Le Centquatre Paris nous propose de découvrir une exposition douce-amère, du 21 juin au 3 août 2025, avec « Énergies Désespoirs – Un monde à réparer ».
Verre vide ou plein ? Le soleil vient-il toujours après la pluie, le monde est-il condamné ? Selon les perspectives de chacun, le monde peut sembler bien sombre. D’autres gardent espoir, et attendent avec confiance des jours meilleurs. Et au milieu de tout cela, on retrouve les artistes contemporains, toujours attentifs à ces maux de société, à ces courants qui traversent les esprits et les cœurs.
Fruit d’une collaboration entre l’artiste Bonnefrite, l’agence d’architecture Encore Heureux et la section de recherche en Anthropocène de l’École Urbaine de Lyon, cette exposition se présente sous la forme de 60 grands panneaux, recto-verso. Le Centquatre Paris dévoile dans sa cour 120 affiches peintes, qui se répondent sur ces panneaux, comme les deux faces d’une même pièce. L’exposition Énergies Désespoirs – Un monde à réparer est donc double : d’un côté l’espoir, de l’autre l’angoisse, d’un côté le futur, de l’autre la fin qui s’annonce déjà…
Bonnefrite est un peintre et graphiste français qui aime explorer, expérimenter, travailler avec des artistes et des créateurs très divers. Cette ouverture d’esprit se retrouve dans ses œuvres : les 120 affiches de l’exposition sont toutes différentes, et transmettent des messages hétéroclites.
D’un côté, on retrouve donc 60 affiches en noir et blanc, 60 œuvres qui pointent du doigt les craintes de chacun, les défauts des sociétés. De l’autre, 60 affiches différentes, en couleur cette fois. 60 messages d’espoir, qui montrent que l’humanité n’a pas abandonné, que la beauté, la bonté, la persévérance existent toujours.
Ces affiches sont accompagnées de textes et données scientifiques de la section de recherche Anthropocène, proposant un petit bilan de notre situation dans le monde.
Vous avez comme une sensation de déjà-vu ? C’est normal : le Centquatre avait présenté une première version de cette exposition il y a quatre ans déjà. Depuis 2021, le monde a changé, le regard des artistes a évolué : c’est donc sous cette lumière nouvelle que l’exposition fait son retour. Après une pandémie, des catastrophes naturelles liées au changement climatique, des guerres, des crises économiques, quel avenir pour la planète, pour l’humanité ?
Cette exposition se présente comme un point de contrôle : étayée par des données scientifiques sur les changements climatiques, elle souhaite faire un état des lieux. Expliquer ce qu’il s’est passé, les actions qui ont pu faire une différence. Et, peut-être, redonner de l’espoir, et inciter à agir.
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