L’édition française d’Art Basel réveillera-t-elle le marché de l’art parisien, notamment le monde des galeries, au ralenti depuis des mois ? Ses organisateurs y travaillent. Première foire à investir le Grand Palais fraîchement rénové, la grand-messe de l’art contemporain se tiendra du 18 au 20 octobre, où elle réunira 195 galeries, soit 41 de plus que l’an dernier. Son offre s’élargira avec un secteur « Premise » pouvant accueillir des œuvres d’avant 1900, et grâce à une opération baptisée « Oh la la », où 30 galeries renouvelleront leur accrochage le vendredi avec des expositions « ludiques » et des œuvres « impertinentes », le but affiché étant de faire revenir les collectionneurs ayant assisté aux vernissages des jours précédents…
Un programme public qui gagne du terrain
Quant au Programme public, ouvert à tous et gratuit, il gagne du terrain. Rien cette année aux jardin des Tuileries pour cause de démontage des structures des Jeux Olympiques Paris 2024., mais une belle liste de nouveaux lieux : les jardins du Palais-Royal, avec notamment une saisissante accumulation de rochers de Richard Long (galerie Sperone Westwater); l’Hôtel de Sully, avec une exposition présentée par Perrotin et le Centre des monuments nationaux, consacrée au sculpteur britannique Lynn Chadwick et curatée par l’historien de l’art Matthieu Poirier (commissaire de la rétrospective de Chu Teh-Chun présentée récemment à la Fondation Cini à Venise) ; ou la cour de l’Hôtel de la Marine, avec une sculpture cinétique de Takis (galerie Almine Rech).
Pour Art Basel Paris 2024, l’Hôtel de Sully accueillera une exposition de Lynn Chadwick. Courtesy of Lynn Chadwick’s Estate and Perrotin
Silence radio pour la place Vendôme
Signalons l’entrée en fanfare de l’univers de la mode dans la galaxie d’Art Basel : la maison Miu Miu, devenue partenaire officiel de ce Programme public, présentera au Palais d’Iéna la suite de ses films Tales & Tellers, sur des destins de femmes. Parmi les autres lieux, habituels du temps de la Fiac ou déjà investis lors des précédentes éditions d’Art Basel à Paris, citons le Parvis de l’Institut, où trônera un grand arbre de Niki de Saint Phalle (galerie Mitterrand). En revanche, silence radio sur l’œuvre monumentale qui devrait irradier place Vendôme, signée par l’artiste star d’une grande enseigne internationale implanté à Paris. Espérons que la surprise sera bonne.
Lors de l’édition 2023 d’Art Basel Paris, la galerie Gagosian présentait Wave d’Urs Fischer sur la place Vendôme. © Urs Fischer Photo : Stefan Altenburger Courtesy the artist and Gagosian
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