« C’est exceptionnel, époustouflant », explique Frédéric Moizard, maire (Se) de Saint-Witz (Val-d’Oise).
Vendredi 19 avril, pour la première fois, des vestiges de Notre-Dame de Paris ont été dévoilés.
Cinq ans après l‘incendie qui a ravagé la cathédrale, certains éléments du jubé médiéval ont été présentés.
Des fouilles poussées
La croisée du transept, est le lieu où la flèche s’est effondrée, lors de l’incendie du 15 avril 2019.
L’ensemble des matériaux de la cathédrale a été récupéré, ainsi que près de 15 000 bois d’œuvre, aujourd’hui conservés et étudiés par l’Inrap (l’Institut national de recherches archéologiques préventives) dans un centre de stockage et d’études de 1 700 m2.
5,5 millions d’euros ont été investis dans cette archéologie préventive.
En attendant d’être un jour exposés, certains vestiges de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont gardés dans un lieu tenu secret, à Saint-Witz.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, était présente pour découvrir certains des ces vestiges.
Celle-ci met en avant ces monuments, « qui sont le premier accès à la culture pour tous ».
Très rapidement après l’incendie, les archéologues se sont mis au travail. Un centre de stockage et d’étude des vestiges a ouvert, au printemps 2020. Les fouilles ont été confiées à l’Inrap.
« On documente le patrimoine historique. Cette fouille permet de reconstruire à l’identique avec les mêmes matériaux, pierres et techniques », explique Dominique Garcia, président de l’Inrap.
Christophe Besnier, archéologue responsable des fouilles, souligne l’importance de ce travail.
L’échafaudage de Notre-Dame, c’est 100 mètres de haut et 700 tonnes. Nous avons commencé les fouilles sans diagnostic au préalable, dans un but d’archéologie préventive.
Une ministre mobilisée
Dans plusieurs pièces, les archéologues ont présenté certaines trouvailles.
Des pierres conservées dans un état remarquable, au vu de l’effondrement survenu il y a cinq ans de cela.
Ces éléments historiques et ces fouilles constituent le « chantier du siècle » pour la ministre de la Culture.
La ministre insiste sur l’accès à la culture sur plusieurs facettes.
Ces découvertes procurent des émotions, des souvenirs, une histoire et un patrimoine remarquable.
Rachida Dati ajoute : « Ce patrimoine restauré doit être utilisé. On doit le faire vivre. »
Pour ce faire, une reconstitution en 3d du jubé sera bientôt dévoilée au grand public.
Une occasion supplémentaire de faire connaître et faire vivre Notre-Dame, haut lieu de la culture.
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