Même si Jacques Brel était belge de naissance, Paris occupe une place forte dans son parcours artistique, du petit hôtel du Chalet au bistrot Au Rêve, en passant par la mythique scène de l’Olympia.
Belge d’origine, Parisien d’adoption, Jacques Brel a longtemps fréquenté les cabarets et les salles de spectacle de la capitale française. Paris était alors pour lui un lieu d’enregistrement et de rencontres artistiques, véritable vivier culturel où il fit les rencontres les plus marquantes de sa carrière.
Des studios d’enregistrement aux scènes les plus mythiques de la Ville Lumière en passant par des chambres d’hôtels spartiates, partez sur les traces de Jacques Brel à Paris.
Qui était Jacques Brel ?
Auteur-compositeur-interprète et poète belge, Jacques Brel est né en 1929 à Schaerbeek mais reste profondément lié à la scène parisienne. Arrivé à Paris au début des années 1950, il y connaît d’abord des débuts difficiles, chantant dans les cabarets de Montmartre avant de percer avec des titres comme “Quand on n’a que l’amour”. Son style intense, lyrique, parfois déchirant, mêle la poésie du quotidien, les élans de l’âme et une révolte douce contre la médiocrité.
Il bouleverse la chanson française avec des interprétations puissantes de “Ne me quitte pas”, “Amsterdam” et “La chanson des vieux amants”, souvent accompagnées d’une gestuelle théâtrale inoubliable. En 1967, au sommet de sa carrière, il quitte brutalement la scène pour se consacrer au cinéma et aux voyages. Il meurt en 1978, laissant derrière lui une œuvre intemporelle.
Les lieux à découvrir sur les traces de Jacques Brel à Paris
La Cité Lemercier (17ᵉ arr). Arrivé à Paris, Jacques Brel s’installe au 11, cité Lemercier, une impasse bordée de petits immeubles du 19ᵉ siècle. Cet hôtel, appelé l’hôtel du Chalet, devient son point d’ancrage parisien : il y conserve sa chambre, même après l’avoir quittée, et ce jusqu’à son départ final dans les îles Marquises. Une plaque commémorative apposée sur l’immeuble rappelle cette adresse. Dans cette rue discrète, loin des lumières des boulevards, Brel trouvait un refuge modeste et un espace d’intimité entre deux tournées.
L’Hôtel Idéal (18ᵉ arr.). Il loue la chambre n°13 au 3 rue des Trois Frères, à l’arrière d’un immeuble de la butte Montmartre.
Les cabarets montmartrois (18ᵉ arr.), notamment Chez Geneviève au 55 rue du Chevalier‑de‑la‑Barre, où il chante alors qu’il est encore peu connu.
Les Trois Baudets (18ᵉ arr). Au début de sa carrière, Brel chante aux Trois Baudets à Montmartre, une salle de concert fondée par Jacques Canetti, à l’époque véritable lieu de repérage de nouveaux talents.
L’Olympia (9ᵉ arr.). Paris l’accueille sur ses grandes scènes : il chante à l’Olympia, boulevard des Capucines, de 1958 à 1966, devenant vedette à partir de 1961.
Le bistrot Au Rêve (18ᵉ arr.). Situé au 89 rue Caulaincourt à Montmartre, ce café mythique est le lieu où Brel aurait écrit les premières paroles de Ne me quitte pas, installé près de la fenêtre, attendant son ancienne compagne, Suzanne Gabriello.
Le studio Barclay (8ᵉ arr.). Avenue Hoche, le studio accueille notamment l’enregistrement de chansons comme La Ville s’endormait en 1977, l’un de ses derniers enregistrements parisiens.
Les allées Jacques Brel (19ᵉ arr.). La Ville de Paris a inauguré ces allées en 2019, au centre de l’avenue de Flandre. Longues de plus d’un kilomètre, ces allées piétonnes et cyclistes arborées relient la place de la Bataille‑de‑Stalingrad à la rue de Crimée.
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