026
« L’objectif pour le musée est de reprendre sa position de repère culturel pour les citoyens de Mossoul, et plus largement, de centre culturel de la région, avec un espace polyvalent d’échange social, de dialogue, de mémoire, et d’apprentissage », explique le Louvre. En attendant la réouverture du deuxième plus grand musée d’Irak (après le Musée national de Bagdad), prévue pour 2026, « Le musée culturel de Mossoul : De la destruction à la réhabilitation » reçoit depuis le 12 mai des visiteurs. Organisée par le directeur du musée de Mossoul, Zaid Ghazi Saadallah, en partenariat avec le Louvre et financée par ALIPH, l’exposition explore l’histoire de l’institution irakienne à travers des textes, images et archives et explique le projet en cours avec des photographies, des vidéos et modélisations 3D.
Ce travail de recherche et de documentation sera ensuite adapté pour être affiché sur les grilles du jardin du musée et disponible en arabe, anglais et français. Une version numérique trilingue est d’ores et déjà disponible en ligne pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus mais ne peuvent pas se rendre en Irak.
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