Au Grand Palais Éphémère à Paris, Révélations réunit les perles des métiers d’art

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Cette 6e édition de Révélations, qui marque les dix ans de l’événement fondé en 2013 par Ateliers d’Art de France, est l’occasion de nouvelles découvertes pour les amateurs et professionnels du monde des métiers d’art. Sous le signe de la rencontre entre technologie et artisanat traditionnel, incarnée par l’œuvre emblématique de cette édition, Columbidae de la créatrice japonaise Kuniko Maeda, la biennale réunit 350 créateurs confirmés et jeunes talents venus de 29 pays, du Rwanda au Québec. Nation à l’honneur cette année, ce dernier se révèle dans toute la richesse de sa création et des savoir-faire des nations autochtones. Au programme également : des visites guidées, des conférences, un symposium consacré aux enjeux du secteur, une vente aux enchères, autant d’animations qui achèvent de faire de ce salon un rendez-vous incontournable.

Harmoniser technologie et artisanat

Que signifie l’artisanat d’art à l’époque de sa reproductibilité numérique ? L’œuvre aérienne Columbidae de la créatrice japonaise Kuniko Maeda, emblème de la sixième édition du salon Révélations, donne le ton d’une création alliant tradition et technologie : « Il est essentiel de faire un usage approprié de la technologie en harmonie avec les techniques artisanales traditionnelles pour alimenter l’innovation et ajouter de la valeur aux œuvres nouvellement créées », dit l’artiste basée à Londres, qui mêle découpe de papier, peinture acrylique et kakishibu (laque de tanin de kakis non mûrs, utilisée pour la teinture du textile, du papier et du bois au Japon). La première participation de DS Automobiles à cette Biennale internationale des métiers d’art et de la création va également dans ce sens, dévoilant les œuvres des dix candidats sélectionnés pour l’appel à création DS x Métiers d’art. Baptisé DS Lumen, ce concours invite les artisans d’art à imaginer des effets de lumière à travers la matière, avec une application sur la calandre de la nouvelle DS 3 E-TENSE 100 % électrique.

Kuniko Maeda, Columbidae, papier, peinture acrylique et Kakishibu © Kuniko Maeda.

Kuniko Maeda, Columbidae, papier, peinture acrylique et Kakishibu. © Kuniko Maeda.

Un tour du monde de la création

L’ombre et la lumière jouent avec les pièces uniques des 350 créateurs (parmi lesquels 217 nouveaux) exposés au fil des stands et de l’exposition internationale « Le Banquet » dont la scénographie épurée est signée Adrien Gardère. Ces agapes visuelles révèlent une sélection inédite d’une centaine de pièces venant de dix régions du monde : Égypte, Équateur, Rwanda (dont c’est la première participation), Europe, France, Portugal, Chine, Ukraine, ainsi que le Québec et les Premières Nations québécoises.

Chris Schwagga,« icyansi », pot à lait traditionnel en bois de jacaranda, laiton et perles de cornes de vache, 2023, sélection rwandaise. © Photo Chris Schwagga, 2023.

Chris Schwagga,« icyansi », pot à lait traditionnel en bois de jacaranda, laiton et perles de cornes de vache, 2023, sélection rwandaise. © Photo Chris Schwagga, 2023.

L’ensemble du territoire québécois est d’ailleurs à l’honneur avec les réalisations de cinquante créateurs aux pratiques plurielles et décloisonnées : les installations d’Edgerley, les sculptures de porcelaine de Laurent Craste, les créations explorant les mythes d’Ingrid Syage Tremblay et de MC Snow, le mobilier de Loïc Bard, les étoffes tricotées recréant des images satellites de Mylène Michaud… Carte blanche est donnée à l’artiste et curator Mike Patten, membre de la Première Nation Zagime Anishinabek dans la province du Saskatchewan (ouest du Canada) pour mettre en avant l’art des nations autochtones qui allie tradition et contemporanéité, à l’exemple de la plasticienne Nadia Myre.

Alissa Bilodeau, Habiter le vide ; Les abysses, 2022 (présenté dans le cadre de la Manif d'art 10, Fragments d'incertitudes vol. 2, exposition collective), sélection québécoise. © Stéphane Bourgeois.

Alissa Bilodeau, Habiter le vide ; Les abysses, 2022 (présenté dans le cadre de la Manif d’art 10, Fragments d’incertitudes vol. 2, exposition collective), sélection québécoise. © Stéphane Bourgeois.

La relève est là

La biennale est aussi un tremplin pour les jeunes talents : témoin la céramiste Cécile Fouillade, alias Siqou, lauréate du prix de la Jeune Création des métiers d’art 2022, qui présente des Vases Fourrure cherchant à reproduire visuellement la douceur et la délicatesse d’un pelage animal avec de la porcelaine, inspirés de sa dernière résidence artistique dans le détroit du Danemark à bord d’un voilier écologique.


RÉVÉLATIONS
Grand Palais Éphémère
2 place Joffre 75007
www.revelations-grandpalais.com
Du 7 au 11 juin

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