À Paris, l’hôtel de la Marine accueille deux installations contemporaines pour l’été

, À Paris, l’hôtel de la Marine accueille deux installations contemporaines pour l’été

L’hôtel de la Marine conserve un goût de nouveauté depuis son ouverture au public, en grande pompe, le 12 juin 2021. Fastueux et chargé d’histoire, il regorge de décors peint, de mobilier et d’objets d’art des XVIIIe et XIXe siècles fraîchement restaurés. Pour rappel, c’est ici que le mobilier du roi était sélectionné, acheté et entretenu…

En ce moment même, la cour de l’Intendant accueille de nouveau des chaises ; mais cette fois ce sont des modèles bien plus modernes récupérés par le designer Dominique Mathieu (né en 1970) pour son installation Barricade. Des chaises d’écoles enchevêtrées qui entravent le passage du visiteur – voilà qui n’est pas sans rappeler les manifestations de Mai 68 et les barricades de la Révolution française. C’est d’ailleurs ici qu’en juillet 1789, les révolutionnaires sont allés dérober des armes exposées dans la salle d’armes avant de se rendre à la Bastille. Fascinant !

En équilibre

La visite continue au pied de l’escalier d’honneur, où sont encore disposées des chaises : celles-ci sont toutefois sculptées à la tronçonneuse à partir d’un seul tronc de bois. Empilées en colonne de plus de trois mètres, elles accueillent au sommet un personnage calciné, comme tenant difficilement en équilibre sur ces sièges de pouvoir.

Jems Koko Bi, Carnet intime

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Jems Koko Bi, Carnet intime, 2017

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Collection du CNAP © Jems Koko Bi / Cnap. Crédit photo : Didier Plowy – CMN

Une allégorie des rapports de domination dans un lieu chargé d’histoire

À gauche : « Barricade », Dominique Mathieu, 2007 ; À droite : « Carnet intime », Jems Koko Bi, 2017

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À gauche : « Barricade », Dominique Mathieu, 2007 ; À droite : « Carnet intime », Jems Koko Bi, 2017

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Collection du CNAP, crédit photo : Didier Plowy – CMN. À gauche : © Dominique Mathieu / Cnap ; À droite : © Jems Koko Bi / Cnap

Il s’agit de Carnet intime, l’œuvre du sculpteur ivoirien Jems Koko Bi (né en 1966), lauréat du prix de la Biennale de Dakar en 2000. Mystérieuse et imposante, elle force l’admiration par la technique employée et la force de son propos, en véritable allégorie des rapports de domination. Celle-ci est installée ici même où Victor Schœlcher prépara le décret d’abolition de l’esclavage en 1848…C’est à dire au pied de l’escalier de la cour d’honneur et donc accessible librement et gratuitement. Poignant.

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Barricade, Dominique Mathieu

Du 4 juillet 2025 au 24 août 2025

www.hotel-de-la-marine.paris

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Carnet intime, Jems Koko Bi

Du 4 juillet 2025 au 24 août 2025

www.hotel-de-la-marine.paris

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