Fermées depuis l’incendie, les tours de Notre-Dame de Paris vont enfin rouvrir leurs portes

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La 42e édition des Journées européennes du Patrimoine marquera la réouverture des deux tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le Centre des monuments nationaux (CMN), qui est chargé de leur gestion, proposera un parcours renouvelé et enrichi par l’agence de scénographie NC Nathalie Crinière. Ce parcours sera jalonné de maquettes et de bandes sonores immersives, de vues spectaculaires sur les cloches, les gargouilles, les chimères et sur Paris, pour une expérience inédite dans le monument le plus visité d’Europe.

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Une ouverture en plusieurs étapes

La cérémonie d’ouverture de Notre-Dame du 7 décembre 2024 n’a signé ni la fin des travaux, ni l’ouverture totale du bâtiment. En effet, le projet pharaonique de reconstruction de la cathédrale, conduit par l’établissement public « Rebâtir Notre-Dame », en est à sa troisième phase qui succède aux phases de sécurisation et de restauration.

Depuis la réouverture de Notre-Dame de Paris, les sept chapelles du collatéral nord accueillent huit tapisseries prêtées par le Mobilier national et le musée Dom Robert © Julio Piatti - Notre-Dame de Paris.

Notre-Dame de Paris lors de sa réouverture. © Notre-Dame de Paris / Julio Piatti

D’autre part, les tours n’étaient pas encore prêtes pour l’ouverture fin 2024. Épargnée par les flammes en 2019 (contrairement à la tour nord), la tour sud n’avait pas été comprise initialement dans le projet de restauration du bâtiment. Lors des travaux préparatoires au nouveau parcours, des pathologies antérieures à l’incendie ont été découvertes. La tour sud souffrait en effet d’infiltrations d’eau qui ont endommagé le bois de la charpente du beffroi et des jougs supportant les cloches. On a donc profité de la présence des échafaudages, des installations de chantier et de l’engagement des entreprises et des artisans et compagnons déjà sur place pour lancer sa restauration, entraînant un décalage dans la réouverture.

Un renouvellement du parcours

À l’occasion de ces travaux, le CMN, dont la mission est de mettre en valeur le patrimoine français, a décidé de renouveler le parcours qui existait déjà pour le rendre plus accessible et plus pertinent. Ce nouveau parcours, imaginé en partenariat avec l’agence Nathalie Crinière, sera donc dévoilé à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, dont le thème cette année est justement l’architecture.

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Vue de la façade de Notre-Dame de Paris lors de sa réouverture en décembre 2025 © Aurelie Audureau/LP

Parmi les changements notables : l’inversion du sens du parcours dont l’entrée ne se fera plus par la tour nord mais par la tour sud ; l’installation d’ambiances sonores immersives ; une scénographie qui incorporera des éléments sur l’incendie et les travaux. Le parcours se propose de transporter les visiteurs à travers l’histoire de Notre-Dame par des dates repères tant dans la construction du bâtiment que de l’histoire de France, ainsi que des maquettes et des croquis.

Un tour, deux tours

Les visiteurs seront invités à gravir la tour sud pour découvrir, à mesure qu’ils progressent, les « chimères » de Viollet-le-Duc, ces statues d’animaux fantastiques qui renvoient à un imaginaire médiéval, l’imposante charpente en bois du beffroi, les cloches dont les bourdons Emmanuel et Marie, et parvenir, à l’issue des 424 marches, au sommet de la tour perchée à 69 m qui offre une vue panoramique sur la capitale.

Les chimères, créatures fantastiques, grotesques ou diaboliques qui ornent les toits de Notre-Dame de Paris, ont été imaginées par l'architecte Viollet-le-Duc lors de la restauration de la cathédrale au XIXe siècle. © Getty Images / John Elk III

Les chimères, créatures fantastiques, grotesques ou diaboliques qui ornent les toits de Notre-Dame de Paris, ont été imaginées par l’architecte Viollet-le-Duc lors de la restauration de la cathédrale au XIXe siècle. © Getty Images / John Elk III

La descente sera l’occasion pour les visiteurs d’apercevoir la « Forêt » – nom qu’on donne à la charpente du grand comble – depuis la cour des citernes qui désigne la passerelle reliant les deux tours. Enfin, la sortie se fera par la tour nord grâce à un escalier en colimaçon à double révolution en chêne, véritable chef-d’œuvre de menuiserie. Cette descente finale est accompagnée d’une expérience sonore artistique enregistrée par l’abbaye de Noirlac en partenariat avec le CMN.

Et après ?

Pour prolonger l’expérience dans l’univers de Notre-Dame, on pourra s’aventurer au chevet de la cathédrale, au niveau de la base-vie, où se tiendra cette année le Village du chantier. L’occasion d’aller à la rencontre des équipes – maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvres, artisans et compagnons, – qui ont travaillé et travaillent encore à rebâtir la cathédrale. En effet, le chantier doit se poursuivre jusqu’en 2028. Par exemple cet été, Paris verra s’élever dans son ciel les statues des apôtres et les symboles des quatre évangélistes pour les replacer autour de la flèche. Cette dernière n’a pas encore revêtu intégralement sa chape de plomb. Les arcs-boutants du chevet et l’extérieur de la sacristie seront aussi restaurés durant les trois prochaines années.


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