Avec une réouverture attendue à l’horizon de l’été 2026, le Musée de Mossoul dans le nord de l’Irak a annoncé jeudi le coup d’envoi des « derniers » travaux de réhabilitation de l’institution, saccagée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Soutenu par le Louvre de Paris et le World Monuments Fund, le Musée de Mossoul a aussi inauguré jeudi une exposition temporaire qui revient sur son histoire, sa collection, et présente les plans de restauration, via l’installation de panneaux explicatifs et de photographies.
« Nous célébrons aujourd’hui, dans la ville aux deux printemps, le lancement du projet de réhabilitation du Musée de Mossoul », s’est félicité le directeur du Conseil irakien des Antiquités, Laith Majid.
« Ce musée, icône des musées d’Irak, a été ciblé par un assaut barbare aveugle », a-t-il déploré en conférence de presse.
Cette « deuxième et dernière phase » de la « reconstruction et réhabilitation totale du bâtiment du Musée », devrait durer entre deux et trois ans, a précisé à l’AFP Khair al-Din Ahmed Nasser, responsable local des antiquités de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu.
Mis en déroute en 2017, l’EI s’était emparé de la métropole en 2014. Enchaînant les exactions, les jihadistes avaient ravagé à coup de masses et au marteau-piqueur des statues antiques et des trésors pré-islamiques du musée, mettant en scène cet acharnement dans une vidéo diffusée en février 2015.
Avec des financements de la fondation ALIPH, depuis près de deux ans des restaurateurs dépêchés par le Louvre se relaient pour épauler leurs collègues irakiens dans la reconstitution et restauration de ces joyaux de l’Antiquité, vieux de plus de 2.500 ans.
Parmi ces oeuvres: un lion ailé du site de Nimrod, joyau de l’empire assyrien, deux imposants « lamassu », fabuleux taureaux ailés, et une base de trône du roi Assurnasirpal II.
« Sur cinq oeuvres, il y en a trois qui sont extrêmement avancées », indique à l’AFP Barbara Couturaud, chargée de collection au département des antiquités orientales du Louvre.
« Les pièces ont été identifiées, associées, maintenant il faut les assembler. Ce sont des sculptures qui pèsent plusieurs tonnes, ça demande une manutention extrêmement compliquée », avertit-elle.
« Elles seront prêtes pour la réouverture du musée à l’été 2026 », espère-t-elle.
L’exposition inaugurée jeudi est hautement symbolique. C’est l’occasion pour le Musée, fermé au public depuis 2003 en raison de craintes sécuritaires, d’accueillir ses premiers visiteurs en 20 ans.
Dans la galerie assyrienne centrale, l’explosion d’une bombe a ouvert un trou béant dans le dallage. « Une partie de cette cavité sera conservée, témoin à travers l’Histoire de ce qui a été perpétré par les bandes obscurantistes », assure M. Nasser, en allusion à l’EI.
Avec une réouverture attendue à l’horizon de l’été 2026, le Musée de Mossoul dans le nord de l’Irak a annoncé jeudi le coup d’envoi des « derniers » travaux de réhabilitation de l’institution, saccagée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Soutenu par le Louvre de Paris et le World Monuments Fund, le Musée de Mossoul a aussi inauguré jeudi une exposition temporaire qui…
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