Dans « une forme olympique ! », c’est ainsi que se décrit Art Paris 2024, qui se tiendra du 4 au 7 avril au Grand Palais Éphémère. Si la formule est facile, la foire s’annonce de qualité avec 136 exposants venus de 25 pays différents et près d’une vingtaine d’expositions personnelles. Deux parcours thématiques traversent cette 26e édition : l’un proposé par le directeur d’Institut national d’histoire de l’art, Eric de Chassey, centré sur la scène française et la permanence des utopies ; l’autre imaginé par le critique d’art Nicolas Trembley qui entend remettre à l’honneur l’artisanat et les arts appliqués.
Le pari des artistes émergents
Parmi ses 136 exposants se distinguent 42 nouveaux arrivants proposant des programmes dans lesquels l’art moderne ou les arts appliqués accompagnent l’art contemporain et gagnent en visibilité. Sollicités durant de nombreuses années, certains galeristes viennent de sauter le pas, à l’exemple de Michel Rein.
Ce dernier souligne l’attractivité retrouvée de la capitale et prévoit, comme beaucoup d’acteurs du marché, que l’internationalisation croissante de Paris+ par Art Basel va, par ricochet, renforcer le positionnement d’Art Paris sur la scène française. D’autres nouveaux entrants font le pari de défendre des plasticiens émergents, tels qu’Anne-Laure Wuillai (chez Eva Vautier) ou, en solo, Ellande Jaureguiberry (galerie 22,48 m2) et Katia Kameli (Véronique Rieffel).
Un secteur moderne consolidé
Les 18 expositions personnelles permettent par exemple de découvrir ou redécouvrir le travail d’artistes modernes ou contemporains, à l’exemple de Patrice Trigano qui présente des œuvres inédites de Jean Hélion (1904-1987), actuellement mis à l’honneur dans une vaste rétrospective au musée d’Art moderne de Paris. Consolidé, le secteur moderne met cette année le surréalisme à l’honneur, également chez le jeune galeriste Jules Boquet. À souligner, la présence d’Antoine Laurentin, qui a délaissé la Tefaf de Maastricht, à ses yeux moins attractive pour sa spécialité depuis que les collectionneurs américains se délectent de la version new-yorkaise de la foire.
Investir le champ des savoir-faire artisanaux
Si Art Paris présente 60% d’enseignes françaises, elle a su convaincre l’Iranienne Etemad Gallery, la Kényane Circle Art Gallery ou l’Américaine Bienvenu Steinberg & J, séduite par l’écoresponsabilité de la foire et la thématique « Art & Craft » (qui emprunte son nom au mouvement pionnier Arts and Crafts né au Royaume-Uni à la fin du XIXe), dont fait partie son artiste Yang-D’Haene. Confiée à Nicolas Trembley, cette section remet notamment au goût du jour des créateurs oubliés et « fondamentaux dans l’histoire de l’art, comme les céramistes Jacqueline et Jean Lerat », et permet de poursuivre les réflexions propres à notre époque.
« Car le rejet de certaines techniques comme le tissage, et des minorités dont les femmes, longtemps restées en marge de l’histoire de l’art, s’inscrivait dans des dominations sociales et politiques très fortes », conclut le critique d’art. Il nous convie à porter un autre regard sur Magdalena Abakanowicz, exposée chez Richard Saltoun, ou même sur une sculpture océanienne anonyme réalisée en 1920 et présentée chez Jeanne Bucher Jaeger, aux antipodes des name-droppings du marché de l’art…
Art Paris
Grand Palais Éphémère, 2, place Joffre, 75007 Paris
Du 4 au 7 avril
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