L’essentiel
– Vers 17 heures, des habitants du 5e arrondissement ont ressenti une très forte détonation à l’origine encore inconnue.
– Selon la préfecture de police, il y a au moins quatre personnes en urgence absolue et 20 en urgence relative. Deux personnes sont encore recherchées sous les décombres.
– L’immeuble qui a explosé abrite la Paris American Academy, au 277 rue Saint-Jacques, une école de mode et d’architecture.
Qu’est-ce que la Paris American Academy dont l’immeuble s’est effondré ? Cette école privée américaine de mode et de design a ses locaux dans l’immeuble du 277 rue Saint-Jacques qui s’est effondré à Paris ce mercredi 21 juin suite à une explosion.
Deux personnes seraient disparues. La préfecture de police de Paris indique à Libération que le bilan est désormais de 25 personnes en urgence relative et toujours de quatre en urgence absolue. Le parquet de Paris, de son côté, évoque deux personnes qui «seraient recherchées dans les décombres». «Un immeuble est effondré, les immeubles avoisinants sont fragilisés.»
Le bilan passe à quatre personnes en urgence absolue, 20 en urgence relative. La préfecture de police de Paris communique un nouveau bilan faisant état de quatre personnes en urgence absolue et de 20 personnes en urgence relative. «Trois personnes en urgence absolue ont été reclassées. Pour une majorité de ces blessés, il s’agit de victimes collatérales, blessées par l’effet de souffle et les divers projections, précise la PP. Les recherches se poursuivent.»
Première accalmie sur place. La tension est redescendue d’un cran alors que les premiers camions de pompier font demi-tour. Sur le trottoir, deux mères de famille échangent. «On peut enfin rentrer chez nous, le périmètre de sécurité a été levé dans notre rue», confie l’une d’elles. «Ce n’est pas notre cas», souffle la deuxième. «Si vous ne savez pas quoi faire, il y a un concert organisé dans une salle du quartier», répond-elle, un sourire en coin de lèvres. Par notre reporter Théodore Laurent.
Urgence absolue, pronostic vital engagé… Que veut dire le vocabulaire utilisé pour qualifier les blessés ? Urgence, pronostic vital, blessé grave… entre médias, politiques et service de secours, le vocabulaire utilisé lors des attentats et catastrophes peut varier.
Témoignage de Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique : «Le bâtiment touché par l’explosion est celui de la Paris American Academy qui donne à la fois sur la rue et sur une impasse par laquelle nous devons passer pour accéder à nos bureaux. Nous étions en réunion, en commission permanente, lorsque leur bâtiment a explosé vers 16 h 50. Des vitres ont volé en éclat, le faux plafond est tombé. C’était impressionnant. Nous avons fait évacuer les bâtiments et sommes sortis par l’hôpital du Val-de-Grâce avec des membres du personnel de la mutuelle Sainte-Christophe, une compagnie d’assurances qui partage notre immeuble. Nous avons à ce moment-là vu que l’immeuble de la Paris American Academy s’était complètement effondré à l’entrée de l’impasse, avec de grosses flammes. Nous sommes choqués et pensons aux victimes.»
Une enquête ouverte pour «blessures involontaires avec mise en danger involontaire ou délibérer de la vie d’autrui». La procureure de la République de Paris annonce l’ouverture d’une enquête «des chefs de blessures involontaires avec mise en danger délibérée de la vie d’autrui». «L’enquête débute, toutes les investigations techniques vont être accomplies.» Dès que l’état de santé des victimes le permettra, des auditions seront menées, ajoute-t-elle. «D’après les premières exploitations des caméras de la ville, l’explosion aurait démarré de l’immeuble.»
Témoignage d’un membre du personnel du secrétariat de l’enseignement catholique : «Il était environ 17 heures, nous étions en pleine commission permanente, une réunion avec des représentants des organisations syndicales, des parents d’élèves ou encore le secrétaire de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, lorsque l’explosion a retenti, faisant tomber plusieurs personnes de leurs chaises. Un membre de notre équipe est sorti de la réunion au moment de l’explosion, il était sous les décombres mais quelqu’un a réussi à l’extraire. Il est blessé mais il va bien. Nos bureaux, qui abritent ceux du secrétaire général et de la comptabilité, ont été soufflés, déchiquetés. Ce sont des bureaux mitoyens de la Paris American Academy. C’est cet immeuble qui s’est en partie effondré dans notre impasse. C’est le service de santé des armées du Val-de-Grâce qui nous a évacués assez vite et nous nous sommes réfugiés dans les jardins de l’hôpital des armées.»
Laurent Nunez confirme le bilan provisoire mais reste prudent. Le préfet de police de Paris a pris la parole lors d’un point presse. Il confirme qu’à «16 h 55, 277 rue Saint-Jacques, une explosion a eu lieu à l’intérieur d’un immeuble qui accueille notamment l’Academy américaine». Le «violent incendie» a été immédiatement pris en charge par les sapeurs pompiers de Paris. «Au moment où on se parle, le bilan, provisoire, est de sept victimes en urgence absolue, neuf en urgence relative.» Laurent Nunez précise que des recherches sont toujours en cours sous les décombres. «Je suis extrêmement prudent sur le bilan comme sur les causes.» 270 sapeurs pompiers de Paris engagés ainsi que 70 véhicules. «L’incendie est circonscrit.»
Impossible de déterminer l’origine du sinistre, dit le parquet de Paris. Le parquet de Paris indique à Libération que «rien ne permet pour le moment de déterminer l’origine du sinistre».
