Le visiteur est plongé en pleine période de l’Inquisition dans une cité médiévale reconstituée avec ses personnages historiques et scènes d’action.
Le jour se lève sur la cité médiévale. Nous parcourons la grande forêt pour arriver à l’entrée de Carcassonne, où nous retrouvons Simon de Lestang. Le jeune et sympathique noble, mandé par son oncle, Geoffroy de Varennes, connétable de la Cité, est invité à participer à la défense des remparts. Il sera notre guide virtuel pendant 45 minutes. Nous embarquant avec lui sur son passage. Les gardes nous attendent déjà pour nous montrer le fonctionnement du système de défense qui protège la cité. Car dans Les derniers remparts Carcassonne 1304, présenté par Excurio et le centre des monuments nationaux dans les espaces Eclipso à Paris, Lyon et Bordeaux, nous devrons faire preuve de courage pour affronter la période de l’inquisition.
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Armé de notre casque de réalité virtuelle, nous assistons à des scènes de tensions, où le peuple fait face à des injustices et à des oppressions. Au détour d’une ruelle, une altercation éclate entre l’Inquisiteur et un homme suppliant qu’on libère son épouse, accusée d’hérésie. En réalité, nous déambulons dans une salle vide de 700m2 , dont le sol est fléché de capteurs qui, à travers le casque nous indiquent le chemin à suivre, pour éviter de se heurter aux murs.
Le projet est le fruit d’un travail de recherche historique, concocté par des historiens du Centre des monuments nationaux qui ont voulu retracer la vie au cœur de la forteresse au XIVe siècle. On retrouve des personnages historiques, comme Philippe Le Bel, Geoffroy d’Ablis, Élie Patrice et Guy Chevrier. D’autres personnages sont fictifs, comme Simon. On croise aussi, au détour d’un chemin un dragon…
Une balade virtuelle libre au cœur de la Cité
Pendant 45 minutes, nous embarquons – avec une grande liberté de déplacement – dans des scènes vibrantes de la vie médiévale. Le marché fourmille de villageois modélisés en 3D et les détails foisonnent. Les discussions des habitants, souvent en patois local, les messes basses, les vendeurs qui marchandent, les miaulements de chats…
Plus loin, nous sommes conviés à un entraînement aux armes, aux côtés de soldats qui nous apprennent le maniement de l’épée, de l’arc et de la barbacane. Le spectacle est réaliste mais pas interactif. On pourrait facilement être tenté de se battre avec les soldats, mais les mouvements brusques altèrent les images. L’effet est plus cinématographique que ludique. De plus, ceux n’étant pas habitués à la réalité virtuelle ne voudront probablement pas essayer de trop bouger. Il faut du temps pour s’adapter à ce casque, qui peut rapidement nous déboussoler et donner des migraines pour les plus sensibles.
Une expérience presque cinématographique
Après la visite du marché et les passes d’armes, place aux appartements seigneuriaux et au logis d’une marraine guérisseuse, puis de faire un tour de garde. Chaque étape dévoile une scénographie et une réalisation soignée, conceptualisée par des directeurs artistiques, graphistes et animateurs. Des experts en son ont également contribué à enrichir l’immersion grâce à un travail sur les voix, les bruitages et la musique. Plus d’une centaine de personnes ont travaillé sur ce projet pendant près de deux ans.
L’expérience est impressionnante de beauté même si très limitée – et donc frustrante – par l’absence d’interaction ou de liberté. Et en sortant, l’on se croit encore au XIVe siècle en traversant les allées de Bercy Village, ce centre commercial construit façon foire médiévale.
Les derniers remparts, Carcassonne 1304,
à Paris, 45, rue des Pirogues de Bercy à Paris, à Lyon, 112, cours Charlemagne et à Bordeaux, 19-21, rue Saint-Sernin. Tarif : 32 euros et 25 euros en tarif réduit.
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