Guy travaillait à son bureau lorsque les fenêtres de son appartement, situé Rue Saint Jacques, se sont ouvertes avec «une violence incroyable». Inquiet, il descend dans la rue afin de comprendre de quoi il s’agit. Au bout, il aperçoit des flammes qu’il s’empresse de prendre en photo. Très vite, il est évacué par les pompiers qui quadrillent la zone. Certains ont semble-t-il eu moins de chance. «Je pense avoir vu les pompiers prendre en charge certaines personnes, peut-être à cause de fenêtres en verre qui auraient explosé», suppose-t-il. Le sexagénaire ne sait pas encore s’il pourra dormir chez lui ce soir. «Peut-être que je dormirais chez ma fille, il est possible qu’il y ait encore du gaz», lâche-t-il.
Bertrand, la quarantaine, a pris place comme plusieurs des évacués à la terrasse de L’orée du Parc, une brasserie à une centaine de mètres de l’explosion. Lui-même est patron d’un restaurant situé beaucoup plus proche de l’explosion. Il décrit le même triptyque : «explosion, fumée, flammes». «Ça a pété sous les porches de la Mutuelle Saint-Christophe. C’était un beau site classé avec de la belle pierre, détaille-t-il. On a eu la chance d’avoir gardé les fenêtres ouvertes alors le restaurant est intact. Mais au-dessus, celles d’appartements qui les avaient laissées fermées ont explosé. C’est le genre de trucs qu’on imagine qui n’arrive qu’aux autres.»
Des victimes, il ne dit avoir vu qu’une femme qui se baladait avec ses enfants, le bras légèrement amoché par des éclats. Mais rien de méchant. Son inquiétude en revanche se porte vers l’Academy américaine, une école de design qui logeait juste au-dessus du proche. «J’espère qu’il n’y avait pas cours à ce moment-là.»
Une explosion à proximité de la chapelle du Val-de-Grâce. L’explosion qui a eu lieu, cet après-midi dans le Ve arrondissement de Paris, s’est produite à proximité immédiate de la chapelle du Val-de-Grâce, un petit édifice qui n’a plus d’affectation cultuelle. La chapelle constitue l’un des plus beaux monuments baroques de la capitale.
Bilan de la préfecture de police à 18 h 05. Il y a au moins sept personnes en urgence absolue et neuf en urgence relative. La préfecture de police ajoute que 230 pompiers sont sur place ainsi que neuf médecins.
L’explosion, Loris l’a sentie de très près. Ingénieur son dans un bar de la rue Saint-Jacques, il préparait l’endroit pour la fête de la musique quand il a senti «comme un petit filet de gaz». «Puis dix ou quinze secondes après, ça a complètement pété. C’était comme une énorme boule de feu qui sortait d’un porche sur une vingtaine de mètres. Les vitres du bâtiment en face ont été soufflées, des bouches d’égout ont sauté, les gens criaient de partout… C’était violent !» Après la détonation, ce fan de métal de 20 ans raconte avoir fait un tour dans la rue, invité les passants à se réfugier dans son bar. «L’adrénaline est vraiment descendue quand les policiers sont arrivés. Peut-être 10-15 minutes après, je ne sais pas, ça m’a paru super long.» S’il assure n’avoir vu aucun blessé, un passant raconte, lui, avoir vu les secours se servir de brancards. Par notre reporter Julien Lecot.
«On a entendu une grosse déflagration. On a pu voir une fumée noire et débris sont tombés. Il y a des trucs qui volent partout. On a cru que c’était le tonnerre. Ça sentait le gaz dans la rue», témoigne à Libération une habitante de 5e arrondissement. Dépêchés très rapidement sur place les pompiers ont fait évacuer la zone. «Des passants nous ont dit : reculez, il y a eu une deuxième fuite de gaz» ! poursuit cette habitante.
La maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, se rend sur place. Elle indique à Libération «qu’il n’y a aucune victime sur le site du Val-de-Grâce» mais que «l’explosion ne se limite pas au Val-de-Grâce». Plusieurs riverains font état d’une puissante odeur de gaz dans le secteur. Dans un tweet, Edouard Civel, l’adjoint au maire du Ve, parle «d’une explosion de gaz vient de se produire place Alfonse Laveran dans le quartier du val de grâce» et précise que «des immeubles sont incendiés».
Selon notre reporter sur place, un dispositif de secours important est mis en place dans le secteur, des rues sont fermées.
Selon Pascale, une habitante du 5e, «le passage couvert entre l’immeuble de la Schola Cantorum et l’Eglise du Val de Grâce s’est effondré. Il n’en reste plus rien». Il est situé au 277 rue Saint-Jacques. Cécile, une autre habitante, témoigne : «Il y a eu une explosion énorme, on est sortis du collège Lavoisier. Du coté du Val-de-Grâce il y avait une fumée toxique. Y a des pompiers partout. Visiblement personne n’a été touché dans la rue. Mais il y a des bris de verre et des portes parties en fumée. On ne sait pas s’il y avait des gens dans le bâtiment.»
Une vidéo de quelques secondes postée sur Twitter montre d’important débris de pierre. Selon BFM une façade s’est effondrée.
Trois jeunes, smartphone à la main, regardent la scène derrière le cordon de sécurité installé par la police. Ils étaient à la fac, place du Panthéon, quand ils ont entendu «un bruit sourd, un grand boum, un grand coup sec». S’en est suivi un ballet de camions de pompiers et de voitures de police. D’autres curieux confirment : «Ça a tremblé d’un coup. Je suis ensuite venu voir et au loin, il y avait de grosses flammes», raconte un quadragénaire, chemise bleue attachée jusqu’en haut du cou.
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